La Transocéane |
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31 août 2002
Une défaite crêve-coeur pour les organisateurs
Claude Hébert
L'Union cycliste internationale a finalement choisi d'annuler la présentation de la Transocéane, une compétition cycliste féminine par étapes qui devait avoir lieu du 18 au 29 septembre prochain de part et d'autre de l'océan Atlantique. L'annulation de cet événement sportif né de la fusion du Grand Prix féminin international du Québec et du Tour international féminin de Bretagne a pris tout le monde par surprise, y compri les organisateurs.
«On croyait bien que l'UCI comprendrait la situation et autoriserait le Québec et la Bretagne à revenir à la formule originelle et à tenir une compétition distincte chacun de leur côté. L'UCI en a décidé autrement... », indique président de la Transocéane, Jean Lessard.
Selon ce dernier, l'UCI aurait agi de cette façon pour le bien des athlètes et des équipes en lice.
Problèmes financiers
Les problèmes financiers de la Transocéane ne sont pas nouveaux et ont défrayé la manchette à maintes reprises depuis le printemps dernier.
«L'importance des commanditaires est primordiale dans l'organisation d'une course cycliste comme la nôtre car on ne peut pas compter sur des revenus provenant de la vente de billets comme dans d'autres sports. On a espéré jusqu'à la dernière minute pouvoir boucler le budget mais nos efforts ont été vains. Il nous manquait 375 000 $ sur un budget de 1 475 000 $.», ajoute M. Lessard.
L'organisation avait acheminé une demande d'aide financière de l'ordre de 300 000 $ au gouvernement canadien et une autre de 250 000 $ au gouvernement français. Ottawa s'est finalement engagé à lui verser une somme de 75 000 $ alors que la réponse du nouveau ministre français des Sports a été négative. Les deux gouvernements ont également tardé à faire connaître leur réponse (24 juillet pour la France et 19 août pour le Canada).
«Bien que la participation financière du Canada soit louable, elle ne représente que le quart de la somme demandée et un cinquième de ce que le injecte dans la Transocéane», précise le président du comité organisateur.
Ce dernier trouve déplorable que les deux pays n'accordent pas plus d'importance à cet événement sportif d'envergure internationale alors que les régions (le Québec et Brome-Missisquoi d'une part et la Bretagne d'autre part) «font largement leur part».
Même s'il affirme que sa prise de position n'a rien de politique, M.Lessard tient à rappeller que le gouvernement provincial s'est toujours montré plus généreux que son vis-à-vis fédéral.
«Le fédéral nous a alloué 5 000 $ en 1997, 10 000 $ en 1998 et 35 000 $ en 1999 puis plus rien jusqu'à tout récemment. La participation du provincial, à titre de commanditaire principal de l'événement, se chiffrait à 50 000 $ dès 1999 et n'a jamais cessé de croître», ajoute le président.
Aux dires de ce dernier, le Grand Prix de 1999 n'aurait tout simplement pas eu lieu sans l'appui du Québec.
Élite cycliste
Jean Lessard tient à préciser que les équipes nationales de la France, la Grande-Bretagne, la Russie, les Pays-Bas et l'Allemagne comptaient sur la Transocéane pour parfaire leur préparation en vue des Championnats du monde. «Les vingt meilleurs équipes du circuit devaient venir. On n'aurait pas eu meilleur spectacle, c'est certain», ajoute le président de la Transocéane.
Ce dernier prend soin d'ajouter que plusieurs des meilleures cyclistes de la planète étaient déjà inscrites: Lyne Bessette et Geneviève Jeanson du Québec, Aline Camboulives de France, Pia Sundstedt de la Finlande, Hanka Hupfernagel d'Allemagne, Judith Arndt, des États-Unis, Valentina Polkhanova et Olga Slioussareva d'Italie et Alessandra Cappellotto de Hollande pour ne nommer que les plus connues.
Petite consolation
Malgré les déboires des organisateurs de la Transocéane, il a été permis d'apprendre que la tenue du Défi Vélo-Mag Missisquoi n'était pas compromise. Cette randonnée cyclosportive aura lieu le 22 septembre à Sutton comme prévu. Les organisateurs attendent pas moins de 700 participants.
Les intéressés ont jusqu'au 13 septembre pour s'inscrire. On peut trouver un bulletin de participation sur le site Internet.
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grâce à la collaboration de Dominique Beaudoin