Pourtant, bien au contraire, ce jour est le début
D'une amitié si chère qui n'en finira plus.
Malgré nos différences, malgré nos différends
Malgré les apparences, même malgré les ans
Malgré vents et marées, nous sommes parvenus,
Même étant séparés, s'étant perdus de vue,
A garder l'amitié qui nous avait tenu
Ces dernières années; elle avait survécu!
Nous retrouvant enfin, échangeant quelques mots;
Moments pourtant succincts mais parmi les plus beaux.
Echange platonique: la coutume l'exige...
Occasion unique: Mes paroles se figent!
Tu te retournes et pars car déjà sonne l'heure
De ce nouveau départ; je sens fendre mon coeur.
Je parviens à manquer la chance de ma vie
D'enfin tout t'avouer... ou du moins en partie,
Car, pour tout raconter, une vie n'aurait suffit
Qu'à peine à survoler le quart de la demie!
Tant de grands souvenirs, de photos, de poèmes
Tant de façons de dire, Guylaine, que je t'aime:
Tes yeux si éclatants lorsque de larmes pleins;
Je m'endort en rêvant de m'y noyer demain;
Ta voix si envoûtante, tel le chant des sirènes,
D'une ode douce et lente, me charme et puis m'entraine
Loin de mon quotidien, loin de cet univers
Qui fut toujours le mien, qui fut toujours désert.
19/10/90