La Transocéane

17 août 2002

Dans un mois, la Transocéane !

Le suspense demeure entier quant à l'identité des concurrentes qui participeront à l'événement

Cowansville. La première présentation de la Transocéane débutera dans à peine un mois, soit le mercredi 18 septembre, mais le suspense demeura entier durant encore quelque semaines en ce qui concerne la présentation des concurrentes et des équipes en lice à cette importante compétition cycliste.

Le comité organisateur fera en effet connaître la liste des participantes et des formations formant le contingent de 120 concurrentes lors d'une conférence de presse le 12 septembre à Montréal.

«Nous avons déjà nos 20 équipes et c'est le maximum qu'on peut accueillir. Il y aura deux équipes en réserve au cas où il y aurait des désistements», de signaler Jean Lessard, président du comité organisateur.

La Transocéane - une course issue de la fusion entre le Grand Prix féminin international du Québec (couru pour la première fais en 1998) et le Tour international féminin de Bretagne - se déroulera entre 18 et le 29 septembre avec un concept unique d'un événement tenu sur deux continents et à l'intérieur de trois pays.

On profitera de l'annonce des équipes pour faire connaître les faits d'armes des concurrentes, un travail actuellement en marche en collaboration avec les directeurs sportifs des différentes formations impliquées.

«Nous avons 18 équipes qui ont communiqué leur liste de coureuses. Les deux autres vont le faire après leur participation à la Grande Boucle féminine en France», a précisé Jean Lessard.

La Grande Boucle est un tour par étapes qui a débuté le 4 août et qui prendra fin demain.

Jean Lessard se dit en outre très fier de constater que la Transocéane, dès sa première année, regroupera plus de participantes que la Grande Boucle qui comptait 113 cyclistes au départ. Le contingent des coureuses avait baissé à 79 à l'issue de l'étape d'hier. Lessard est aussi confiant d'offrir un niveau de compétition fort relevé.

Bessette et Jeanson
Et si l'identité des formations en lice à la Transocéane ne sera connue que dans une trentaine de jours, on peut déjà confirmer la présence des têtes d'affiche telles que Lyne Bessette (équipe du Québec) et Geneviève Jeanson (Rona). De plus, on retrouve au nombre des autres cyclistes canadiennes qui se débrouillent bien de ce temps-ci, dont Katy St-Laurent, de la formation du Québec, qui a causé une surprise en triomphant au championnat canadien en fin de semaine dernière en Ontario. Sue Palmer-Komar a également montré qu'elle est en bonne forme avec une médaille d'argent lors de la course sur route des Jeux du Commonwealth.

La puissante formation Saturn (première au classement mondial) avait d'autre part placé la Transcocéane à son calendrier en début de saison. Il faut déjà prévoir l'absence de l'Australienne Anna Millward (médaillée d'argent au contre-la-montre aux Jeux du Commonwealth) qui a abandonné le Grande Boucle féminine en France en fin de semaine dernière et mis prématurément un terme à sa saison en raison d'une blessure à une jambe mal guérie. Le contingent nord-américain devrait comprendre environ une dizaine d'équipes du Canada et des États-Unis. Laura Van Gilder, de l'équipe Trek Plus, avait indiqué - après sa victoire au Tour du Grand Montréal en juin - que sa formation serait de retour en sol québécois pour la Transocéane. Outre Rona, l'équipe du Québec et Trek Plus, une des autres formations les plus susceptibles de se retrouver à la Transocéane est le club national américain commandité par T-Mobile.

Il faut souligner que le portrait du cyclisme féminin a beaucoup changé depuis l'an dernier en sol américain avec l'arrêt des activités des équipes telles que 800.com et Autotrader.com. Plusieurs porte-couleurs de ces formations évoluent cette saison avec le club Atlanta Velo qui n'évolue pas sur la scène mondiale. Cette transformation a aussi conduit à la diminution de quelques équipes au Challenge Hewlett-Packard avec 15 cette année comparativement à 17 en 2001.

La principale inconnue
La principale inconnue réside dans l'identité des équipes européennes puisque huit des 10 premières équipes au classement des nations au 21 juillet proviennent de ce continent. On peut supposer que tout comme l'an dernier, la France (10e rang) et la Bretagne compteront des équipes à la Transocéane puisque le nombre de participantes par équipes est limité à six.

La Grande-Bretagne (14e échelon) fera partie du contingent des équipes pour une troisième année de suite et il sera intéressant de surveiller si la jeune sensation galloise Nicole Cooke (19 ans), médaillée d'or dans la course sur route aux Jeux du Commonwealth, évoluera à cet événement. Dans le cas contraire, Rachel Heal devrait être la meneuse d'équipe puisque Sara Symington sera en lice aux championnats du monde de cyclisme sur piste. Il faut rappeler aussi que la Britannique Ceris Gilfillan, gagnante du Grand Prix féminin en 2000, a pris une année sabattique en 2002 malgré la tenue des Jeux du Commonwealth dans son pays.

Jean Lessard a aussi indiqué lors de la conférence de presse de juin que l'accent sera mis sur la présence d'équipes nationales et l'annonce des formations donnera la couleur sur les principales luttes à surveiller. Rappelons qu'au dernier classement des nations en juillet, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Lituanie, la Suisse et l'Italie composaient le groupe de tête. Par la suite y retrouvait l'Australie, la Suède, les États-Unis, la Russie et la France. Le Canada détenait pour sa part la 12e position.

Fait intéressant, la date limite pour les inscriptions aux championnats du monde a été fixée au 24 septembre, ce qui signifie que des athlètes dont le sort est incertain pourraient profiter de la Transocéane pour y aller d'une performance qui pourrait peser dans la balance dans la composition finale de certaines équipes nationales. Le nombre d'inscriptions aux championnats mondiaux peut approcher la dizaine dans le cas de plusieurs pays, pour faire face à des imprévus dont la maladie ou les blessures, mais le nombre maximal de concurrentes à la course sur route est de six.


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grâce à la collaboration de Dominique Beaudoin

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca