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p. 11
Notes sur D. 50,15,1,8;9 (Ulp. 1 de cens.)
et le droit italique en Dacie
Académie
de Roumanie,
Rome
Sous le 15ème titre du 50ème livre du Digeste on
trouvent les plus consistentes informations sur le ius Italicum, un statut juridique qui reflète l’extension
des privilèges des cités italiques a certaines communautés provinciales.
Conformément à la dogmatique juridique, les aspects fondamentaux de ce
statut concernent l’exemption du tributum
soli et tributum capitis et
l’assimilation des fonds provinciaux avec le dominium ex iure Quiritium. C’est l’unique voie qui rend possible
l’usance, par les provinciaux – qui’ils soient oui qu’ils ne soient pas des
citoyens romains – des formes de transaction et protection de la proprieté
propres au ius ciuile[1].
Je voudrais discuter, dans cette contribution, la
chronologie et les rapports du droit italique avec le processus de
municipalisation de la Dacie. En effet, c’est l’une des provinces dannubiennes
les mieux représentées non seulement en ce qui concerne l’évolution des statuts
municipaux mais aussi l’extention du droit italique. Voici les textes:
Dig. 50,15,1,8
(Ulpianus 1 de censibus): In Dacia quoque Zernensium colonia a diuo
Traiano deducta iuris Italici est.
D. 50,15,1,9
(Ulpianus 1 de censibus): Zarmizegetusa quoque eiusdem iuris est: item
Napocensis colonia et Apulensis et Patauissensium uicus, qui a diuo Seuero ius
coloniae impetrauit.
Nous
sommes donc en présence de deux fragments excerptés du 1er livre de
censibus de Domitius Ulpianus qui font référence aux
cinq cités daciques qui, au temps de Caracalla,
possedaient le droit italique. Bien que depuis un
siècle et demi ces textes soient fréquement cités dans la literature du
droit italique, elles n’ont pas fait l’objet que d’une seul étude critique
consacrée à la Dacie, signé par Nicolae Gostar[2].
Je me borne pour l’instant de rappeler ses conclusions: Ulpien a presenté dans
le texte original les citées daciques suivant deux critères: le prémier
concerne l’ancienneté du statut municipal, le deuxième, la chronologie
de la concession du droit italique. À la transmission du texte dans le
corps du Digeste il y aurait une altération par une inversion accidentale Zerne / Zarmizegetusa. Par conséquent,
Gostar propose la
p. 12
suivante emendatio: in Dacia quoque Zarmizegetusa colonia a diuo Traiano
deducta iuris Italici est. Zernensium quoque eiusdem iuris est: item Napocensis
colonia et Apulensis et Patauissensium uicus, qui a diuo Severo ius coloniae
impetrauit[3]. Cette
restitution est acceptée aussi par Radu Ardevan dans la plus récente
monographie sur la vie municipale dans la Dacie romaine[4].
L’emendation de
Gostar s’appuie seulement sur des déductions de nature historique; il n’y a pas
une recensio proprement-dite qui, à partir des variantes des manuscrits conservés, établit les voies de
transmission des fragments jusqu’à nous.
Faute d’autres
sources litéraires ou épigraphiques qui soient capables de donner d’autres
indices concernant les cités de droit italique en Dacie, nos fragments peuvent
être considérés comme autentiques mais seulement dans le cas où il
n’y a pas des contrastes bien évidents avec la chronologie des statuts
municipaux. À mon avis, il est à rémarquer que la concession du
droit italique, ainsi que les autres concessions des statuts municipaux, était
exprimée par les leges datae et doit
être classifiée parmi les decisions contenues dans les constitutions
imperiales[5]
qui, à partir de Marc Aurele, étaient rangées dans les archives de Rome
dans des collections semestriales[6].
Nous pouvons être assurés qu’Ulpien a eu accès à cette categorie des sources car il
écrivait de censibus autour de 213[7],
à l’époque quand il était employé, tout probablement, comme magister libellorum[8].
L’accès aux archives centrales de l’Empire, aux collections du service a memoria, qui s’occupaient de
comptabiliser les liberalités imperiales[9]
devrait lui assurer les mieux sources pour ses écrits. Dans ces circonstances,
des erreurs d’information dans les fragments du Digeste doivent être
cherchées non à Ulpien mais aux mains successives des copistes.
p. 13
Un indice
supplémentaire dans l’évaluation de la valeur historique des textes d’Ulpien
est offert par la structure de la rédaction du titre D.50.15.: concernant les
cités de droit italique, les copistes de Justinien ont excerptés les oeuvres de
quatre auteurs: Ulpianus 1 de
censibus, Celsus 25 digestorum,
Gaius 6 ad legem Iuliam et Papiam et
Paulus 2 de censibus. La lecture de
ces fragments nous fait l’image d’une mauvaise conception de la rédaction: il
est bien évident qu’il n’y a aucune systématisation, ni géographique, ni
chronologique. Bien plus, les informations ne coincident que partiellement,
ceux qui rend évident le traitement incomplet et superficiel de la
matière[10].
D.50,15,1,8.
Tout
d’abord il faut remarquer la confusion faite par les compilateurs en ce qui
concerne la définition geographique et historique de la province Dacie. Au
temps de Justinien, la province Dacie fondée au nord du Danube en 106 par
Trajan n’éxistait plus depuis trois siècles. Les compilateurs avaient
pourtant connaissance de deux provinces appelées “Dacie” mais il s’agissait des
Dacies sud-danubiennes (Dacia Ripensis et Dacia Mediterranea) fondées après la retraite de l’administration romaine de Dacie trajane[11].
De
toutes les cités mentionées dans les textes en question, Zernis (Dierna, Tierna ou Tsierna, dans
les sources de IIème-IIIème s.[12])
est la seule cité de la Dacie trajane qui faisait encore partie de l’Empire au
moment de la rédaction du Digeste. Notitia
Dignitatum, pars Orientis, 42 place
Dierna parmi les cités sub dispositione
ducis Daciae Ripensis, legionis XIII Geminae. Les dificultés
d’interpretation du fragment aparaissent ensuite: aucune autre source ne
mentionne le statut juridique de colonia
pour Dierna et d’autant moins une déduction coloniaire menée dans cet endroit
par Trajan. Bien plus, les sources épigraphiques attestent un municipium Diernae même au temps des Sévères[13].
Le
fragment qui nous occupe a été transmis seulement dans la variante de Codex Florentinus, écrit dans la seconde
moitié du VIeme s. dans un centre culturel byzantin d’Italie[14]:
in dicia quoque zernensium colonia
a diuo trahiano deducta iuris italici est[15]. Avec deux corrections (Dacia au lieu de Dicia et
colonia au lieu de coloniae - c’est la correction d’une
autre main, ultérieurement à la redaction du manuscrit) le texte a été
edité par Mommsen dans l’editio maior
du Digeste.
p. 14
Dans les
Basiliques, le fragment devrait se trouver sous le titre 56, 3. Le Codex Parisiensis graecus 1357 qui
contenait les livres 46 à 60, a été perdu probablement au cours de XVIIeme
s. Après Cujace, qui a edité, d’après Heimbach[16],
les livres 54 a 57 in commentario ad tres
posteriores Codicis Iustinianei, aucune des éditions modernes des
Basiliques ne contient plus le fragment concerné[17].
Une partie de D.50,15,1,8 a été transmise dans les Observationes et emendationes de Cujace, sous le 35eme
titre, explicantur et emendantur quaedam
in tit. de censibus. Voici les commentaires de Cujace: “Indicia quoque Zernensium colonia a D. Trajano
deducta: sic est scriptum Florentiae. At legendum: in Dacia quoque Zernensium colonia, ex Basilic. quae sic habent: 6"Â ¦< )"6\‘ º Jä< -,D:0F4ä< •B@46Â"“[18].
Si l’authenticité
du fragment transmis par Cujace est acceptée, la mention du statut
colonial de Dierna devient hors d’aucune doute. Ce point de vue peut trouver
appui dans les sources épigraphiques. Pour la datation de l’inscription CIL
III, 14468[19], on tient
compte de la chronologie des promotions municipales: la première cité
d’Apulum et Napoca reçoivent le statut colonial aux temps de Marc Aurèle
ou Commode; Drobeta devient colonia
sous Septime Sévère; Porolissum et la deuxième cité d’Apulum
sont promues au statut municipal sous le même empereur[20].
Il en résulte comme terminus post quem de
l’inscription le règne de Septime Sévère. Seulement deux autres
inscriptions[21] font
probablement référence au statut municipal de Dierna mais elles sont datables
dans la prémière moitié du IIIeme s. Dierna était donc
municipe avant Septime Sévère, plus probablement dès Marc Aurèle ou Commode, l’époque où de nombreuses cités
danubiennes reçoivent le statut municipal[22]. Il s’ensuit que
la
p. 15
promotion coloniale doit
être placée au temps de Septime Sévère ou Caracalla, plus
précisément post 197, quand prend fin
la guerre civile et ante 213, l’année
quand Ulpien écrit de censibus. Donc
l’expression a diuo Traiano deducta
ne peut pas appartenir au texte d’Ulpien. À l’exception de colonia Sarmizegetusa, on ne connait en
Dacie aucune colonia déduite par
Trajan. C’est d’ailleurs une formule qui n’a rien à faire avec le titre de censibus de Digeste parce que la
concession du droit italique n’est pas exclusivement liée avec la déduction
coloniaire[23]. Il s’agit
donc soit d’une interpolation due à une mauvaise connaissance des realités
administratives de la région nord-balcanique, soit d’une erreur méchanique,
produite par le copiste au cours de la rédaction du Digeste[24].
Par conséquent, je propose pour D.50,15,1,8 la suivante emendatio: In Dacia, quoque
Zernensium colonia iuris Italici est.
D.50,15,1,9.
C’est
probablement par une transcription méchanique que le fragment D.50,15,1,9 a été
inclus dans le corps du Digeste car autrement nous n’avons pas des explications
pour la mention des cités qui ne faisaient plus partie de l’Empire depuis trois
siècles. Il ne serait pas un phénomène exceptionnel; la critique
des interpolations a signalé de nombreuses erreurs de transcription au cours de
la compilation du Digeste[25].
Le
fragment est conservé seulement dans le Codex
Florentinus: Zarmizegethusa quoque
eiusdem iuris est item napocensis coloniae et apulensis et patauissensium uicus
qui a diuo seuero ius coloniae impetrauit. À l’exception de
Gostar (suivi par Ardevan)[26],
l’authenticité du fragment est generalement acceptée dans la literature du
droit italique[27]. Il faut
pourtant remarquer deux imprecisions qui nous font penser à une reélaboration
postulpienne du fragment.
La
première concerne la cité d’Apulum. En fait, quand Ulpien écrit de censibus, il y a deux cités portant
le nom d’Apulum: colonia Aurelia
Apulensis et municipium Septimium
Apulensis[28].
La lecture du texte de Digeste ne donne aucun indice sur les différenciations
entre les deux cités, de telle sorte qu’on ne peut pas préciser quelle a été la
cité qui a été la bénéficiaire de la concession du ius Italicum. Gostar évoque la colonia
Aurelia avec l’argument de la concession exclusive du droit italique aux
cités possedant seulement le statut colonial[29].
D’après Ardevan, il s’agit
p. 16
aussi de colonia Aurelia, car le droit italique
devait compenser ses pertes territoriales produites par la promotion au statut
municipal de la deuxiéme cité[30].
Quoi qu’il en
soit, il faudrait avoir plus de prudence dans un tel jugement si on
tient compte que tout le territoire provincial qui appartient au dominium populi Romani uel Caesaris est
susceptible de proprieté quiritaire[31].
On peut donc inclure dans la catégorie susceptible de recevoir le droit
italique non seulement les cités de droit romain (coloniae et municipia ciuium
Romanorum) mais aussi les ciuitates
Latinae et, théoriquement, même les ciuitates sine foedere liberae[32].
Dans le cas d’Apulum on peut donc envisager également qualifiés au droit
italique la colonia Aurelia et le municipium Septimium.
L’autre
imprécision se trouve dans le cas de Potaissa. En dépit de son ancienneté qui
remonte aux temps de la fondation de la province[33],
Potaissa reste un uicus encore
à la fin du IIème s. Au temps de Septime
Sévère, Potaissa est attestée épigraphiquement comme municipe[34].
Cette information vient en contradiction avec les informations de D.50.15.1.9
où le uicus Potaissense est
promu par le même empereur directement au statut colonial. Or,
l’expérience romaine dans le domaine des promotions municipales nous enseigne
pourtant qu’au IIème s. ap. J.-C., au moins dans le cas des provinces danubiennes, le passage
par le statut de municipe était la règle dans l’attribution du titre de
colonie honoraire[35].
p. 17
Bien
plus, la carrière d’Ulpien et surtout le moment où il écrit de censibus rendent peu probable qu’une
telle erreur d’information pourrait se trouver dans le texte original. La
lecture des fragments de D.50,15 concernant les concessions du droit italique
nous donne l’impression d’une extrème concentration
de la matière traitée, ce qui rend possible l’amputation des fragments
d’Ulpien qui concernaient des detailles sur la condition juridique de Potaissa
et Apulum. Une reélaboration faite par les compilateurs au moment de
l’excerption du Ulpiani de censibus
serait plus acceptable.
Pour
finir, il convient nous interroger sur la raison de la concession du droit
italique pour ces territoires qui comptaient presque la moitié du territoire de
la Dacie. Pour Lajos Balla, ius Italicum
serait concessioné non seulement pour améliorer la situation materiale de la
population mais aussi pour la retenir dans cette région fortement menacée par
les invasions barbares[36].
On peut trouver un jugement semblable au Sherwin-White qui évoque les
mêmes raisons pour les actions de structuration de la province au temps
du Trajan et Hadrien[37].
Ardevan[38]
rappele le cas de Carthage qui reçoit le droit italique comme une compensation
fiscale au le moment où plusieurs cités de son territoire sont promues
par Septime Sévère au statut de municipe. Une schéma semblable,
pense-t-il, peut s’appliquer à Sarmizegethusa, Apulum et Napoca, mais il
est difficile de l’accepter à defaut de sources tout à fait
credibles en ce qui concerne les limites des territoires des cités daciques[39].
Bien plus, l’immunité fut accordée à Carthage déjà aux temps de
Trajan[40].
Le droit italique concessioné par Septime Sévère aux carthaginois
marquait plutôt un statut honorifique que l’attribution des droits réels car,
dans la pratique juridique provinciale, les formes de transaction spécifiques
au ius ciuile (mancipatio, in iure cessio), et par consequence, transmissibles
avec la concession du ius Italicum,
pourraient être substituées avec pactiones
et stipulationes ou praescriptio
longi temporis dans le cas de l’usucapio[41].
Je
chercherais plutôt dans l’épigraphie de la province les raisons de la
concessions du droit italique. Dans un context plus large, la reconstruction
des provinces danubiennes affectées par les guerres des Marcomains pourrait
justifier mieux
p. 18
non seulement les
promotions municipales, mais aussi l’attribution du ius Italicum. Le rapport entre la politique de municipalisation et
la dynamique de la population devient évident pour l’époque des Sévères
quand les concessions du statut municipal sont accompagnées d’une nouvelle
colonisation, comparable seulement à celle des temps de Trajan et
Hadrien[42].
Mais il reste douteux si le droit italique représentait encore la
reconnaissance de la romanisation d’une communauté, comme il a été conçu par
Auguste[43].
Au contraire, l’application formale des institutes et des formulaires du droit
romain même aux pérégrins habitants des territoires qui beneficiaient de
droit italique (voir les “actes de mancipation pérégrines” contenues dans les
tables cirées d’Alburnus Maior)[44]
montre que le droit italique a été conçu, dans la séconde moitié du IIe
s., comme un méchanisme de romanisation, plus exactement d’adaptation des
pérégrins au ius ciuile.
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e ricerca umanistica 5 (2003), edited by ªerban Marin, Rudolf Dinu, Ion
Bulei and Cristian Luca, Bucharest, 2004
No permission is granted for commercial use.
© ªerban Marin, March 2004, Bucharest, Romania
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[1] Otto Karlowa, Römische Rechtsgeschichte. I. Staatsrecht
und Rechtsquellen, Leipzig, 1885: 323; Pasquale Voci, Modi di acquisto
della proprietà, Milan, 1952: 276 sqq.; Fernand de Visscher, “«Ex iure Quiritium»“, dans Droits de l’antiquité et sociologie juridique. Mélanges Lévy-Bruhl, Paris, 1959: 317 sqq.; Jochen Bleicken,
“In provinciali solo dominium populi
Romani est vel Caesaris. Zur
Kolonisationspolitik der ausgehenden Republik und frühen Kaiserzeit”, Chiron
4 (1974): 367 sq.; Mario Talamanca,
Istituzioni di diritto romano, Milan,
1990: 398.
[2] Nicolae
Gostar, “Ius
Italicum in Dacia”,
Anuarul Institutului de Istorie ºi Arheologie 6 (1969): 127-138.
[3] Ibidem: 129.
[4] Radu Ardevan, Viaþa municipalã
în Dacia romanã, Timiºoara, 1998: 118, n. 672.
[5] Jean-Pierre Coriat, “Le prince législateur. La technique législative des
Sévères et les méthodes de création du droit impérial à la fin du Principat”, Bibliotheque des Ecoles Francaises d’Athenes et de
Rome 294 (1997): 106
sqq.
[6] Ibidem: 631-632.
[7] Tony Honoré, Ulpian,
Oxford, 1982: 167: “De censibus
is certainly early, an on the whole 213 is a slightly more probable date far
it than 214”; cf. Talamanca,
“Gli ordinamenti provinciali nella
prospettiva dei giuristi tardoclassici”, dans Istituzioni giuridiche e realtà politiche nel tardo impero
(III-V d. C.), Atti di un incontro
tra storici e giuristi, Firenze, 2-4
maggio 1974 (a cura di G.G. Archi):
146.
[8] Karlowa, op. cit.:
740-741; August Friedrich von Pauly,
Georg Wissowa (ed.), Realenziklopädie
der klassischen Altertumswissenschaft, Stuttgart, 9, 1903, s.v. Domitius (88), 1436 (Jörs); Giuliano Crifò, “Ulpiano. Esperienze e responsabilià
del giurista”, Hildegard Temporini
(ed.), Aufstieg und Niedergand der roemischen Welt. Geschichte und Kultur
Roms in Spiegel der neueren Forschung, Berlin-New York, II.15, 1976:
741 sqq.; Wolfgang Kunkel,
Herkunft und soziale Stellung der
römischen Juristen, édition seconde, Graz-Vienne-Cologne, 1967: 245-246: “Ulpien était employé certainement au temps de Severus Alexander dans
l’office a libellis”; cf. Paul Krüger,
Geschichte der Quellen und Literatur des
römischen Rechts, Munich-Leipzig, 1912: 239; Coriat,
op. cit.: 261.
[9] Cf. Coriat, op. cit.:
254 sqq.; Pauly, Wissowa (ed.), Realenziklopädie,
cit., 15.1,
s.v. a memoria, 655-657 (Fluss).
[10] Cf. Bleicken, op. cit.: 383-384.
[11] C. C. Petolescu, Dacia ºi
Imperiul Roman. De la Burebista pânã la sfârºitul antichitãþii, Bucarest, 2000: 293 sqq.
[12] Idem, “Drobeta ºi Dierna”,
Arhivele Olteniei, s.n., 8 (1993): 60.
[13] Voir infra, les
notes 19 et 21.
[14] Fritz Schulz, Einführung in das Studium der Digesten, Tübingen 1916: 2 sqq.; Wolfgang Kaiser, “Schreiber und Korrektoren des Codex
Florentinus”, Zeitschrift der Savigny-Stiftung für Rechtsgeschichte.
Romanistische Abteilung 118 (2001): 217-218.
[15] A. Corbina, B. Santalucia,
Iustiniani Augusti Pandectarum, Codex
Florentinus, II, Florence,
1998: 458r.
[16] G. E. Heimbach, Basilicorum libri LX, 6, 1870: 172-173.
[17] Voici les correspondances
dans l’édition de Scheltema: B.56,3,3 = D.50,15,3;
B.56,3,4 = D.50,15,4; B.56,3,5 = D.50.15.5.
[18] Jaques Cujace, Opera in tomos XLIII. Pars prima: Observationum et emendatorum,
Paris, 1836: 459. Voir aussi Tobias Guthberleth, Dissertatio iuridico-philologica inauguralis
ad leg. I. §. 6.7.8. et 9. de censibus, habita Franequerae 1697, dans Thesauri Dissertationum Selectissimarum in
Academiis Belgicis habitarum, vol. II, tom. III, Bremae et Lipsiae (sumptibus
Ioh. Henr. Crameri), 1768: 287-288.
[19] Corpus Inscriptiorum
Latinorum III, 14468; L’Année Épigraphique 1901, 28; Inscriptiones Daciae Romanae III/5, 14 Apulum (Alba-Iulia): [Aes]c[ul]apio
et H[yg]iae L(ucius) Iul(ius) / [B]assinus dec(urio) col(oniae) Apul(ensis)
IIuir / col(oniae) Nap(ocensis) flam(en) col(oniae) Drob(etensis) flam(en) /
munic(ipii) Dier(nensis) dec(urio)
munic(ipiorum) Apul(ensis) / et Por(olissensis) trib(unus) leg(ionis) IIII
Fl(aviae) pro sa/lute Iuliae Beronices con/iugis / u(otum) l(ibens) s(oluit).
[20] Ardevan, op. cit.:
p. 45 sqq.
[21] Corpus Inscriptiorum
Latinorum III, 8009; Inscriptiones Daciae Romanae III/1, 118, Slatina Timiº (dép. Caraº-Severin): D(is) M(anibus) / P(ublio) Aelio / Ariorto / IIIIuiro an(nuali)
m(unicipii) D(iernensium?) inter(fecto) / a latronibus / uix(it) an(nis) L.
Ulp(ia) / Digna con(iugi) / pientissimo / et P(ublius) Ael(ius) fil(ius) et
P(ublii) / Ael(ii) Val(ens) et Au/darus n(epotes) b(ene) [m(erenti)]
p(osuerunt); L’Année
Épigraphique 1952, 195, Transdierna: Iunoni Reginae / Ulp(ius) Ant(onius) Quintus dec(urio)
/ aedilic(ius) qu(a)est(or) m(unicipii) D(iernensium?) ob / honor(em)
q(uin)q(uennalitatis) port[u]s.
[22] Voir aussi Petolescu, op. cit.: 62.
[23] G. I. Luzzatto, “Appunti sul ius Italicum”, Revue Internationale des Droits de
l’Antiquité 3 (1950): 84.
[24] Henri Appleton, Des interpolations dans les Pandectes et des mèthodes propres
à les découvrir, Paris 1895: 18-20.
[25] Ibidem: 20; Schultz, op. cit.: 32 sqq.
[26] Gostar, op. cit.:
129; Ardevan, op. cit.: 118, n. 672.
[27] Ch. Daremberg, E. Saglio (ed.), Dictionnaire des antiquités grècques
et romaines, Paris, 1877-1907, s.v. ius
Italicum, 745-748 (Camille Julian); Pauly,
Wissowa (ed.), Realenziklopädie,
cit., 19, 1917, 1238-1253, s.v. ius
Italicum (v. Premerstein); A. N. Sherwin-White,
The Roman Citizenship (second
édition), Oxford, 1973: 316-317.
[28] Ardevan, op. cit.:
45-50.
[29] Gostar, op. cit.:
129-130.
[30] Ardevan, op. cit.:
119.
[31] Karlowa, op. cit.:
322; Talamanca, op. cit.: 396.
[32] Talamanca, op. cit.: 397. Voir aussi G. Alföldy, “Municipes
Tibériens et Claudiens en Liburnie”, Epigraphica 23 (1961): 53-65; François Jacques, John Scheid,
Roma e il suo Impero. Istituzioni,
economia, religione, Bari, 1992: 311-313; Luzzatto, op. cit.: 79 sqq.; Santo Mazzarino, Ius Italicum e la storiografia moderna, in Antico, tardoantico ed èra costantiniana, II, Bari, 1980: 188-213; Giovanni Pugliese, “Una disposizione di Constantino per favorire lo sviluppo edilizio di
Costantinopoli”, dans Studi in onore di Pietro De Francisci, III,
Milan, 1956: 373-404; Idem, “Dominium ex iure Quiritium – Eigentum – Property”,
Zeitschrift für Rechtsvergleichung (1980): 9-24; Thomas H. Watkins, “Vespasian and Italic Right”, The Classical Journal 84
(1988): 117-136.
[33] Corpus Inscriptiorum
Latinorum III, 1627, Aiton (dép. de Cluj), 108 p. Chr.
[34] Ardevan, op. cit.:
55-61; Fr. Vittinghoff, “Die Bedeutung der Legionslager für die
Entstehung der römischen Städte an der Donau und in Dakien”, dans Civitas Romana. Stadt und politisch-soziale
Integration im Imperium Romanum der Kaiserzeit (Hrsg. Werner Eck),
Stuttgart, 1994: 102 sqq.
[35] Pauly, Wissowa (ed.), Realenziklopädie, cit., 4, 1901, s.v. colonia: 535 sqq. (Ernst Kornemann); Pauly, Wissowa (ed.), Realenziklopädie, cit., 16, 1935, s. v. municipium: 590 sqq. (Ernst Kornemann);
Ettore Di Ruggiero, Dizionario epigrafico di antichità
romane, II.1, Rome, 1961: 415 sqq., s. v. colonia; Andras Mócsy,
Pannonia and Upper Moesia. A history of
the Midle Danube provinces of the Roman Empire, Londres-Boston, 1974: 124
sqq.; Idem,
Gesellschaft und Romanisation in der
römischen Provinz Moesia Superior, Budapest, 1970: 29-46; Miroslava Mirkoviæ, Rimski gradovi na Dunavu u Gornjoj Meziji (Römische Städte an der Donau
in Obermösien), Belgrade, 1963: 60 sqq.; Vittinghoff,
“Römische Kolonisation und
Bürgerrechtspolitik unter Caesar und Augustus”, Akademie
der Wissenschaften und der Literatur 14 (1951): 19 sqq.; Idem, “Zu römischen Municipalisierung des lateinischen Donau-Balkanraumes. Methodische
Bemerkungen”, Temporini (ed.), Aufstieg und Niedergand, cit., II.6: 3-51; Idem, “Die Entstehung von städtischen Gemeinwesen in der Nachbarschaft
römischer Legionslager – Ein Vergleich Leóns mit den Entwicklungslinien im Imperium Romanum”, dans Civitas Romana.
Stadt und politisch-soziale Integration im Imperium Romanum der Kaiserzeit
(Hrsg. Werner Eck), Stuttgart, 1994: 106-123; W. Langhammer, Die
rechtliche und soziale Stellung der Magistratus Municipales und der Decuriones
in der Übergangsphase der Städte von sich selbstverwaltenden Gemeinden zu
Vollzugsorganen des spätantikes Zwangsstaates (2.-4. Jh. der römischen Zeit),
Wiesbaden, 1973: 12 sqq.
[36] Lajos Balla, “L’importance des colonisations en Dacie”, Acta Classica
Universitas Scientientiarum Debreceniensis 10-11 (1974-1975): 142-143.
[37] Sherwin-White, op. cit.: 316-317.
[38] Ardevan, op. cit.:
118-119.
[39] Ioan Piso, “Le territoire de la Colonia Sarmizegetusa”, Ephemeris Napocensis 6 (1995): 63-82.
[40] Cl. Poinssot, “Immunitas perticae Carthaginensium”, Comptes rendus de l'Academie des inscriptions et belles lettres (1962): 55 sqq.
[41] Vittorio
Scialoja, Teoria della proprietà nell
diritto romano (a cura
di Pietro Bonfante), Rome, 1931: 113 sqq., 137 sqq.
[42] Adela Paki, Populaþia din Dacia de Nord în lumina izvoarelor epigrafice, thèse pour doctorat (coord. Dumitru Protase), Universitatea Babeº-Bolyai, Facultatea de Istorie-Filosofie, Cluj-Napoca, 1998: 32 sqq.
[43] Bleicken, op. cit.: 405 sqq.; Rainer Bernhardt, “Immunität und Abgabenpflichtigkeit bei römischen Kolonien und Munizipien in den Provinzen”, Historia 31 (1982): 343 sqq.
[44] Egon Weiß, “Peregrinische Manzipationsakte”, Zeitschrift der
Savigny-Stiftung für Rechtsgeschichte. Romanistische Abteilung 37 (1916): 138 sqq.; cf. Voci, op. cit.: 55 sqq.