Les différentes histoires étaient très bien reliées entre elles et
elles nous donnèrent un portrait de la personnalité de la famille. Par
exemple, FRAN HAMILTON ABBOT, de Campbelton au Nouveau-Brunswick, nous
expliqua ses antécédents de vie sur la ferme. La terre représentait pour
elle un grand héritage. Son plan de rachat de la terre fut rejeté par le
gouvernement. Deux fois, ils exproprièrent l'endroit où elle voulait vivre.
ROGER SAVOY et ANN SAVOY, du Nouveau-Brunswick, parlèrent de la forte
influence de leur grand-mère au cours des années. Née avec un pied-bot, le
jour de sa première communion, à 12 ans, en fut un de miracle. Après ce
jour, elle put marcher très bien et elle éleva avec force une famille de
douze enfants à travers la Dépression et au-delà. Elle eut sur leur père une
influence remarquable. Comme Ann le disait, dans la famille, les filles
étaient encouragées à faire tout ce qu'elles sentaient vouloir faire. Ce
sens de liberté était un autre atout qui liait la famille JOHNSON.
RENE BOISVERT, originaire de Sanford, Maine, traita de trois
caractéristiques majeures du style de vie des JOHNSON. Il mentionna que la
famille était toujours très unie, travaillait très fort et savait comment
organiser un "party".
Pour ANN JOHNSON DONOVAN, l'esprit de famille est très important. C'est
pourquoi, dans la vie acadienne, tout peut être dépassé. Elle a été élevée
au Mississippi, mais l'influence de la Louisiane est restée présente. Elle
mentionna, par exemple, que des mots français étaient utilisés dans les
conversations, en famille. Cela reflétait un esprit de combat et de fierté
pour une approche différente de la vie.
Finalement, THOMAS JEANSONNE et son père JOSEPH JEANSONNE constatèrent
des ressemblances dans l'atmosphère entre la Gaspésie et la Louisiane. Ils
demeurent à la Nouvelle-Orléans. Pour eux, les racines sont importantes, et
ils sont fiers de leur éducation française. Leurs parents JEANSONNE leur ont
expliqué ce que cela veut dire d'être un Cajun. Les générations antérieures
vécurent en Georgie et en Caroline du Sud et furent traitées comme des
esclaves. Le sens de l'histoire imprègne toujous la famille. C'est pour cela
qu'ils haïssaient les Américains à l'époque.
Les JOHNSONS, JEANSONS et JEANSONNES de partout savent comment avoir du
"bon temps". Ils travaillèrent dur pour faire leur chemin au travers des
temps difficiles de la vie; pour eux, c'est une récompense très bien méritée.
© 1997-200` Ann Johnson Donovan.
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Les traductions françaises sont une courtoisie de Bernard Johnson. Nous
apprécions beaucoup, Bernard!