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LA FEMME ET LA FAMILLE



    ENTRETIEN
    avec Mme Meesha Luba


    Directeur
    au
    Ministère des Affaires Sociales
    d'Harshakistan



    Les femmes jouent-ells un rôle important en principauté ?

    - Oui, les femmes jouent un rôle considérable dans la vie politique et sociale d'Harshakistan et participent activement au développement économique du pays : on a même pu dire que l'Harshakistan est la "Principauté des femmes".

    Respectée, la femme harshakistanaise restera quand même sous la protection des hommes de la famille, sans que son autorité soit remise en cause pour autant.

    Elle est souveraine dans son domaine : éducation des enfants jusqu'à l'upanayana vers 11-12 ans, la cuisine, les rituels religieux familiaux qu'elle accomplit seule ou avec son mari. Plus elle avance en âge, plus son emprise sur la maisonnée est grande. Si elle travaille, ce qui est largement le cas dans le monde rural, son autonomie sera encore plus marquée.

    Comme vous le savez, elle est libre d'adopter la tenue vestimentaire de son choix. Le plus souvent elle s'en tient au sari, découvrant ou non la poitrine.

    La scolarisation féminine au dela du primaire obligatoire atteint à présent 38 %, ce qui est très significatif et largement au dessus de la moyenne du sous-continent. Les femmes ont naturellement accès à tous les emplois de la fonction publique et peuvent s'engager dans la Garde Nationale à tous les échelons, sans exception.

    Qu'en est-il du divorce ? Est-il autorisé ?

    - Le divorce, autorisé par la loi, reste cependant rare après la naissance d'un enfant, les femmes n'ayant pas toujours l'indépendance financière nécessaire et restant soumises aux pressions familiales. La loi reconnaît à la divorcée une pension de 50% des revenus du mari.

    Vous développez actuellement une vaste campagne de prévention contre le cancer du sein . Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

    - Le cancer du sein est un sujet tres serieux et fait l'objet de recherches importantes dans de nombreux pays. Je participe moi-même à ces recherches depuis des années, en particulier sur l'hypothèse d'une corréllation entre le port du soutien-gorge et le développement du cancer.

    Cette hypothèse d'une correllation entre le port du soutien-gorge et donc d'une limitation dans le mouvement et le developpement du cancer, n'est pas récente mais le manque de credit ainsi que le caractère particulier du sujet ont rendu l'expérimentation difficile. Un livre sur la relation entre le port du soutien-gorge et le développement du cancer du sein est sorti il y a quelque temps. Il s'agit de "Dressed To Kill". Traduisez: "La Mode Assassine".

    Ce livre n'a pas eu le succès qu'il aurait mérité, car bien que contenant des hypothèses valables, il manquait peut-être de données scientifiques sur les résultats des recherches. Depuis, des recherches plus approfondies ont été menées.

    N'est-ce pas excessif de lancer une campagne contre le port du soutien-gorge ?

    - Nos études montrent que les femmes harshakistanaises qui portent peu ou pas de soutien-gorge et vivent la poitrine découverte quand les conditions climatiques sont favorables ont dix fois moins de chances d'avoir le cancer du sein que les femmes qui portent toujours un soutien-gorge et ne se découvrent jamais les seins.

    Notre campagne repose donc sur un principe de précaution visant à encourager nos compatriotes à ne porter de soutien-gorge qu'en cas de nécessité absolue, sur avis médical, et de sauvegarder nos coutumes. Il est intéressant d'observer que nos traditions ancestrales rejoignent ici les plus récentes découvertes scientifiques, découvertes qui ont besoin d'un vaste terrain d'expérimentation que l'Harshakistan peut offrir.


Lire aussi les témoignages de Lalitha, de Vanyusha, de Mayura et de Madhi


Pour en savoir plus sur la campagne menée pour la
prévention du cancer du sein, cliquez sur le bandeau ci-dessous :


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