Material
sobre Férenczi retirado do site
http://www.multimania.com/cqhn/commred.htm
Voici les sommaires et présentations des trois derniers numéros parus depuis le début de l'année et du prochain devant sortir en septembre 1999.
Un important congrès international consacré à l'uvre de Sándor Ferenczi et ses répercussions sur la psychanalyse contemporaine s'est tenu à Madrid, du 6 au 8 mars 1998. Le congrès était organisé par l'Association Psychanalytique de Madrid et par la Société Sándor Ferenczi, en association avec l'Association Internationale d'Histoire de la Psychanalyse, la Fédération Européenne de Psychanalyse, l'Association Psychanalytique Hongroise et l'Institut Sándor Ferenczi de New York. Le Coq-Héron a publié un certain nombre de ces textes dans les Numéros 154 et 155.
Le Coq-Héron N° 154, Février 1999, 134 pages
"FERENCZI ET LA PSYCHANALYSE CONTEMPORAINE" - TOME I - Congrès de Madrid, Mars 1998
SOMMAIRE
Présentation, p3
Contribution de Ferenczi au concept de contre-transfert (L. Martin Cabré), p6
La Métapsychologie chez Ferenczi (José Jimenez Avello), p17
Débats de 1924 autour de Rank et les origines de la psychanalyse herméneutique (A. Bókay), p26
Notion de trauma selon Ferenczi et recherche psychanalytique ultérieure (J. Dupont), p42
Entre Freud et Ferenczi : le " trauma ", (T. Bokanowski), p53
L'allégation de Jones, sur la détérioration mentale de Ferenczi (C. Bonomi), p59
A propos de Nicolas Rand et Maria Torok sur le traumatisme (C. Sopena), p68
Sándor Ferenczi et Frieda Fromm-Reichmann (Ann Louise Silver), p73
Douze concepts ferencziens dans le traitement des abus sexuels précoces (P. Sabourin), p81
Balint entre Freud et Ferenczi (Michelle Moreau-Ricaud), p94
Penser aux lettres (Luiz Eduardo Prado de Oliveira), p103
Le Coq International (Luiz Eduardo Prado de Oliveira), p121
Notes de lecture
Apprivoiser les maladies de bébé de S. Rubin (J.J. Pailler), p131
Une existence tranquille de Kenzaburo Oe (S. Gerber), p132
DETAILS DES ARTICLES
" La contribution de Ferenczi au concept de contre-transfert ", de Martin Cabré, où l'auteur montre comment ce phénomène, considéré par Freud comme un inconvénient à maîtriser, est devenu, avec et à partir de Ferenczi un outil de travail en psychanalyse.
José Jimenez Avello, dans " La métapsychologie chez Ferenczi - pulsion de mort ou passion de mort ", poursuit la réflexion commencée dans son article " Au-delà de la pulsion de mort " que nous avons publié dans le n° 149 du Coq-Héron qui préparait ce congrès : Ferenczi à Madrid .
Antal Bókay étudie les débats et conflits dans le Mouvement psychanalytique dans " Nouvelle donne pour la psychanalyse - Les débats de 1924 autour de Rank et les origines de la psychanalyse herméneutique ". Judith Dupont examine la notion de trauma selon Ferenczi et ses effets sur la recherche psychanalytique ultérieure, notamment chez Michael Balint, Nicolas Abraham et Maria Torok, ainsi que chez Leonard Schengold.
Thierry Bokanowski réagit au travail de Judith Dupont en développant ses propres vues sur la question, dans " Entre Freud et Ferenczi - le trauma ".
Carlos Sopena, dans son article " A propos de Nicolas Rand et Maria Torok sur le traumatisme ", résume l'étude que font ces deux auteurs des travaux de Ferenczi sur le trauma.
" Les allégations de Jones concernant la détérioration mentale de Ferenczi - une réévaluation " par Carlo Bonomi, reprend l'histoire du mythe de la folie de Ferenczi, répandu par Jones dans le tome III de sa biographie de Freud, pour montrer, preuves à l'appui, l'absence totale de fondement de ces assertions.
Anne-Louise Silver décrit les relations entre Ferenczi et Frieda Fromm-Reichmann.
Pierre Sabourin donne la liste de " Douze concepts ferencziens incontournables dans le cadre du traitement psychanalytique des abus sexuels ".
Enfin Michelle Moreau Ricaud s'intéresse au problème de la régression, notion particulièrement importante dans la démarche tant de Ferenczi que de son élève et continuateur, Michael Balint, dans son article " Balint entre Freud et Ferenczi. La régression comme exemple de double filiation théorique "
Cette publication s'intègre dans un projet plus vaste, conçu par trois participants du congrès. Carlo Bonomi de la revue anglophone International Forum of Psycho-Analysis, Mechthild Zeul de la revue allemande Psyche et Judith Dupont du Coq-Héron. Le choix des textes a été effectué conjointement par les trois revues, avec quelques différences tenant compte des intérêts particuliers de leurs lecteurs.
Le Coq-Héron N° 155, Avril 1999, 102 pages
"FERENCZI ET LA PSYCHANALYSE CONTEMPORAINE" - TOME II - Congrès de Madrid, Mars 1998
SOMMAIRE
II
Présentation, p3
Michael Balint, continuateur de l'uvre de Ferenczi (André Haynal), p5
Remarques sur la théorie de la féminité chez Ferenczi (Mechthild Zeul), p14
Renaissance d'Orpha : Pour une reconnaissance d'E.Severn (Nancy A.Smith), p28
Le COQ joue, p36
Ferenczi, la régression et la honte (Benjamin - Kilborne), p37
L'organe Ventriloque, Transfert de pensée et paroles d'organe (Roland Gori), p43
La maîtrise du contre-transfert ou le Labyrinthe du Minotaure. (Pedro J. Boschàn), p51
Succès tragique de la.psychanalyse européenne. L'École de Budapest (J. Mészàros), p59
L'acceptation par la communauté analytique des affirmations de Jones concernant la santé mentale de Ferenczi (J. Dupont), p69
Deuxième partie
Anthropologie et psychanalyse : La rôtie (Bernard Defrenet), p79
Notes de lecture
La schizophrénie, processus humain, Harry Stack Sullivan (L. E. Prado de Oliveira), p90
Psychoses I, II et III, Monographies de la Revue Française de Psychanalyse (L. E. Prado de Oliveira), p95
Étrangetés radicales et folies ordinaires, C. Cachard (Ghislain Lévy), p97
Le sujet emprunté, G. Benedetti, (L. E. Prado de Oliveira), p99
Le Coq International (L. E. Prado de Oliveira), p100
DETAILS DES ARTICLES
André Haynal nous montre comment Michael Balint, penseur original certes, a aussi, par ailleurs, continué à développer les idées de son analyste, maître et ami Sándor Ferenczi. Comme celui-ci, il s'est intéressé aux problèmes de la régression, du contre-transfert, et à l'intérêt thérapeutique de ces deux phénomènes. Il a introduit quelques notions nouvelles, tel l'amour primaire ou le renouveau (new beginning). Il a également cherché le moyen de mettre les découvertes de la psychanalyse au service des médecins généralistes, une idée que Ferenczi avait commencé à soulever. les " groupes Balint " créés à cet effet sont désormais bien connus. Haynal évoque également la controverse historique entre Freud et Ferenczi, qui a assombri les dernières années de leur amitié, sans pourtant la briser. Balint est certainement un des meilleurs analystes des causes et des effets de cette controverse.
Mechthild Zeul étudie la théorie de la féminité chez Ferenczi, ses liens avec la position "constructiviste" de Freud à ce sujet, ses rapports intimes avec les spéculations phylogénétiques personnelles de Ferenczi. L'auteur souligne l'importance des positions de Ferenczi sur l'universalité de la "tendance à la régression maternelle" et son rôle déterminant dans la sexualité génitale. Ferenczi postule que l'absence d'un pénis "réel" chez la femme appelle dans le développement féminin tout une série de motions régressives et de renoncements, un passage de 1'urétralité à l'analité (c'est à dire de l'activité à la passivité), 1"'abandon" du clitoris au profit du vagin, et un investissement narcissique secondaire de tout le corps. L'auteur critique la position de Ferenczi, réduisant la femme à sa fonction de "mère", et compare cette position avec les théories de la féminité récemment élaborées par deux psychanalystes françaises, qui rejoignent Ferenczi sur ce point. L'auteur présente ensuite sa propre position sur l'établissement d'une théorie de la féminité. Elle situe les thèses qu'elle avance dans le cadre des tensions existant entre la théorie de la féminité selon Ferenczi, insatisfaisante en tant qu'elle montre une condition féminine "défectueuse", et sa tentative courageuse et louable de donner à la métapsychologie freudienne un fondement biologique.
Nancy Smith présente Elisabeth Severn, la célèbre élève et patiente de Ferenczi, et nous montre qu'elle mérite aussi d'être connue pour elle-même. L'auteur nous montre, en analysant les trois ouvrages publiés par Severn, les effets de sa cure avec Ferenczi, bien que sa thérapie ait été interrompue par la maladie et la mort de celui-ci.
Benjamin Kilborne propose le résumé suivant de son article : "Mes commentaires rapides se divisent en trois parties librement assemblées. La première porte sur le concept de régression. La deuxième, sur le débat concernant la place de la gratification et de l'abstinence dans le contrôle de la profondeur de la régression, et dans la perlaboration de la honte nécessairement provoquée par la régression. La troisième, enfin, traite de la relation entre le trauma, la régression et la honte dans l'uvre de Ferenczi, ainsi que de la blessure narcissique/de honte provoquée par son désaccord avec Freud et les allégations ultérieures de Jones et d'autres au sujet du délire paranoïaque de Ferenczi et de ses troubles psychotiques".
La position adoptée par Roland Gori par rapport à l'uvre ferenczienne diffère sensiblement de celle des autres auteurs qui ont participé au colloque de Madrid. C'est certainement celui qui se montre le plus critique à l'égard des idées de Ferenczi. Il oppose l'inconscient tel que le conçoit Ferenczi, à l'inconscient selon Freud, en insistant sur la tendance de Ferenczi à biologiser la psychanalyse. Cet article, soigneusement argumenté, fera réfléchir et donnera lieu à de nombreuses discussions.
Pedro Boschán résume son intervention de la façon suivante : " Cet article porte sur la modification fondamentale introduite par Ferenczi en 1919 lorsqu'il a proposé l'utilisation du contre-transfert en tant qu'instrument de travail. Cela correspond à une remise en cause radicale du concept de neutralité analytique: on parvient à la maîtrise du contre-transfert en acceptant celui-ci et en surmontant les résistances qu'il suscite, ce qui exige un engagement très intense de l'analyste, diamétralement opposé à l'analyste vu comme chirurgien ou miroir ". L'article analyse les implications de cette position pour la psychanalyse, il place ces concepts dans le contexte scientifique et personnel où l'article a été écrit puis suit les développements ultérieurs de ces idées dans l'uvre de Ferenczi, ainsi que dans celles de quelques autres auteurs. Il commente ensuite les conséquences que ces idées ont eu sur le mouvement psychanalytique. L'article contient enfin quelques considérations relatives à l'utilisation actuelle du contre-transfert dans le travail clinique, suivies du bref exposé de deux cas qui les éclairent.
Judith Mészáros esquisse le développement de la psychanalyse en Hongrie. Ce pays où l'intérêt pour la psychanalyse a été parmi les plus précoces, où tout un génération de psychanalystes de premier plan a pu se développer, a vu l'interruption brutale de cette évolution par les lois anti-juives, la guerre, la shoah, le régime communiste. Les analystes hongrois ont émigré en masse et sont allés enrichir le groupes analytiques anglais, français, américains, australiens, et autres. D'autres ont péri du fait du nazisme. L'auteur fait le bilan de ces événements tragiques.
Judith Dupont cherche à analyser pourquoi les allégations de Jones concernant 1a soi-disant maladie mentale de Ferenczi ont été si facilement acceptées par la quasi totalité de la communauté analytique. En effet, les affirmations sans preuve de Jones ont balayé tous les démentis appuyés sur des preuves irréfutables de témoins oculaires. Il a fallu cinq ans pour que l'uvre de Ferenczi surmonte cette sorte de meurtre moral et soit de nouveau publiée, lue et appréciée à sa juste valeur. Le phénomène mérite d'être étudié.
Dans une deuxième partie, indépendamment du congrès de Madrid mais toujours en rapport avec Ferenczi, le N° 155 présente une étude de Bernard Defrenet qu'on pourrait qualifier d'éthno-psychanalytique. Appuyé sur la notion d'amphimixie introduite par Ferenczi il analyse une coutume répandue dans diverses provinces françaises à l'occasion de la célébration des mariages.
Nos habituelles notes de lecture terminent le Journal.