FUSION Sports Experts, avril 2003

Sylvie Rivard

Benjamine de son équipe de coureuses cyclistes, Geneviève Jeanson est une meneuse. Ses principales qualités? Des jambes de grimpeuse doublées d'une vitesse dans les droits qui en font sa marque de commerce.

Née à Lachine en 1981, Geneviève a toujours eu le vélo dans les jambes. Pas étonnant qu'on la retrouve, à 16 ans seulement, sur la plus haute marche du podium des championnats canadiens juniors de 1997. Elle remporte les mêmes honneurs en 1998 et en 1999. Douée, la Montréalaise passe rapidement chez les seniors malgré son jeune âge.

Détermination
Geneviève est une grande athlète. Sa détermination se lit dans son parcours spectaculaire. De fait, l'athlète de Lachine cumule les premières places depuis ses premières années dans les rangs juniors. L'été dernier, une blessure au genou l'oblige à renoncer aux Jeux du Commonwealth, à Manchester. Loin de se décourager, elle s'en tient scrupuleusement à son programme de réadaptation et décroche, quelques semaines plus tard, le titre de championne canadienne, à Tillsonburg, en Ontario. Elle s'offre même l'ascension du mont Washington aux États-Unis, se payant le luxe du record de l'épreuve. Cette course représente 12,3 kilomètres en montée sur une pente à 12 degrés! Du cran, elle en a tout le tour du cadre.

Si le défi stimule la cycliste, l'entraînement tient aussi une grande place sinon toute la place dans sa vie. Ainsi, de décembre à mai, Geneviève et son entraîneur André Aubut s'installent en Arizona où le climat se prête davantage au vélo qu'au Québec. Ensemble, six jours sur sept, ils dessinent la réussite de l'athlète. « Je m'entraîne de trois à quatre heures par jour. L'entraînement consiste en une ou deux sorties à vélo par jour» indique Geneviève. «Nous faisons des parcours variés, parfois avec plus de côtes, parfois avec des sprints. Il y a aussi les exercices dans le gymnase, où nous travaillons les muscles du tronc et les abdos. »

Particulièrement forte dans les montées, Geneviève apprécie les parcours vallonnés. Ce sont d'ailleurs ceux qu'elle privilégie à l'occasion de ses promenades, pour le plaisir. « J'aime beaucoup aller dans le coin de Saint- Sauveur et dans le Vermont. Les chemins sont beaux et permettent de grandes boucles. Le mont Royal à Montréal, avec sa belle côte, est l'un de mes parcours préférés. »

Avant le plaisir, toutefois, il y a les compétitions. Les premières se sont déroutées en février dernier aux États-Unis où elle a dominé le classement général. Chez nous, c'est du 31 mai au 4 juin que l'on pourra voir Geneviève au sommet de son art, à l'occasion de la Coupe du monde de cyclisme féminin de Montréal et le Tour du Grand Montréal.

En attendant, elle s'entraîne. Au fait, entre les entraînements, que fait-elle ? « Une demi-journée de musculation », répond t'athlète, candidement. Il faut ce qu'il faut lorsqu'on vise aussi loin que les Jeux olympiques d'Athènes, qui se tiendront en 2004.


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