Mot du Supérieur général du Séminaire de Québec, Mgr Hermann Giguère, à l'occasion du dîner offert aux sulpiciens de Montréal pour célébrer le 350e anniversaire de leur arrivée en Nouvelle-France le 29 juillet 1657: Deux destins, une seule inspiration

    Salle des prêtres du pavillon Jean-Olivier Briand du Séminaire de Québec
    29 juillet 2007


    Monsieur le lieutenant-gouverneur du Québec, honorable Pierre Duchesne,
    Monsieur le cardinal Ouellet, archevêque de Québec et primat du Canada,
    Monseigneur Émilius Goulet, archevêque de Saint-Boniface,
    Monseigneur Laurent Noël, évêque émérite de Trois-Rivières,
    Monseigneur Jean-Pierre Blais, évêque auxiliaire de Québec,
    Chers confrères sulpiciens,
    Chers invités,


    Le Séminaire de Québec est une communauté de prêtres diocésains fondée par Mgr de Laval en 1663, six ans après l'arrivée des premiers sulpiciens à Montréal et qui compte aujourd'hui quarante membres, auxiliaires et agrégés, au service du diocèse de Québec dans des œuvres et des services qui sont le Grand Séminaire, le Centre d'évangélisation Québec IXTHUS pour les jeunes adultes, la Maison François de Laval, centre de vocation, la pastorale catholique à l'Université Laval, l'enseignement de la théologie, la pastorale paroissiale et diocésaine.

    Lorsque notre archevêque, le cardinal Ouellet, qui est sulpicien comme vous le savez, m'a demandé de recevoir à dîner, à titre de Supérieur général du Séminaire de Québec, ses confrères sulpiciens qu'il invitait à Québec le jour anniversaire de leur arrivée en Nouvelle-France en 1657 j'ai transmis sa demande au Conseil du Séminaire qui a accepté volontiers de lui faire ce cadeau, car les « Messieurs de Saint-Sulpice » et les « Messieurs du Séminaire » maintiennent depuis le 5 février 1688 une union spirituelle toujours respectée depuis ce temps et toujours vivante.

    Je vous en cite un extrait : « Mrs les Eccl. du Seminaire de Saint-Sulpice estably en l'Isle de Montreal en la Nouvelle France d'une part, et Mrs es Eccl. du Seminaire des Miss. estrangeres estably a Quebec en lad. Nouvelle france d'autre part: desireux de conserver, fortifier, et rendre indissoluble cette sainte union, qui est desja entre eux, sont convenus de ne se considerer doresnavant que comme freres et personnes d'un mesme corps pour n'avoir tous qu'une mesme fin d'avancer la gloire de Dieu, travaillant au salut des ames. »

    Vous comprenez ainsi notre joie et notre bonheur de recevoir nos frères sulpiciens auxquels nous sommes unis par une fraternité réelle depuis longtemps.

    Les histoire de nos communautés sont bien différentes cependant, parallèles la plupart du temps, se chevauchant à quelques moments, mais aussi riches l'une que l'autre.

    D'une part, pour les « Messieurs du Séminaire » les lieux d'insertion privilégiés sont la paroisse, les missions au Mississipi et en Acadie, la formation des futurs prêtres, l'éducation et l'instruction de la jeunesse et le développement de la culture française en Amérique par la fondation de la première université de langue française en Amérique du Nord. D'autre part, pour les « Messieurs de Saint-Sulpice » l'apostolat couvre le service pastoral de la communauté chrétienne à Montréal, le soutien des communautés religieuses, l'organisation de la vie sociale et urbaine par les seigneurs de l'Île, les missions auprès des amérindiens, la formation des futurs prêtres à partir de 1840, l'expansion des leurs œuvres dans l'Ouest canadien, au Japon, en Colombie et au Brésil.

    Les histoire de nos communautés sont bien différentes cependant, parallèles la plupart du temps, se chevauchant à quelques moments, mais aussi riches l'une que l'autre.

    Deux destins, une seule inspiration : être prêtre au service des populations et au service de l'Église. Voilà la base de cette fraternité qui nous unit depuis si longtemps.

    Permettez-moi maintenant d'exprimer ma gratitude personnelle aux sulpiciens qui m'ont accueilli au Collège canadien de Rome pour trois ans lors des mes études de doctorat en théologie puis en deux autres occasions lors des mes années sabbatiques durant ma carrière de professeur à l'Université Laval.

    C'est lors de ces séjours que j'y connu mon futur archevêque, le cardinal Ouellet, qui logeait près de moi et monsieur Jacques D'Arcy, le supérieur provincial actuel des prêtres de Saint-Sulpice avec qui je me suis lié d'amitié alors.

    En tant que Supérieur général et au nom des prêtres du Séminaire de Québec, il me fait plaisir de vous accueillir ici dans ces lieux chargés d'histoire sous le regard de mes prédécesseurs, supérieurs généraux du Séminaire et recteurs de l'Université Laval, pour la signature de notre livre d'Or suivie d'une santé et d'un repas fraternel.

    J'aimerais, en terminant, ajouter un mot de bienvenue particulier à l'intention de monsieur l'honorable Pierre Duchesne, lieutenant-gouverneur du Québec nouvellement nommé, que j'ai accueilli officiellement tout à l'heure dans nos murs et je souhaite que cette visite ne soit pas la dernière.

    Merci ! Bonne santé et bon repas à toutes et à tous.

    Mgr HERMANN GIGUÈRE, P.H. Supérieur général du Séminaire de Québec

    Le 29 juillet 2007










Dernière mise à jour 14 août 2007