Frissons
Et pour que notre histoire
ne soit jamais finie
J'épouserai ton âme au seuil du paradis.
Yves
Duteil
J'écoute, à
demi transporté,
Le bruit des ailes du silence
Qui volent dans l'obscurité.
extrait
de "Le Contemplateur" de Marc Antoine Girard
Hier c'était une
fleur,
aujourd'hui il ne reste qu'un rêve.
A.
Albertario - F. Feslikenian
Et je cherche à
travers ton corps la transparence
La fleur de neige
au bord des vallées de silence
Tes blanches mains crispées sur les harpes du vent
Quand je baisse les
yeux le fleuve recommence
À rouler dans tes yeux les sables ignorants.
René-Guy
Cadou
Croquer de ton jardin
tous les fruits de tendresse
Sur ta peau qui frisonne
au fil de mes baisers
Y goûter la folie qui mène à la sagesse
Et cueillir un soleil qui
passe à ma portée.
Yves
Duteil
Comme des larmes d'or
qui de mon coeur s'égouttent,
Feuilles de mes bonheurs, vous tombez toutes, toutes
extrait
de " Sérénade triste " d'Émile Nelligan
J'ai consenti à
me fondre dans son destin
comme un fruit dans une bouche
pour ne lui apporter qu'une sensation de douceur.
Marguerite
Yourcenar
Les plus désespérés
sont les chants les plus beaux,
et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
A.de
Musset
Un nuage ne sait pas
pourquoi il se déplace justement dans telle direction
et à telle vitesse,
Il ressent une impulsion...
c'est la place ou il doit aller maintenant.
Mais le ciel connaît les raisons
et les modèles derrière tous les nuages,
et tu les connaitras aussi,
lorsque tu t'élèveras assez haut
pour voir au-delà des horizons.
Richard Bach
De ce fleuve,
sortaient des étincelles vives qui,
de tous côtés,
tombaient entre les fleurs,
comme des rubis entourés d'or.
Puis, comme enivrés de ces odeurs,
elles se replongeaient dans le gouffre merveilleux,
et si une entrait, une autre sortait.
Dante
(Paradis)
Le don le plus entier
d'une paume
Allant d'un être vers l'avenir
Engendre le dahlia bleu de l'espoir
Fleurissant au coeur des humaines saisons.
Extrait de "Fraternels" Gilles Hénault
Si nous avions une vision,
une perception fine de toute vie humaine ordinaire,
cela équivaudrait à entendre l'herbe pousser,
à entendre battre le coeur de l'écureuil
:
nous mourrions d'entendre ce rugissement
qui résonne de l'autre côté
du silence.
George Eliot