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d'Espagne |
Salamanca, 28 mars 2004
L’épisode espagnol de l’UCI Points Tour s’est terminé sous les flocons de neige.
Le début de semaine nous avait lancé un avertissement. Dès notre arrivée en Espagne le lundi suivant la Copa del Mondo de Primavera, le vent annonçait ses intentions.
En mars, en Espagne, on gèle ! Tuques et mitaines devront tenir la route une semaine de plus, je me suis dit. Heureusement nous avons évité la pluie, de justesse toutefois. Cela grâce à la siesta.
J’ai voulu poursuivre mes exercices de relaxation en Italien : Piano, Piano, Piano !
Après mon étonnement suite à la découverte du peuple Danois, me voici stupéfaite par une autre réalité. L’éloignement n’est pas que géographique.
Entre les pauses culinaires quotidiennes espagnoles, l’intrigue sportive, la Vuelta explorait les villes comme Tordesillas, Valladolid, Zamora et finalement Salamanca.
Si je devais attribuer une étoile au « joueur » le plus utile à son équipe pour cette Vuelta, je la donnerais volontiers au « facteur vent ». Toute la semaine, j’ai eu l’impression de faire du ski… de descente. À 40 kilomètres/heure de vitesse moyenne à chaque jour, mon appréciation du vent qui caresse mon visage a naturellement changé. Le vent a décidé de l’issue de chaque étape de la Vuelta.
Le matin de la Coupe du Monde, la Castilla Y Leon, le mercure indiquait 0C et la pluie annoncée défilait au rythme de White Christmas.
Nous étions le 28 mars pourtant. Et en Espagne de surcroît !
Je vous avais expliqué mon choc culturel en Italie. Mon désarroi face à l’horaire des repas. Souper à 20 heures. Une aberration pour l’athlète. Et bien l’onde de choc s’est poursuivie en Espagne. Souper à 21 heures. À cette heure-là, ma robe de soirée est remplacée par ma robe de nuit : Pyjama Party dans la salle à manger !
Inutile.
L’Italien, tout comme l’Anglais, ils n’en ont rien à foutre. L’Espagnol est roi et maître.
La surprise s’estompe quelque peu lorsque j’apprends que l’Espagnol est la 4ième langue la plus parlée à travers le monde. Derrière l’Anglais, tout de même.
L’Espagne c’est 40 millions d’habitants. Mais près de 400 millions parlent cette langue.
Pour vous donner une idée de comparaison, la langue française est parlée par plus de 125 millions de personnes (la France compte 60 millions d’habitants, le Canada, 32 millions dont 23%).
À cause de ce vent glacial, j’ai coursé toute la semaine avec tuque, mitaines, couvre chaussures, etc.
Et le plus amusant dans tout ça, c’est que je roule sur du vieux stock, avec des vêtements de l’année dernière. De la collection 2003. Je suis toujours en attente de mes vêtements d’équipe, LA collection 2004. Avec le printemps qui tarde, j’espère qu’on nous promet la Collection HIVER ! J’en douterais. Le cyclisme est un sport d’été ! À voir mon habillement cette semaine, c’est difficile à croire.
On m’a remis un nouveau maillot pour la présentation de l’équipe à Copenhague, au Danemark.
Et depuis ce temps, c’est le lavage à la main à tous les soirs pour un uniforme propre pour le jour suivant.
On me promet mes vêtements pour avril.
Piano, Piano, Piano !
J’ai terminé la Vuelta avec une infection des voies respiratoires. Virus que j’ai attrapé de ma coéquipière Emma. Que j’ai par la suite transmis à une autre coéquipière, Rochelle. Le vrai responsable : le rapprochement exigé par la dimension des chambres d’hôtel en Europe. Vive les grandes surfaces de l’Oncle Sam !
Je n’ai donc pas participé à l’épreuve de la Coupe du Monde, la Castilla Y Leon, préférant ne pas risquer un écart prolongé de la compétition.
Si le printemps peut arriver, cela m’aidera inévitablement. Il n’y a pas qu’au Québec que le printemps se laisse attendre !
Prochain « épisode » de l’UCI Points Tour en Belgique, le 4 avril prochain.
À bientôt,
Manon
Page mise en ligne le 4 avril 2004 par SVP