Les 3 premières forces peuvent être
combiné dans ce que l'on appelle les
théories de la grande unification.
Il n'existe pas
de "version quantique" de la
gravitation.
Cette dernière contient un certain nombre de quantités, comme
les masses relatives de différentes particules, qui ne peuvent être
prédites par la théories mais qui doivent être choisies
pour cadrer avec les observations.
La principale difficulté pour trouver une théorie unifiant
la gravitation et les autres forces est que la
relativité
générale est une théorie "classique", c'est à
dire qu'elle ne contient pas de principe d'incertitude comparable
à celui existant en mécanique quantique.
Le premier objectif conduisant à une unification de la physique
sera donc de combiner la
relativité
générale avec le principe
d'incertitude. Celui ci énonce que, plus l'échelle d'observation est
petite, plus les fluctuations des champs, y compris le champs de gravitation,
sont grandes. Ainsi, aux échelle microscopiques, la violence des fluctuations
du monde quantique invalide l'hypothèse de la
relativité puisque la
géométrie de l'espace n'est plus conforme à une courbure douce!
Tentatives d'unification
Albert Einstein fut le premier physicien
à tenter d'élaborer une théorie unificatrice dans
les années 1910. Ses travaux sur la relativité
lui faisant présumer l'existence d'une théorie commune pour
les forces électromagnétiques et gravitationnelles, il essaya
en vain, durant les trente dernières années de sa vie, de
concevoir un modèle où forces et particules seraient représentées
uniquement par des champs, les particules n'étant rien d'autre que
des zones du champ où les valeurs d'intensité seraient particulièrement
élevées. Mais l'avènement de la théorie
quantique et la découverte de nouvelles particules sonnèrent
l'échec d'Einstein, qui ne pouvait
réussir dans sa tâche en s'aidant uniquement des lois de la
relativité
et de la physique classique.
Cette quête fut relancée dans les années 1960 sous
l'impulsion des physiciens américains Steven Weinberg et
Sheldon
Glashow, et du physicien pakistanais Abdus Salam. Ces trois
chercheurs parvinrent à unifier l'interaction nucléaire faible
et l'interaction électromagnétique en faisant appel à
des symétries internes, symétries
portant sur les propriétés intrinsèques des particules
(charge, spin, etc.) et non sur leurs positions spatio-temporelles. Selon
cette théorie connue sous le nom de théorie
électrofaible, les photons, responsables des interactions
électromagnétiques, appartiendraient à la même
famille que les bosons intermédiaires W et Z, qui gouvernent les
interactions faibles.
En 1976, apparut le nom de supergravité.
Elle se base sur la supersymétrie
(1974) associant à chaque particule de matières (fermions:
spin 1/2 et 3/2), une particule support de forces (bosons: spin
entier: 0,1 et 2) et réciproquement. La supergravité
combine une particule de masse nulle et de spin 2, le graviton à
d'autres particules de spins 3/2, 1, 1/2 et 0. Toutes ces particules pouvant
être considérées comme faisant partie d'une "superparticule".
Aujourd'hui, les scientifiques tentent de combiner les quatre types
d'interactions à l'aide de théories de supersymétrie
et
de supergravité mais le problème
s'avère très ardu, les physiciens ne parvenant pas à
englober l'interaction gravitationnelle dans leur théorie unificatrice.
Pourtant, après des décennies d'échecs, la théorie
des cordes semble ouvrir de nouveaux horizons...
Théorie
des cordes
Il plusieurs théories des cordes, dont 5 sortent du lot. Elles
reposent toutes sur l'idée de ne pas considérer les objets
fondamentaux de la physique comme des particules ponctuelles (de
dimension 0) mais des
entités de dimension
1, dotées d'une longueur très petite. Les différentes
particules que nous connaissons apparaîtraient alors comme
différents modes de vibration d'une
corde (de la même façon que chaque mode vibration d'une corde
de guitare correspond à une note). La multiplicité des théories
pose la question : une des théorie est elle plus exacte que les
autres? La réponse fut apporté grâce au travaux de plusieurs
équipes dont notamment de E. Witten. En fait chacune des
théories est un cas particulier d'une théorie plus générale
utilisant la
supersymétrie.
Les théories des cordes semblent cependant n'être
valables
que
si l'espace temps possède
10 ou 26 dimensions au lieu de nos 4 habituelles! Si elles existent
pourquoi n'en voyons nous que 3 d'espaces et une de temps? En fait, on
suppose que les autres dimensions sont courbes dans
un espace de très petite taille.
On imagine alors que dans un univers primitif toutes les dimensions
étaient sous cette forme et que certaines dimensions (celles que
nous connaissons) se sont ouvertes.
L'idée d'un nombre de dimensions supérieur à 4
n'est pas nouvelle et prend sa source dans l'hypothèse émise
par un mathématicien germano-polonais en 1919, Théodor
Kaluza. Ce dernier énonçait une théorie qui, à
première vue, unifiait avec élégance
l'électromagnétisme et la gravitation,
en considérant notre univers comme ayant 5 dimensions. Cette théorie
fut améliorée par Oskar Klein, un physicien suédois,
en 1926, il estima notamment la taille de la 5e dimension comme étant
de l'ordre de 10e-35m. Vers 1930, la théorie
Kaluza-Klein tomba dans l'oubli ou plutôt s'effaça devant la déferlante de la mécanique quantique.
Deux types de cordes sont envisageables: ouvertes et fermées. Une
corde typique serait si petite qu'il faudrait en mettre 10e20 bout à
bout pour atteindre le diamètre d'un simple proton. Il n'existe
sur Terre aucun moyen de tester en laboratoire de façon expérimentale
la structure de la matière à cette échelle, il faudrait
pour cela un accélérateur de particules plus grand que la
Terre elle-même.
Alors que le chemin d'une particule normale dans l'espace temps est
une ligne (ligne d'univers), le chemin d'une corde sera une surface bi-dimensionelle
(feuille d'univers), une bande ou un cylindre
selon le type de corde.
Deux morceaux de cordes peuvent s'ajouter pour former une seule corde.
De même, un morceau de corde peut se diviser en 2 cordes. Ainsi,
l'émission ou l'absorption d'une particule
par une autre peut se traduire en terme de "cordes" par la division
ou la jonction de cordes.
Ainsi, dans un modèle proposé en 1988, la lumière,
décrite par des cordes ouvertes, peut se propager dans les trois
dimensions qui nous sont familières, alors que la gravitation, représentée
par des cordes fermées, peut se propager dans les dimensions parallèles
envisagées par la théorie des cordes.
Les physiciens mathématiciens sont très intéressés
par les implications de la théorie des cordes : tout en fournissant
une explication du comportement connu de particules comme les électrons
et les protons, elle donne une description de la gravitation
en termes de comportement de cordes vibrantes ayant la forme de boucles.
De nombreux physiciens estiment que les supercordes
constituent donc le meilleur espoir de pouvoir développer un jour
une "théorie du tout" fondamentale.
Peut-il y avoir réellement
une théorie unique?
En fait, il semble qu'il y ait 3 possibilités:
-
1- Il n'y a pas de théorie de l'univers, les événements
ne peuvent être prédits au delà d'un certain point
et arrivent au hasard et de manière arbitraire.
-
Cette version est défendue par certains affirmant que si
un ensemble de lois décrivaient le fonctionnement de l'univers,
cela enfreindrait la liberté de Dieu, fut effacé en redéfinissant
le but de la physique c'est à dire: de formuler un ensemble de lois
capables de prédire les événements seulement dans
les limites du principe d'incertitude.
-
2- Il n'y a pas de théorie ultime de l'univers, juste une
suite infinies de théories partielles qui décrivent l'univers
plus ou moins précisément.
-
Cependant il semble vraiment que la séquence de théories
de plus en plus raffinées doivent connaître quelques limites
dans le futur. En effet, la gravité parait fournir une limites à
cette séquence de "poupées russes". Si l'on avait une particule
avec une énergie supérieure à l'énergie de
Planck
(10e10 GeV), sa masse se retrancherait elle même du
reste de l'univers et formerait un trou
noir. Bien sur, l'énergie de Planck représente
un long chemin à partir des énergies obtenues actuellement
avec nos accélérateurs (~100 GeV), mais tout laisse penser
qu'une théorie universelle existe.
-
3- Il y a bien une théorie unifiée.
-
Paradoxe fondamental
de la théorie de l'unification
Les notions relatives aux théories scientifiques supposent que
nous sommes des êtres rationnels, libre d'observer l'univers comme
nous le voulons et de tirer des conclusions logiques à partir de
ce que nous voyons. Donc, si une théorie complètement unifiée
existe elle est vraisemblablement capable de déterminer nos actions.
Ainsi, la théorie elle même devrait
déterminer l'aboutissement de notre recherche la concernant!