Moi, pour ma part, je prie que tu fasses menteur
Ce proverbe qui dit: "Loin des yeux, loin du coeur".
L'espoir qui s'affaiblit de te revoir un jour;
Même quand je t'écris, ton coeur me semble sourd.
J'abandonne l'idée, j'oublie quelques projets
Sans cesser d'espérer que Dieu te réservait
A moi et à jamais, ultime récompense
Tel qu'Il me promettait, qu'Il m'annonçait d'avance.
Il me dit: "Mon enfant, tiens bon de ton côté
Et éternellement, elle te sera gagnée".
Devant cette nouvelle, d'abord réconforté,
J'en déduis que la belle restera éloignée
Un certain temps encore, le temps de mettre fin
A l'histoire, à la mort, au règne du chagrin.
Emotions partagées, je perds pour mieux gagner;
Je dois t'abandonner pour que tu sois sauvée?
C'est là qu'il faut la foi, sans laquelle tout est vain
Croire qu'être avec toi, ce sera pour demain...
Tout indique pourtant qu'il en sera ainsi
Les chances diminuant, de se croiser ici!
Mais surtout qu'aujourd'hui, regardant le passé,
Il n'a jamais menti dans ce qu'il m'a montré.
Je m'en remets à Lui, je cesse de te chercher
Je Lui remets ma vie et j'en viens à penser:
Mon seul espoir en Dieu, qui m'exauce toujours
De retrouver aux cieux la source de l'amour.
03/08/91