ATTESTATIONS

 

Je pourrais, certes, allonger considérablement ces pages, mais quoi bon, puisque j'aboutirais toujours à la même conclusion. N'invoquons plus que des témoignages appuyés sur la pratique. Mais auparavant, nous demanderons si les Espérantistes qui sont devenus, et restent Idistes, ont décidés et sont fidèles à l'Ido, parce qu'ils l'ont trouvé et le trouvent encore plus difficile que l'Espéranto. En tout cas voici le genre de leur appréciation:

 

,,Quiconque se connaît en langues et notamment juge de leur difficulté d'après l'expérience de l'enseignement régulier, ne peut manquer d'arriver cette conclusion: l'Espéranto réformé, dit Ido, n'est pas seulement très supérieur à l'Esperanto en bien des parties essentielles, mais il est la Langue internationale relativement parfaite. Si l'idée de la Langue internationale doit triompher un jour, alors aussi triomphera l'Ido. Cette conviction, établie sur un examen personnel et approfondi, se trouve confirmé par ce fait que d'éminents Espérantistes, des hommes qui se sont occupés de la Langue internationale, non pas pour l'amour de la nouveauté, mais avec compétence, ont abandonné l'Espéranto et se sont ralliés à l'ido.'' (Dr. SCHRAG, inspecteur des Écoles secondaires du canton de Berne.)

 

,,Étant Allemand et ayant appris fond l'Espéranto, depuis 14 ans, je puis certifier que l'Ido est pour les Allemands, plus facile apprendre et comprendre que l'Espéranto. La future langue mondiale sera ou l'Ido, ou une langue qui sera beaucoup plus proche de l'Ido que de l'Esperanto, car cette dernière langue est remplie de défauts''. (Dr. Lopold von Pfaundler, professeur a l'Université de Graz, membre de l'Académie des Sciences de Vienne.)

 

,,Je me suis occupé longtemps de l'Espéranto que j'ai abandonné dès que j'eus l'occasion de connaître l'Ido, m'étant aperçu que cette dernière langue est beaucoup plus facile pour tous les Italiens que l'Esperanto.'' (Prof. Armando Versan, professeur de langue italienne à l'Académie de Commerce de Graz.)

 

,,L'Ido est plus parfait que l'Espéranto à cause de sa facilité même, pour les peuples slaves, de la plus grande régularité de ses règles, de sa prononciation plus harmonieuse et de son homogénéité.'' (J.-F, Khun, ancien membre des deux Sociétés espérantistes de Bohme.)

 

,,Pour toutes les nations et spécialement pour mes compatriotes danois et pour les autres nations scandinaves, la langue Ido est certainement plus facile à apprendre et à manier que l'Espéranto. Pour cette raison, comme aussi pour sa construction scientifique et par sa grande souplesse, l'Ido me semble plus capable que toute autre langue à remplir le rôle de langue auxiliaire pour toutes les nations civilisés,'' (Prof, Otto Jespersei, docteur ès philosophie et lettres, professeur de linguistique à l'université de Copenhague, membre de l'Académie danoise des Sciences)

 

,,Si l'Espéranto par une propagande inconsidérée, ou en vertu de l'avance acquise, devenait pour quelque temps la forme de la langue protégée et favorisée par des gouvernements, des institutions Officielles, des écoles, etc,, ce serait un grand et déplorable recul dans la marche vers la réalisation de la langue universelle. Le génie de Zamenhof, de l'éminent inventeur de la langue espéranto a d'abord créé la base rationelle de la langue auxiliaire - cela je le reconnais très volontiers - mais l'Ido renferme une grandiose amélioration sous bien des rapports.

 

Les deux langues sont très faciles apprendre, mais l'Ido est beaucoup plus facile que l'Espéranto,

 

"Par sa dérivation plus logique et d'une transparente clarté, par toute sa structure aussi, l'Ido délimite plus exactement les notions; il est plus distinctif et par là aussi plus propre à servir aux besoins de la science, de la diplomatie et du commerce." (Jugement formulé en Ido par le docteur P. Renlund, polyglotte-philologue suédois renommé.)

 

El Obrero (Calaiias 13 janvier 1912), contenait ces lignes, la suite d'un article sur l'ido: ,,Celui qui écrit cette lettre n'est qu'un simple ouvrier. Il y a six ou huit ans il ne savait pas ce que c'était qu'un livre, excepté ceux qu'il avait tenus l'école dans son enfance. Il a appris la Langue Internationale (Ido) sans avoir besoin de maître, en lui consacrant seulement une heure par jour, soutenu par le grand stimulant d'arriver à échanger des pensées et des impressions avec des hommes de tous pays. Je suis parvenu ainsi, au bout de trois mois d'étude, ce qui représente 90 heures, à échanger des idées avec des ouvriers allemands, français, danois, anglais, autrichiens.'' (Urano Uzs)

 

,,Je suis très heureux de l'ardeur avec laquelle nos ouvriers étudient l'Ido", écrit le 2 avril 1912 l'avocat docteur en droit A. Peipers, de Cologne. Je constate de nouveau, par expérience, avec quelle surprenante facilité l'Ido peut être appris par des hommes peu instruits. L'un de mes amis avait déjà appris tout seul l'Ido, avant le cours, en peu de semaines''.

 

,,Au séminaire de Gedved, on organisa deux classes d'lves ne connaissant ni l'Espéranto ni l'Ido. Les deux classes commencèrent en même temps à apprendre les deux langues, Elles étaient de même force et leur consacrèrent un temps égal, sans aucune aide extrieure. On les examinait toutes les semaines pour constater leurs progrès. Eh bien, la classe d'Ido avança toujours de plus en plus sur la classe de l'Espéranto. Au bout d'un mois et demi, les Espérantistes furent dégoûtés de la langue et l'abandonnèrent pour adhérer à l'Ido. Ce furent surtout la quantité de petits mots arbitraires et artificiels, avec l'accusatif, qui les gagnèrent, Cette brillante expérience se passe de commentaire.''
(Progreso, 1913.)

 

C'est parce qu'ils sont sûrs à l'avance d'un résultat identique, partout ou l'on tentera l'expérience, que les chefs espérantistes se refuseront toujours tout essai paralèlle analogue.

 

Sur un texte scientifique de sa langue, un jeune Anglais de 14 ans, sans avoir appris l'Ido et sans connaître le sujet, est arrivé rétablir le texte anglais d'une faon satisfaisante. Il ne possède, en dehors de sa langue maternelle, qu'une très faible connaissance du français.

 

Après avoir lu ce qui précède est-il bien possible d'acquiescer aux deux opinions suivantes, parues récemment sur l'Ido:

 

1) Jamais il ne pourra devenir la langue internationale des hommes d'instruction moyenne. Nous penchons donc croire que l'étude de l'Esperanto-est plus recommander que celle de l'Ido.

 

2) Il semble que cette langue perfectionnée est très difficile apprendre.

 

On croit rêver, quand on voit un homme cultivé émettre cette opinion, pendant que de simples ouvriers s'unissent à des linguistes de valeur pour certifier le contraire, d'après leur propre expérience. Cela rappelle la boutade d'un vieux maître: ,,Décidément ce sont les gens intelligents qui se trompent encore le mieux."

 

L. DE BEAUFRONT,

Ex-Président fondateur (1898-1908),

de la Société française pour la Propagation de l'Espéranto,

vingt ans Espérantiste;

Président de la Société Idiste Française.
 

Index

Preface

Pages 1 to 24

Pages 24 to 54

Pages 54 to 74
 
Pages 74 to 85

Pages 86 to 101

Pages 101 to 124

Pages 121 to 139

Pages 140 to the end

Attestations

The International Language IDO - Reformed Esperanto