Le fameux docteur Duquette l'a conseillé pour la tente hypoxique
Geneviève Jeanson se serait expliquée publiquement bien avant si elle avait eu l'occasion et, surtout, le droit.
« Contrairement à ce que plusieurs d'entre vous peuvent penser, ça fait longtemps que j'attends cette conférence de presse », a-t-elle lancé.
Ayant obtenu en décembre 2002 une ordonnance de non-publication et de non-diffusion dans l'affaire Duquette, Jeanson a été forcée de se taire.
L'ordonnance de non-publication a été levée à sa demande, hier vers 14 heures. Une heure plus tard, Jeanson et son avocat se présentaient devant les médias.
« Notre préoccupation première consistait à protéger sa réputation dans le cadre d'une plainte devant un Ordre professionnel », a indiqué son avocat.
« Nous avons donc cherché à faire entendre le point de vue de Geneviève devant le comité de discipline du Collège des médecins. »
Conseiller en tente hypoxique
Hier après-midi, Jeanson n'a jamais accepté de reconnaître comme une erreur d'avoir eu le docteur Duquette dans son entourage ni de faire porter un blâme à quiconque pour qu'il se soit retrouvé dans son entourage.
« Je ne suis pas ici pour descendre qui que ce soit », a dit Jeanson.
Au sujet de ce fameux médecin, la cycliste l'a d'abord décrit comme « un médecin qui m'a traitée pour les bobos que je pouvais avoir comme ça peut arriver à tout le monde. »
Nouvelle version...
Une version qui a changé du tout au tout quand le représentant du Journal de Montréal a rappelé des faits survenus en octobre 1999 lors du retour de Jeanson du championnat du monde junior avec deux médailles d'or. Le docteur Duquette était à l'aéroport Dorval pour l'accueillir et avait déclaré à l'auteur de ces lignes qu'il « suivait Geneviève presque depuis ses débuts en cyclisme et la soumettait à des tests sanguins réguliers ».
La version de la cycliste s'est rapidement modifiée.
« Toutes les fois que j'ai été blessée, c'est lui que je suis allée voir. Et puis, il a été le seul médecin au Québec qui a accepté de m'aider avec la tente hypoxique pour que je sois capable de l'utiliser correctement », a révélé Jeanson pour la première fois.
« Je dors dans une tente hypoxique depuis cinq ans à raison de 300 jours par année. Le docteur Duquette m'a fait subir des tests sanguins réguliers jusqu'en 2000. »
L'excuse
L'utilisation de cette tente hypoxique a servi d'excuse à Jeanson pour expliquer son taux d'hématocrite trop élevé au Mondial de Hamilton.
On a appris hier que seulement 8 des 2509 prises de sang effectuées en 2003 par l'Union cycliste internationale pour vérifier le taux d'hématocrite avaient conduit à empêcher un ou une cycliste de prendre le départ d'une course.
page mise en ligne le 18 novembre 2003 par SVP