Manon Jutras

Une carte postale
de Copenhague

Copenhague, 11 mars 2004

25 000 kilomètres au compteur cette semaine. Non pas sur terre, mais par la voie des airs ! J’ai quitté Sydney le 3 mars dernier pour Victoria, C.B. Puis j’ai repris la route...l’air je devrais dire… le 7 mars pour le Danemark et ma première rencontre avec l’équipe SATS.
À mon arrivée à Copenhague, j’ai eu droit à un autre choc. Après la canicule Australienne, me voici prise en otage d’une vague de froid qui frappe toute l’Europe.
0 degré au centre-ville de Copenhague. Belles excuses pour faire du shopping. Il est toujours trop tôt pour remiser tuques et mitaines, maman dirait.

Mais le vrai choc c’est de voir tout ces Danois circuler à bicyclette. Comme ce fût le cas en Hollande au mois de septembre dernier, je suis médusée de voir la population se déplacer sur deux roues. L’étonnement est d’autant plus grand qu’on est en plein hiver. En été comme en hiver donc, le vélo est le mode de transport privilégié. Plus important que le métro ou l’autobus et sans conteste plus important que la voiture, le trafic cycliste est constant.

Je suis tombée sous le charme de Copenhague. L’architecture, les voies cyclistes qui prennent plus de place que les voies pour automobiles, et surtout la cohabitation harmonieuse de ces deux modes de circulation m’ont captivé au premier coup d’oeil.

L’enchantement s’opère aussi à l’observation de cette société. Imaginez. 5 millions d’habitants qui parlent une langue unique, le Danois. Au sein de l’Europe, ils sont les seuls à le parler. Serait-ce leur héritage de peuple de Viking qui leur a permis de conserver cette originalité linguistique ? Même si l’anglais est la seconde langue, ce non-conformisme au global market m’a causé bien des soucis à la laverie du quartier. Un vrai casse-tête pour comprendre le fonctionnement des laveuses, essoreuses et sécheuses !

Malgré une dépendance élevée au commerce extérieur, étonnamment le Danemark a décidé de ne pas adhérer aux 12 autres membres de l'Union Économique Européenne dans l'euro. Comment cette petite nation réussit-elle cette indépendance économique et linguistique ?

Même si le Danemark s’est transformé en un nation moderne et prospère, elle conserve cet attrait qu’ont les petites villes européennes. On est loin de l’économie des grandes surfaces à la « Club Price ». Les nombreuses boulangeries et pâtisseries, cafés et restaurants en sont de beaux exemples. Tout est à petite surface. On pourrait croire que cette façon de faire le commerce incite à la familiarité. Le Danois est poli, tout au plus.

Ce qui ne m’a pas empêché de fraterniser avec mes nouvelles coéquipières Danoises. Après tout, notre équipe est ce qu'il y a de plus international sur le circuit. Le but de mon séjour au Danemark donc, en ce début de mars (la Québécoise que je suis est toujours nostalgique en ce début du temps des sucres), était la présentation de l’équipe auprès des médias de Copenhague. L’intérêt fut énorme, compte tenu qu’un groupe de jeunes Danoises aura la chance de côtoyer la double championne du monde Suzanne et quelques espoirs olympiques.

Après ce court arrêt de quatre jours à Copenhague, l’aventure se poursuivra en Italie. La deuxième épreuve de la coupe du Monde se tiendra le 20 mars prochain.
Ma diète aux danoises à la cannelle aura été de courte durée. Que me réserve l’Italie pour mon festin matinal ?

Je vous en donne des nouvelles bientôt.

Manon


Page mise en ligne le 18 mars 2004 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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