Mot du Supérieur général du Séminaire de Québec, Monsieur l’abbé Hermann Giguère aux invités de Mgr Marc Ouellet, archevêque de Québec et primat du Canada lors l'inauguration de son ministère pastoral


Dimanche le 26 janvier 2003
Réfectoire du Séminaire de Québec (Pavillon Jean-Olivier Briand)


Monseigneur l'Archevêque de Québec et Primat du Canada,
Messieurs les cardinaux,
Son Excellence Monseigneur le Nonce apostolique,
Nosseigneurs les évêques,
Madame la Révérende Docteur Diane Kessler, représentante du Conseil mondial des Églises,
Chers membres de la famille de Mgr Ouellet,
Distingué(e)s invité(e)s,

Il me revient, à titre de Supérieur général du Séminaire de Québec, de vous souhaiter la bienvenue chez nous pour ce repas festif à l'occasion de l'inauguration du ministère pastoral de Mgr Marc Ouellet, notre nouvel archevêque. J'ai le privilège de l'avoir connu lors de ses études à Rome où je séjournais moi aussi à ce moment-là. Et c'est avec une grande émotion que je le retrouve comme mon évêque maintenant.

Le Séminaire de Québec est une société de prêtres diocésains fondée en 1663 par le Bienheureux François de Laval, le premier évêque de Québec. Au service du diocèse depuis plus de trois cent ans, notre communauté a été très honorée de la demande que nous a faite Mgr Ouellet d'ouvrir nos locaux à ses invités. C'est une collaboration que le Séminaire de Québec ne pouvait refuser à son évêque et encore moins à un prêtre de Saint-Sulpice puisque qu'il existe depuis le 16 février 1688 une union spirituelle entre les Sulpiciens de Montréal et les Prêtres du Séminaire de Québec toujours en œuvre.

Recevoir un nouveau pasteur c'est pour une Église diocésaine l'occasion de manifester son espérance et sa vitalité, de se redire à elle-même la source dont elle s'abreuve et se nourrit: Jésus-Christ qui la construit à travers celui qui en est la figure particulière pour elle. C'est encore prendre conscience des liens fraternels et nécessaires qui l'unissent aux Églises sœurs dont plusieurs évêques présents ici sont les pasteurs. Cette fraternité et cette communion de toutes les Églises locales est signifiée et vécue dans le lien continuel avec notre Saint-Père le Pape Jean-Paul II sur qui repose la charge de toutes les Églises et que représente personnellement parmi nous Monseigneur Luigi Ventura, nonce apostolique au Canada.

La société de Prêtres du Séminaire de Québec née de l'intuition novatrice et audacieuse du premier évêque, Mgr de Laval, est heureuse d'assurer notre nouvel évêque de sa plus entière collaboration au service du diocèse dans les défis que rencontre l'annonce de l'Évangile chez nous.

Soyez assurés Monseigneur Ouellet que nous regardons l'avenir le cœur rempli d'espérance car nous savons, par expérience, que c'est dans la faiblesse que se manifeste la puissance de Dieu. À la suite de la Conquête anglaise, il ne restait que six prêtres dans le Séminaire et, à la demande de l'évêque, Mgr Jean-Olivier Briand, ceux-ci acceptèrent malgré leurs faibles ressources de transformer le Petit Séminaire en collège classique pour prendre le relais de celui des Jésuites qui venait d'être supprimé par les nouvelles autorités. De cette œuvre du Séminaire sont issus les collèges classiques qui ont couvert la province et est née en 1852 l'Université Laval.

Nous sommes prêts, Monseigneur l'Archevêque, à semer audacieusement et patiemment avec vous, nous aussi, nous inspirant de ces paroles de notre fondateur, le Bienheureux François de Laval, à deux missionnaires sulpiciens qui oeuvraient sur les bords du Lac Ontario (qui faisait alors partie du diocèse de Québec) dans une célèbre lettre qui nous a été conservée (1668). Il faut, écrivait-il, "éviter deux extrémités qui sont à craindre pour ceux qui s'appliquent à la conversion des âmes: de trop espérer ou de trop désespérer"… et se souvenir toujours "que la semence de la parole de Dieu porte du fruit dans la patience"

En terminant, distingués invités, je vous redis notre plus chaleureuse bienvenue chez les Prêtres du Séminaire de Québec et soyez chez nous comme chez vous. Merci et bon appétit!

Hermann Giguère, ptre

Supérieur général du Séminaire de Québec

Le 26 janvier 2003


Dernière mise à jour 26 janvier 20032