18 novembre 2003

Le fameux docteur Duquette l'a conseillé pour la tente hypoxique

Elle mourrait d'envie de s'expliquer

Geneviève Jeanson se serait expliquée publiquement bien avant si elle avait eu l'occasion et, surtout, le droit.

« Contrairement à ce que plusieurs d'entre vous peuvent penser, ça fait longtemps que j'attends cette conférence de presse », a-t-elle lancé.

Ayant obtenu en décembre 2002 une ordonnance de non-publication et de non-diffusion dans l'affaire Duquette, Jeanson a été forcée de se taire.

L'ordonnance de non-publication a été levée à sa demande, hier vers 14 heures. Une heure plus tard, Jeanson et son avocat se présentaient devant les médias.

« Notre préoccupation première consistait à protéger sa réputation dans le cadre d'une plainte devant un Ordre professionnel », a indiqué son avocat.

« Nous avons donc cherché à faire entendre le point de vue de Geneviève devant le comité de discipline du Collège des médecins. »

Conseiller en tente hypoxique
Hier après-midi, Jeanson n'a jamais accepté de reconnaître comme une erreur d'avoir eu le docteur Duquette dans son entourage ni de faire porter un blâme à quiconque pour qu'il se soit retrouvé dans son entourage.

« Je ne suis pas ici pour descendre qui que ce soit », a dit Jeanson.

Au sujet de ce fameux médecin, la cycliste l'a d'abord décrit comme « un médecin qui m'a traitée pour les bobos que je pouvais avoir comme ça peut arriver à tout le monde. »

Nouvelle version...
Une version qui a changé du tout au tout quand le représentant du Journal de Montréal a rappelé des faits survenus en octobre 1999 lors du retour de Jeanson du championnat du monde junior avec deux médailles d'or. Le docteur Duquette était à l'aéroport Dorval pour l'accueillir et avait déclaré à l'auteur de ces lignes qu'il « suivait Geneviève presque depuis ses débuts en cyclisme et la soumettait à des tests sanguins réguliers ».

La version de la cycliste s'est rapidement modifiée.

« Toutes les fois que j'ai été blessée, c'est lui que je suis allée voir. Et puis, il a été le seul médecin au Québec qui a accepté de m'aider avec la tente hypoxique pour que je sois capable de l'utiliser correctement », a révélé Jeanson pour la première fois.

« Je dors dans une tente hypoxique depuis cinq ans à raison de 300 jours par année. Le docteur Duquette m'a fait subir des tests sanguins réguliers jusqu'en 2000. »

L'excuse
L'utilisation de cette tente hypoxique a servi d'excuse à Jeanson pour expliquer son taux d'hématocrite trop élevé au Mondial de Hamilton.

On a appris hier que seulement 8 des 2509 prises de sang effectuées en 2003 par l'Union cycliste internationale pour vérifier le taux d'hématocrite avaient conduit à empêcher un ou une cycliste de prendre le départ d'une course.


page mise en ligne le 18 novembre 2003 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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