III. Principe de fonctionnement

 

Le GPS fonctionne grâce au calcul de la distance qui sépare un récepteur GPS et plusieurs satellites. Puisque la position des 24 satellites est connue avec une très grande précision par le récepteur, celui-ci peut, grâce à la connaissance de la distance qui le sépare des satellites, connaître ses coordonnées.

 

1.      Mesure de la distance du récepteur par rapport à un satellite :

 

Les satellites envoient des ondes électromagnétiques qui se propagent à la vitesse de la lumière. Connaissant la vitesse de propagation de la lumière (la vitesse retenue par convention pour le système GPS est c = 299 792 458 m.s-1), on peut alors calculer la distance qui sépare le satellite du récepteur en connaissant le temps que l’onde a mis pour parvenir du satellite au récepteur grâce à la formule suivante :

 

d = c*t, où d est la distance, c la vitesse de la lumière ou célérité, et t le temps mis par l’onde pour arriver du satellite au récepteur.

 

Pour mesurer le temps mis par l’onde pour lui parvenir, le récepteur GPS compare l’heure d’émission (inclus dans le signal) et de réception de l’onde émise par le satellite. Cette distance est appelée pseudorange, ce qui signifie pseudo distance.

 

 

 

 

Comme indiqué sur le schéma, selon l’endroit de la terre où le récepteur se trouve, le signal que le satellite envoie met entre 67 et 86 millisecondes à lui parvenir. Il faut donc mesurer le délai avec une très grande précision afin de réduire les erreurs au maximum (Une erreur d’un millionième de seconde provoque une erreur de 300 mètres sur la position !). Il faut donc que le récepteur GPS ajuste son horloge interne à l’heure exacte assez souvent, car il est impossible de loger une horloge atomique dans chaque récepteur.

 

2.      Synchronisation de l’horloge du récepteur :

 

Grâce à la distance et à la position d’un satellite, on peut tracer un cercle imaginaire sur la surface de la terre où se trouve obligatoirement le récepteur. L’intersection de trois de ces cercles permet de connaître la position exacte du récepteur.

 

 

 

 

Ce cercle a une taille minimale lorsque le satellite se situe au zénith et une taille maximale lorsqu’il se situe à l’horizon.

Pour ajuster son horloge, le GPS utilise ces cercles de position : lorsque l’horloge du récepteur avance, le temps mis par le signal sera plus long que le temps réel, et les cercles de position apparaîtront plus grands qu’ils ne le sont en réalité.

 

 

 

 

Le récepteur GPS se trouve alors dans une zone de chevauchement de ces cercles et retardera son horloge jusqu’à ce que cette zone soit la plus petite possible.

Quand les cercles de position ne se chevauchent pas, le récepteur doit avancer son horloge jusqu’à ce que les trois cercles se coupent en un même point.

 

 

 

 

 

Ensuite, lorsque l’horloge est parfaitement synchronisée, les trois cercles de position donnés par les satellites se couperont en un point unique.

 

 

 

 

3.      Nécessité d’un quatrième satellite :

 

Ce type de positionnement est appelé positionnement en 2D, car il donne seulement une information concernant la latitude et la longitude. Il est donc nécessaire de faire intervenir un quatrième satellite dans le positionnement afin de déterminer l’altitude du récepteur GPS : on obtient alors un positionnement 3D.

Connaissant la distance qui sépare le récepteur du satellite et la position du satellite, il est possible de dessiner une sphère imaginaire autour de chaque satellite, sur laquelle se situe obligatoirement le récepteur.

 

 

 

 

 L’intersection de deux de ces sphères donne un cercle de position sur lequel se situe le récepteur

 

 

 

 

En continuant ainsi, on trouve que l’intersection de trois de ces sphères donne deux points, où est susceptible de se trouver le récepteur. L’utilité d’un quatrième satellite s’avère alors de nouveau utile afin d’éliminer un de ces deux points. La position 3D est ainsi définie par quatre satellites, donc quatre sphères de positionnement.

 

4.      Remarques :

 

Certains récepteurs sont capables d’affiner leurs calculs en utilisant plus de quatre satellites (ce qui rend les mesures plus faciles) tout en ôtant les sources qui semblent peu fiables.

Avec une horloge assez stable, un récepteur peut calculer satellite position en 3D grâce à trois satellites seulement (cela reste encore un cas extrêmement rare !). L’imprécision sera alors due au décalage de l’horloge.

 

5.      Conversion des informations obtenues :

 

Le positionnement 3D donne ainsi les coordonnées du récepteur dans l’espace, dans un repère à trois axes appelé ECEF (Earth centered, earth fixed : « Terre centrée, terre fixée ») et qui a pour origine le centre de gravité des masses terrestres. Pour que ces données soient exploitables, il faut convertir les coordonnées « x, y, z » en « latitude, longitude, altitude ».

 

 

 

 

C’est le récepteur GPS qui effectue cette conversion grâce au système géodésique WGS 84 (World Geodesic System 1984), le système le plus utilisé au monde, ou alors à l’aide d’un autre système géodésique. Cependant, cette conversion n’est pas aussi simple et peut être à la source de nombreuses erreurs dues à une mauvaise programmation. Il faut par conséquent définir d’abord le système géodésique et les systèmes de cartographie utilisés.

 

 

 

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