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Pour ung plaisir (Français) | |||||||||||||||||||
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L’intabulation Déjà à l’origine de la musique instrumentale de tradition écrite, on trouve de la musique vocale adaptée à des instruments polyphoniques à clavier ou à cordes pincées. Cette pratique, appelée “intabulation”, consiste à placer sur une tablature (système de notation musicale qui représente les positions des doigts sur la tastiera ou sur le clavier, au lieu des notes comme dans la notation habituelle) toutes les voix d’une composition poliphonique dont les parties musicales étaient publiées séparément. Il y a des exemples de chansons françaises et de frottole intabulées au début du XVIe. siècle, dans les livres imprimés à Venise par Petrucci (Intavolatura de lauto, de Francesco Spinacino, 1507; Frottole intavolate da sonare organi, d’ Andrea Antico, 1517, entre autres), ce qui marque la naissance d’un genre fondamental pour expliquer le développement du langage instrumental de la Renaissance. En même temps, l’intabulation contribue à la diffusion exceptionnelle du répertoire vocal de la Renaissance, permettant aux mélomanes d’accéder à la musique la plus élevée de son temps, sans le besoin de compter sur un quatuor vocal. A partir de la pratique de l’intabulation, tous les genres musicaux sont devenus objets d’étude, transcription et ornementation. Soit la messe, ou les motets, ainsi que toute sorte de chanson des origines les plus diverses et des auteurs les plus renommés de l’époque, nourrissent le répertoire intabulé pour le luth, la vihuela et les instruments à clavier, en versions provenant de la France, la Pologne, l’Espagne, la Hollande, l’Allemagne ou l’Angleterre. La chanson française et ses adaptations instrumentales La chanson française occupe une place très importante dans l’oeuvre des compositeurs du début du XVIe. siècle, héritiers de la tradition franco-flamande et représentants d’un style musical qui laisse son impression sur toute l’Europe. Ce style proprement français recevra l’influence des poètes de la Pléiade et l’idéal de Ronsard de l’union de musique et poésie. La production de Claudin de Sermisy et Clément Jannequin nous permet de parler d’un nouveau type de chanson, appelée chanson parisienne, où s’expriment l’élégante simplicité et l’esprit rationnel de la France de la Renaissance. Les intabulations et variations des chansons françaises des compositeurs espagnols, italiens et anglais les plus renommés, reflètent l’influence et la popularité de cette forme, qui en Italie donne lieu à la naissance de la “canzona francese” comme une forme instrumentale indépendente, non seulement pour le luth ou le clavier, mais aussi pour le consort instrumental. Les chansons, les auteurs Les versions instrumentales de plusieurs des chansons choisies pour ce CD étaient très fréquentes. Les plus connues étaient, sans aucune doute, Doulce memoire de Pierre Sandrin (1538-1561) et Tant que vivray de Claudin de Sermisy (1490-1562), mais celles des chansons de Thomas Crecquillon (¿1510?-1557) comme Pour ung plaisir, de Claude Le Jeune (1530-1600) comme Quand on arrestera la course coutoumière, ou de Roland de Lassus (1532-1594) dont la version de Peter Philips (1561-1628) de Bon Jour Mõ Cueur est un exemple, ne sont pas moins belles et inspirées. Les auteurs des intabulations sont parfois anonymes; c’est le nom de l’éditeur de la publication du livre de tablature qui est connu, comme dans le cas de Pierre Attaingnant (¿1494?-1552), qui a probablement engagé des virtuoses de l’orgue ou du luth pour composer la musique qui nous est parvenue. C’est le cas aussi de Pierre Phalèse (1510-1573), dont la collection publiée en 1547 en Louvain (actuallement Wallonie, en Belgique) contient des intabulations qui constituent un exemple merveilleux de la valeur attribuée à cette musique à la Renaissance. En Espagne, ce genre a captivé les talents des vihuelistes Miguel de Fuenllana (¿?-¿1568?) et Enríquez de Valderrábano (1500-1557), et de l’organiste Antonio de Cabezón (1510-1566), dont le fils Hernando de Cabezón (1541-1602) est l’auteur de la Dulce memoria de ce programme. Suivant une ligne encore conservatrice, mais très raffinée, se trouvent les luthistes franco-flamands Nicolas Vallet (1583-1642) et Antoine Francisque (¿1560?-1605), dont les intabulations sont une réflexion sur la chanson plutôt qu’une transcription instrumentale de celle-ci. Les italiens Alessandro Piccinini (1566-1638), Andrea Gabrieli (1510-1586), Girolamo Frescobaldi (1583-1643), Giovanni Battista Riccio (¿1570?-¿1630?) et Maurizio Cazzati (1616-1678) méritent une mention à part. Le premier, membre d’une famille de musiciens de la court d’Este de Bologne, nous offre dans son Intavolatura di Liuto et Chitarrone une musique de qualité extraordinaire pour l’archiluth et la théorbe, dans un style qui s’identifie avec le Baroque naissant.. Gabrieli et Frescobaldi étaient des célèbres virtuoses de l’orgue et du clavecin, dont la musique a eu une influence décisive sur les générations postérieures d’organistes. Auteurs de plusieurs collections de musique pour le clavier, leur production s’étend aussi à la musique vocale et instrumentale pour différentes formations. Riccio, sur qui on connaît très peu, a publié dans son Terzo libro delle divine lodi musicali plusieurs canzone et sonate instrumentales, ainsi que antiphones et psaumes dans le goût de la musique vénitienne du 1600. Maurizio Cazzati était très connu par la variété de son travail dans tous les genres musicaux, et sa musique instrumentale comprend plusieurs séries de danses. |
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Gabriel Schebor | |||||||||||||||||||
Ana Paula Segurola Pita | |||||||||||||||||||
Critiques et commentaires | |||||||||||||||||||
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1 Alessandro Piccinini (1623)Tocatta a dui liuti 2 Pierre Phalèse (editor, 1547) Don’t vient cela (C.de Sermisy) 3 Enriquez de Valderrábano (1547)Diviensela (C.de Sermisy) 4 Pierre Attaingnant (editor, n.d.) Dont vient cela (C.de Sermisy) 5 Pierre Attaingnant Branle 6 Pierre Attaingnant Branle gay 7 Nicolas Vallet (1615)Quand arrestera le course coutumiére (C.Le Jeune) 8 Maurizio Cazzati (1662) Balletto e corrente primo 9 Miguel Fuenllana (1554) Tant que vivray (C.de Sermisy) 10 Pierre Attaingnant Gaillarde 11 Pierre Attaingnant Tant que vivray (C.de Sermisy) 12 Alessandro Piccinini Canzona 3 13 Maurizio Cazzati Balletto e corrente quarto 14 Girolamo Frescobaldi (1628) Canzona terza detta La Donatina 15 Maurizio Cazzati Balletto e corrente settimo 16 Hernando de Cabezón (1602) Dulce memoria 17 Diego de Ortiz (1553) Doulce memoire 18 Antoine Francisque (1600) Passemaise 19 Pierre Phalèse Pour ung plaisir (T.Crecquillon) 20 Andrea Gabrieli (1605) Pour ung plaisir 21 Giovanni Battista Riccio (1615) Canzon 22 Maurizio Cazzati Balletto e corrente sesto 23 Maurizio Cazzati Aria overo balletto 24 Pierre Attaingnant (editor, 1531) Basse dance 25 Gabriel Schebor Bonjour mon Coeur (R.de Lassus) |