n°25
CULTURE

Les éditions Rafaël de Surtis ont fêté leurs 10ans
par
Rémi Boyer

C'était le 11 avril dernier à l'Espace Galerie Touzot, rue des quatre vents à Paris. Exposition de Roxane Maurer. Signature de Jehan van Langhenhoven. Performances de Lembe Lokk et beaucoup de monde : Sarane Alexandrian, Jean Rollin, Pierre Grouix, Valère Staraselski, Christophe Dauphin, Alain-Pierre Pillet, Myriam Bat-Yosef... Impossible de citer tout le monde. L'intérêt, le grand intérêt est que cette assemblée improbable rassemblait des individus porteurs de liberté allant du communiste révolutionnaire à l'hermétiste aristocratique, réunis en une fraternité de l'instant autour du simple mot Art.

A cette occasion, Rafaël de Surtis a publié le dernier numéro de la revue
Pris de Peur, inévitable numéro 17. Dans ce numéro très riche, nous remarquerons un entretien avec Paul Sanda conduit par Arthur Cravan. Deux extraits :

"
Oui, je me suis longtemps laissé berner par la morale sociale, la culpabilité sociale, et l'exigence collective. Je sais maintenant que rien ne s'apprend de prime abord : cela vient par la suite, parce qu'on a su déclencher en soi les conditions pour que cela advienne. Le talent c'est après, le génie c'est après encore."

"
Cet hiver, je me suis levé à 3h du matin (presque tous les jours) pour écrire un ouvrage de spiritualité (...) Je pense que cela suffit pour vous montrer que je poursuis mon travail en profondeur, comment et pourquoi. J'ai beaucoup lu pour écrire ce livre, beaucoup cherché, beaucoup trouvé, beaucoup expérimenté. J'ai pu comprendre très largement tout un pan de l'ésotérisme arabe que j'avais occulté. J'ai aussi entrepris des pratiques alchimiques que j'ignorais, qui ont donné des résultats inespérés. Enfin, j'ai pu saisir l'ensemble de la doctrine des gnostiques, des aspects qui m'échappaient. Les jours doivent mener à leur rituel, à l'initiatique, et à l'exécution de notre part profonde de travail sur la matière. (...)
Un jour je renoncerai à produire, bientôt, sûrement, quand j'aurai tout dit (ce qui ne saurait tarder). Je n'ai aucune envie d'écrire des fictions, qui ne servent qu'à entretenir le rêve, et éviter l'essentiel de la trajectoire spirituelle. Je veux dire ceci : ce qui permet vraiment de se confronter à la réalité est la seule chose qui m'intéresse, et tous les aspects, spirituels, poétiques, alchimiques et magiques
."

Là où il y a un vouloir, il y a un chemin, dit-on. Les voies sont faites pour ceux qui leur ressemblent, dit-on. Ceux qui font la Queste sont condamnés à la faire... Inutile d'ajouter un commentaire. L'expérience est supérieure à l'idée.

Rémi Boyer

Editions Rafael de Surtis, 7 rue Saint Michel, 81170 Cordes sur Ciel, France.
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