N.D.L.R. : le Panthéon des sports du Québec ouvrira ses portes à six athlètes et à trois bâtisseurs le 30 octobre.
Les athlètes admis seront Bernard Geoffrion, Isabelle Charest, France St-Louis, Anne Montminy, Douglas H. Bennett et Maurice Boyer. Les bâtisseurs sont Sam Pollock, Jean Dussault et François Béliveau.
Le Journal de Montréal est heureux de publier aujourd'hui les exploits de l'une de ces personnalités qui ont marqué l'histoire sportive du Québec au fil des ans.

Avec détermination et constance, Anne Montminy a relevé son défi : exceller en sport tout en poursuivant des études. Une question d'équilibre. Pour elle, le sport fait partie de la vie, mais n'est pas toute la vie. Ses succès tant en plongeon que dans ses études de droit en sont une preuve. Sage Anne Montminy !

Anne Montminy est née le 28 janvier 1975, à Pointe-Claire, haut lieu de natation au Québec. Encouragée par des parents férus de natation, elle s'initie au plongeon dès l'âge de six ans. La vocation n'est pas là tout de suite, mais elle persévère. Dès 1989, lors des championnats du monde juniors, ses efforts sont récompensés avec une deuxième place à la tour de 10 m, sa spécialité. Elle décroche la médaille d'or en 1993 à Londres à ces mêmes championnats après sa victoire à Buffalo aux Jeux mondiaux universitaires. Elle reçoit alors le prix Elaine Tanner en tant qu'athlète féminine junior de l'année au Canada. L'année suivante, aux Jeux du Commonwealth, à Victoria, elle répète la même performance. Pour l'équipe nationale de plongeon, Anne Montminy est une valeur sûre.

Tout au long de sa carrière, son éthique du travail, exprimée avec le sourire, est manifeste et appuyée par son entraîneuse d'origine chinoise, Yi Hua Li. Elle-même fière compétitrice au cours des années 1980, elle a certes insufflé le sens de l'effort et de la discipline, mais surtout a peaufiné sa technique lui permettant d'inscrire des progrès marquants et des résultats éclatants. Malgré une divergence de vue fondamentale sur le choix sport-études d'Anne, son entraîneuse est demeurée admirative de la détermination de sa protégée, qui lui a constamment retourné ce sentiment pour son travail de coaching, celui d'une véritable professionnelle.

Puis, il y a eu Sydney 2000. Ses médailles d'argent au synchro avec Émilie Heymans et de bronze, toujours à la tour de 10 m, lui ont fait oublier les précédentes huit années de déception. Barcelone 92 et Atlanta 96 étaient résolument derrière elle. Elle devient alors la première Canadienne à remporter une médaille olympique au tremplin de 10 m. De fameuses performances, malgré l'énorme pression, les examens du Barreau et la préparation de son stage dans une prestigieuse firme d'avocats, Goodman, Philips & Vineberg ! Déterminée, disions-nous ?

Maintenant jeune avocate avec cette firme, il y a certes à parier qu'Anne Montminy répondrait présente à une demande pour devenir fervente ambassadrice de l'olympisme canadien ou à un appel politique, pourquoi pas ? Ce sera autant d'occasions de démontrer que l'école du sport est une vraie école de vie : celle qui aide à se découvrir et à réaliser ses objectfs personnels.

31 octobre 2003

Anne Montminy ne vit plus au Québec, mais hier, elle était très fière de revenir chez elle pour faire son entrée au Panthéon des sports du Québec.

Avocate pour le prestigieux cabinet Clifford Chance, Anne Montminy réside maintenant à San Francisco avec son mari Daniel Goldman, un ancien recherchiste pour le réseau NBC, qu'elle a rencontré lors l'une compétition avant les Jeux olympiques de Sydney en 2000.

Accompagnée de ses parents, John et Katherine, de son frère, James, et de sa soeur, Michelle, Anne Montminy avait le sourire facile hier.

« Je demeure en Californie, mais ma vraie résidence sera toujours le Québec, a-t-elle affirmé. C'est ici que j'ai grandi et que j'ai amorcé ma carrière en plongeon. »

Âgée de 28 ans, Montininy a un passé bien rempli malgré son jeune âge.

Montminy, qui a été entrainée durant plusieurs années à Pointe-Claire par une ancienne plongeuse d'origine chinoise Yi Hua Li, a été notamment la première Canadienne à remporter une médaille olympique au tremplin de 10 mètres lorsqu'elle a décroché le bronze aux Olympiques de Sydney.

À ces mêmes Jeux, elle a gagné une médaille d'argent en synchro avec Émilie Heymans.

« Je me suis toujours efforcée de donner le maximum lors de mes compétitions, a-t-elle souligné. Je sais que j'aurais pu faire mieux, mais je n'ai rien à me reprocher.

« Je pense avoir connu une très belle carrière en plongeon », a-t-elle conclu.

une page mise à jour le 31 octobre 2003 par SVP

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