Je suis née le 8 juillet 1963 dans une petite ville de l'Est de l'Ontario, avec un besoin instinctif et naturel d'être aimée. Au cours de mon développement, je ne me suis pas sentie aimée. Je me suis sentie mal dans ma peau, de trop, impuissante et fautive, coupable et rejetée. Je n'aurai pas reçu la dose d'amour dont j'avais besoin, ce qui laissera à l'intérieur un sentiment de vide, et un sentiment profond de haine que j'appellerai "LE RESSENTIMENT". Privée de cet amour, devenue physiquement plus grande, je ressens de plus en plus ce vide en moi. J'avais tellement besoin d'amour, WOW, il n'est pas plus grand nom que l'AMOUR. Il a fallu que je sois performante dans plein de domaines. Alors commençant mes malheurs, j'achetais l'amour, abusais des drogues, de l'alcool, et du jeu. Je recherchais l'approbation des autres, et n'avais plus aucune valeur en moi. Alors je dépendais des autres pour être heureuse et pour me sentir aimée. Je me perdais complètement et m'éloignais de mon moi-même. Je refusais de rentrer dans mon intérieur(de me refermer sur moi-même ) car la souffrance était trop grande, alors je me mettais à la porte de chez-moi. La peur et la tristesse devant ce vide, ce manque d'amour, je choisissais les sorties les plus faciles comme les médicaments, les drogues, le jeu, j'ouvrais alors ma tristesse qui refaisait surface en moi. Alors je vivais des jours, des mois et des années à l'extérieur de moi, tout en portant des masques durs, avec, en surface, aucune sensibilité, aucune émotion.La solitude me fait peur, la tristesse me fait penser à la mort, j'ai peur de cette solitude. |
Même au premier jour de ma naissance, on m'a abandonneée, je n'ai jamais sentir l'odeur de cette femme qui ma conçue, je n'ai jamais entendu le son de sa voix me dire au creux de l' oreille :"JE SUIS TELLEMENT HEUREUSE QUE TU SOIS LA". Je n'ai rien entendu de cela. On m'a retirée de cette salle, pour me déposer dans un autre endroit où une famille m'attendait . Une famille dont la femme avait de la difficulté à mener à terme ses grossesses. Alors je suis arrivée là, à bon port pour combler le besoin de cette femme et cet homme. Trois (ans ?) plus tard, ma mère adoptive apprendra qu'elle est enceinte. C'était une grossesse ou elle était très malade et ne devait pas faire trop d'effort, alors je passais du temps chez ma grand-mère ou j'avais du plaisir, je me fesais gâter, dorloter. Mais un jour ma merveilleuse "mémère" me quitta pour aller au ciel Le soir, je regarde par la fenêtre la plus belle étoile qui brille. On disait qu'elle me regardait tous les soirs. Après sa mort, une petite fille s'est ajoutée à notre famille. Nous sommes maintenant deux filles et un garçon. J'avais le sentiment de perdre ma place. Mon père était très absent de par son travail, et ma mère était très autoritaire, et nous imposait une discipline à suivre très jeune. Déjà à l'âge de quatre ans l'autorité me faisait peur; je prenais mon frère et ma soeur pour passer mes colères. A la minute où on me reprend, je remettais les coups à mon frère, sans le sentiment de pardonner. Dès l'âge de quatre ans je subissais des abus sexuels et verbaux de la part d'un oncle. J'avais tellement peur de le dire à maman, car il me disait que s'il elle l'apprenait, elle ne voudrait plus de moi et que le petit Jésus aurait beaucoup de peine. Il me répétait souvent que j'étais la plus belle et qu'il m'aimait plus que les autres, " EST-CE QUE C'ESt CA, L'AMOUR INCONDITIONNEL ? " Avait-il le droit de me faire ça à moi, je n'étais qu'une petite fille qui avait besoin de se faire accepter. Cet abus a fini par prendre fin cinq longues années plus tard. Que l'on aille où on veut (je ne comprends pas ), ma mère devait subir les remarques désobligeantes de la part de cette personne. Déjà a cet âge, j' avais le désir de mourir en moi. On répétait sans cesse: "Ha qu'elle bouge, celle-là, elle nous étourdit ", alors je passais plus de temps assise sur les marches de l'entrée avec les autres. On ne s'apercevait pas que j'avais mal en dedans, que je n'étais pas la même. On m'amena voir un médecin qui m'envoya voir un psychologue. Il me donna de ses bonbons pour faire de moi un zombie. Personne ne me posa de question . A l'école ça sera dur pour moi, on apprit que j'avais un problème de dyslexie, alors plusieurs professeurs me mettront une étiquette. Je redoublais ma deuxième année deux fois, ma troisième année une fois ; je haïssais l'école à un point tel que tous les jours je prenais mon doigt et je l'enfonçais au fond de ma gorge jusqu'à que j'en vomisse. |
Preface |
Ma Biographie |
Merci a vous de pas porter de jugement cette histoire qui est la mienne. Et j'ai appris a vivre avec sa et j'en fais ma force de Vie |
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