Geneviève Jeanson
les Jeux olympiques de Sydney

30 septembre

La championne du monde junior en titre de l'épreuve n'a pu faire mieux qu'une 15e place dans un peloton de 23 coureuses bien plus aguerries.

Son chrono ftnal de 44 minutes 32 secondes, équivalant à une vitesse moyenne de 42,03 km/h l'a laissé à deux minutes 32 secondes de la médaillée d'or, la Néerlandaise Leontien Zijlaard.

L'autre Canadienne en lice, Clara Hughes, a pris le 6e rang en conservant une vitesse moyenne de 43,32 km/h.

«Je suis déçue parce que je sais que je peux aller plus vite, a lancé Jeanson, mais sérieusement, c'est le plus vite que je pouvais aller aujourd'hui.»

La jeune cycliste de Lachine a rencontré les journalistes en compagnie de son entraîneur André Aubut une bonne heure après la course. Les deux étaient d'accord pour dire que la saison a été très longue et que les conséquences se sont fait sentir dans cette deuxième et dernière épreuve olympique.

Un quatrième peak en huit mois, c'est beaucoup demandé à n'importe quel athlète, selon Aubut. Déjà, il y a un mois, Geneviève mentionnait qu'elle commençait à avoir de la misère à pousser pour que ça fasse mal. C'est long en tabarouette, queue disait.»

En fait, Jeanson a été victime de son année de naissance. Si elle était née en 1980 plutôt qu'en 1981, elle aurait eu 12 mois de plus pour remplir ses deux critères de pré-sélection olympique. Elle aurait ainsi pu alléger son calendrier d'entraînement et de compétition en prévision des essais olympiques canadiens et des J.O. de Sydney.

«Elle était déjà dans la drill à la grosse planche en janvier», a mentionné Aubut.

Jeanson a dû faire ses preuves sans arrêt depuis octobre dernier au championnat du monde junior.

«Je n'ai pas couru beaucoup, mais j'ai dû marcher fort dans toutes les courses auxquelles j'ai participé», a-t-elle souligné.

«Je viens de manquer de jus. Dans les jambes et dans la tête. J'étais à bloc tout le long du parcours du contre-la-montre, mais même à 190 pulsations à la minute, ça n'avançait pas. Dès le premier faux plat, j'étais consciente que je n'étais pas dedans. J'ai décidé de continuer à me défoncer même si ça n'avançait pas.»

Ces excuses paraîtront faibles à certains gérants d'estrade. Il n'en demeure pas moins que Jeanson était une des deux seules cyclistes nées dans les années 1980 à s'être qualifiée et à prendre part à cette épreuve. L'autre, la prometteuse Anglaise Ceris Gilfillan, gagnante du Grand prix cycliste féminin international du Québec à la fin d'août, a fini un rang et trois secondes devant Jeanson sur le parcours du Parc du centenaire de Sydney.


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