La National Guard (HNG) est l'héritière directe des milices formées en Harshakistan dès le XVIIe siècle. Elle est aujourd'hui constituée sur le modèle britannique de la Territorial Army.
Les volontaires de la National Guard suivent un premier stage d'instruction de 2 semaines, suivi d'une formation spécialisée de durée variable.
Par la suite, ils accomplissent annuellement entre 19 et 27 jours d'instruction dans leur unité d'affectation, dont une période bloquée en camp de 12 à 15 jours en été, le reste en week-end.
La formation des sous-officiers et officiers d'active est assurée par l'Université de Numdapha.
Dotées d'un armement léger et privilégiant la mobilité, les unités de la National Guard remplissent diverses missions permanentes, dont :
- Surveillance des frontières
- Protection de l'environnement
- Maintien de l'ordre (sur réquisition du Gouvernement)
- Garde d'Honneur des palais nationaux
La National Guard est ouverte aux volontaires des deux sexes mais n'est pas mixte.
Elle est composée de quatre bataillons d'active : trois masculins et un féminin. Chacun de ces bataillons est doublé d'un bataillon de réserve, mobilisable en moins de 48 heures.
Le bataillon féminin remplit les mêmes missions que les bataillons masculins sauf en ce qui concerne le maintien de l'ordre.
En revanche, elle fournit en exclusivité les personnels assurant la sécurité rapprochée de la Maharani.
À ces unités classiques s'ajoutent deux petites unités de commandos, l'une masculine et l'autre féminine, directement rattachées à l'État-Major de la National Guard : les "Tigres" et les "Tigresses" d'Harshakistan.
Ces commandos, ouverts au recrutement étranger (Thaïlande, Birmanie, Bangladesh) sous contrat de cinq à dix ans ont une réputation des plus solides et se caractérisent par une très grande autonomie dans l'action lorsqu'ils sont engagés.
Ces guerriers redoutables ne sont pas tenus de porter l'uniforme au combat et agissent dans l'ombre ou en se mêlant à la population civile (voir photos ci-contre).
La National Guard ne dispose pas en propre de moyens aériens ou navals, le Traité conclu en 1973 avec l'Inde disposant que c'est cette dernière qui assure la défense de l'Harshakistan contre les menaces extérieures.
LE DOSSIER DE LASHI: "LES FEMMES, PREMIERES VICTIMES DES CONFLITS"
Cibles de viols, réduites en esclaves sexuelles, considérées souvent comme un simple "butin de guerre", mais aussi touchées par les mines anti-personnel ou les bombardement dits "chirurgicaux", les femmes sont les premières victimes des conflits armés, accuse Amnesty International.
"Ces violences ne sont pas spontanées mais orchestrées, approuvées ou tolérées, dans le cadre d'une stratégie politique calculée", insiste Irène Khan, secrétaire générale de cette organisation de défense des droits de l'homme, en rendant public à Londres un rapport de quelque 120 pages sur le thème.
Centaines de viols au Soudan, dans la région du Darfour, dizaines de milliers de femmes et de fillettes violées en République démocratique du Congo. Viols encore, en Colombie, au Népal, en Inde, en Tchétchénie, ou jusqu'au coeur de petits conflits quasi ignorés, comme aux Iles Salomon, début 2004. "L'usage du viol comme arme de guerre est la manifestation la plus évidente et la plus brutale de la manière dont les conflits armés affectent l'existence des femmes", note le rapport d'Amnesty International, que ce soit de la part de guerilleros isolés ou de soldats d'armées régulières.
"Le corps des femmes, leur sexualité et leurs facultés de procréation deviennent le plus souvent un champs de bataille réel", insiste ce document: "Dix ans après le génocide du Rwanda qui visait à éliminer un groupe ethnique entier et donnait à la violence contre les femmes une place centrale dans la stratégie employée, l'humanité ne semble pas avoir appris grand chose sur la manière d'éviter qu'une telle stratégie ne se reproduise".
Victimes directes, les femmes "font également les frais de manière disproportionnée des dommages collatéraux" provoqués par les armes modernes, précise ce rapport, basé sur l'étude des conflits armés à travers le globe sur la dernière décennie.
"Même lorsqu'ils sont dit de précision, les bombardements causent des lourdes pertes dans la population civile et les mines terrestres ou munitions qui n'ont pas explosé à l'impact ne font pas de différence entre le pied d'un soldat et celui d'une villageoise" partie chercher de l'eau ou du bois pour le feu, accuse Amnesty.
Selon l'organisation basée à Londres, les forces américaines et britanniques auraient ainsi déversé plus de 10.500 bombes à fragmentations sur le sol irakien en 2003. Soit au moins 1,8 million de petites bombes: "Si l'on considère qu'en moyenne 5% de ces petites bombes n'explosent pas à l'impact, cela signifie que 90.000 engins encore actifs se trouvent aujourd'hui disséminés" à travers le pays. Prêts à tuer ou à déchiqueter.
Insistant sur le fait que "ce rapport ne se veut pas un catalogue d'atrocités mais un appel à l'action", Irene Khan a appelé la nouvelle Cour pénale internationale à se saisir en priorité "d'un ou deux dossiers de ce type afin de faire passer le message que les violences contre les femmes ne peuvent plus continuer dans une telle impunité devenue la norme".
De même Amnesty appelle à une participation réelle des femmes dans les processus de paix, en application de la résolution 1325 des Nations unies de 2000. Soulignant que lors de l'élaboration des Conventions de Genève de 1949 sur "le droit de la guerre" il n'y avait que 13 femmes sur plus de 240 délégués. "80% des 40 millions de réfugiés dans le monde sont pourtant des femmes ou des enfants. Mais ils n'ont le plus souvent pas le droit à la parole" dans le processus de règlement des conflits, souligne Amnesty.
(Source : dépêche AFP du 8 décembre2004)