Influences externes
et suggestions
Depuis que le groupe existe, plusieurs formations ont été nommé par les membres originaux comme influence majeure. Après avoir fait le tour de plusieurs d'entre-eux, je présente ici ceux qui me semblent être les plus pertinents et j'irai d'une suggestion pour chaque. Ce ne sont pas nécessairement des artistes antérieur à KISS, mais bien ceux qui permettent de placer KISS dans un mixte de courants plus vaste. L'idée en résumé, c'est de comprendre qu'à part le heavy, KISS représente beaucoup plus et tire ses influence de plein de sortes de styles. J'encourage d'ailleurs ceux qui ne l'on pas déjà fait de chercher un peu et de rester ouvert d'esprit. Vos futur écoutes de KISS vous sembleront encore plus génial et vous comprendrez enfin la source de la bonne nouvelle...
Gene Krupa (1909-73)
À force d'entendre Peter Criss jurer que Krupa était son idole et sa première source musicale quand il était jeune, je me suis enfin décidé en 1999 à me procurer mon premier CD de jazz. Pour un fan de proto-punk et de Black Sabbath, le saut était grand... Évidemment les première écoutes vous laisse indiférent, mais avec un peu de discipline, l'oreille se réadapte et après 1 semaine, vos goûts musicaux sont changés pour le restant de votre vie. Si je peut dire aujourd'hui que le nombre de mes CD Jazz équivaut à 3 fois plus que tout ce que je possède en Heavy metal... eh bien c'est grâce à Krupa (ou plutôt à Peter...).

Qui est Krupa ? En gros, il a été le premier drummer à être considéré comme une star. Le drummer le plus connu des jeunes adoslescent des années 30, il était de la formation de Benny Goodman jusqu'en 1938. Techniquement, il n'a jamais été une virtuose, mais c'est son
showmanship, son drum imposant élevé au centre de scène (pensez à une fin de show de KISS...), et ses acrobaties de baguettes qui l'ont fait star. Pour ce qui est de tout apport à KISS, c'est les Toms de la batterie. Les solos de Krupa ne se concentraient pas sur les sons claires (snare drum) mais plutôt sur une harmonie des Bass Drum et autres Toms. De là ira chercher grandement Peter Criss.

Quant à toute suggestion, je ne vois rien autrement que le même CD que j'ai acheté y'a 4 ans. L'album retrace les 22 pièces les plus pertinentes de toute sa carrière (1927-1947) et offre la chance de toucher au différents style de Jazz que l'Amérique a connu durant cette époque. il est disponible chez Amazon.com. Si j'ai un seul mot à ajouter, ça serait celui-ci:  OSEZ !


Gene Krupa. His best recordings 1927-1947.  Best of Jazz . The Swing Era.  18.77 $Euro Amazon.fr
The Yardbirds (1963-68)
C'est ici que l'histoire du Heavy commence. Si John lee Hooker et les autres avait déjà cottoyés les guitars électriques de manière rough durant les années 50, c'est malgré tout ce groupe britannique-ci qui allait avoir l'honneur de tout mixé ça avec un rock de blancs straight. Le rythme de la batterie, à la Ringo Starr, oui, mais avec des solos électriques assez poignant, et avec un rythm' guitar cassé début 60, bref tout était là pour que KISS viennent copié le tout 10 ans plus tard. Je vous épargne la liste des membres de la formation, vous la connaissez déjà.

The Yardbirds. For Your Love 1965, reissues 1999. Repertoire Records.
James Brown (1933-   )
La puissance, le groove, la tension... assez pour vous jeter en trans. James Brown, c'est loin d'être le simple I feel good, qui malheuseusement, est connus de tous. Vraiment, allez écoutez There was a time, You better have a mother for me, Hot pants (et j'en passe) et on s'en redonnera des nouvelles... J'ai aucun mot à l'esprit qui puisse le moindrement définir à quel poit ça peut être HEAVY comme musique. Tout saute ! Ça crie, ça défonce tout et on s'imagine en train de survoler un champ de riz, en 1968, à bord d'un F-4 Phantom. Non, vraiment, c'est le seul artiste qui parvient à me donner des contractions dans le ventre et qui en plus, arrive à me faire ressentir ce que la complète folie peut représenter. Le lien avec KISS ? Prenez seulement I stole your love avec son rythme effrené, sa simplicité répétitive... le style des voix (le rap de Stanley), l'idée d'invincibilité, l'attitude all under control, Big Shot... You wanted the best... You got the best... KISS n'auraient jamais été tel que nous les connaissons sans le travail de ce pionier. So here is Mr. Dynamyte, Soul brother Number One, The man with the crown, James Brown ! 

JB40 : 40th Anniversary Collection, 1996. Polygram Records.
Diana Ross & The Supremes (1961-1977)
L'étincelance, la sensation de luxe, l'impression de rouler en décapotable, c'est tout ça. L'américanité à son meilleure. Et la musicalité  ? Les constructions archi-simple, sans bridge, avec piano d'accompagnement restant sur la même note tout au long de la chanson. Le style catchy-kitsch, mais qui garde de la classe. Aussi faut pas oublier les voix d'accompagnements féminines et qu'on retrouvera sur plusieurs pièce de KISS. Bref, ça me semble être un important apport à la musicalité du groupe (principalement sur les 6 premiers albums).

The best of Diana Ross & The Supremes. The Millenium Collection, 1999.
Led Zeppelin (1968 - 1980)
Ici, c'est l'idée de grandeur. Ce groupe, même s'il était détesté des critiques à ses débuts, a qu'en même été capable de s'imposer comme étant la norme et un gage d'intégrité. Il y a un respect, une reconnaissace quasi sacré chez les fans de rock par rapport à ce groupe. Moi, ça me laisse indifférent, ça ne vient pas me chercher du tout, mais j'suis incapable de nier l'importance qu'ils ont pu avoir dans les différents courants. Qu'on pense au style de percussion de Bonham, qui déferlera partout dans les années 80, ou bien l'image du chanteur aux cheveux long-tombeur de femmes, avec ballades et tout le tralala qu'on retrouve avec Plant. Pour faire un lien avec KISS, c'est sur Paul Stanley que ça tombe. Comme le dit Simmons dans son tout dernier livre, Stanley a toujours été celui qui s'en faisait le plus pour la crédibilité du groupe. L'idéal du groupe hard rock-heavy sérieux, jumelé à la finesse qu'a su créer Led Zeppelin, pas surprenant que le groupe soit souvent cité comme influence majeure par Paul Stanley lui-même.

Led Zeppelin. 1968. Atlantic records.
Ramones (1975 - 1996)
Les Ramones et KISS sont peut-être les deux groupes qui partagent le plus de similitudes en ce qui à trait à leurs attitudes et sources d'inspirations. Leurs images, la simplicité de leurs musiques, le fait de déterrer le rock des années 50 pour l'actualiser en 1975... Joey Ramones refusait toujours de lier sa musique à une quelconque cause. Il en avait rien à foutre de savoir si sa musique reflétait un message sublimo-pseudo-engagé ou politique. C'était simplement du rock and roll, le groupe avait du fun et c'est tout ce qui leur importait. De ramener l'attitude rock'n'roll, dans tout son kitsch, oui, mais aussi dans sa façon de dire "Fuck you" à toute les virtuoses de ce monde, c'était en fait de rapatrier l'énergie pure du rock des mains de ceux qui tentait de le rendre convenable, beau, conforme, exquis (Led Zep, Pink Floyd, etc). Toute des étiquettes que justement le rock des début tentait de renverser. Bref, j'sais pas si vous me suivez toujours, mais c'est exactement ce que KISS s'est toujours efforcé de faire. Oui, l'un des deux a pris le chemin du punk, l'autre celui de l'arena-rock, mais au bout du compte, ils ont fait la même chose; Redonner de la jeunesse au style, lui redonner son goût de rebellion, ramener son image de "je-m'en-fou-que-ça-soit-facile-à-jouer, allez chier, moi j'aime ça et je vous encule"... D'autre l'ont aussi fait, les Sex Pistols ou The Clash, mais avec les Ramones et KISS, c'est l'image bubble-gum qui était poussé. Le ridicule ne faisait pas peur. On ne voulait pas changer la société, il n'y avait aucune revendication ou colère. On voulait seulement faire de la musique pour faire de la musique. C'est tout. Personnellement, je trouve ça beau et souvent j'ai l'impression que plusieurs ne voient pas KISS sous cet oeil. Domage.

Vous n'êtes pas convaincu ? Écoutez
Any way you want it de KISS, fait en 1977, et après, écoutez la version de Let's Dance des Ramones, enregistré en 1976. On a deux chansons des années rock n roll reprises de façon très similaire par deux groupes de New York, en plein milieux des années 70. Qui est punk, qui est hard-rock ? La question me semble d'un peu d'intérêt danc ce cas-ci, tant la sonorité est la même.

Ramones. 1976. Warner Music, remaster 2001.
ABBA (1971 -  1983)
Si ils sont à l'opposé au niveau de leurs styles respectifs, ABBA et KISS se ressemblent dangereusement sur plusieurs points. Tout les deux arrivant après le règne des hippies et de leurs musiques "sérieuses", c'est ce genre de groupe pop qui donneront aux années 70 son " teint unique ".  Tout les deux commercialiseront leurs styles, tout les deux porteront attention à leurs costumes féériques, ils toucheront au disco... et tout les deux seront critiqué pour avoir trop poussé sur le "business". Étrangement, les Australiens seront grosso modo leurs plus grands fans.. tant de KISS que d'ABBA...  allez comprendre ! Bref, ils auront peut-être été dure à suivre dans ces années de rêgne social-démocrate et de partis de gauche (ABBA était critiqué même dans leur pays, la très socialiste Suède des années 70), mais si on regarde ce qui s'ensuit dans les années 80 et 90, on peut dire sans exagérations qu'ils ont été tout deux les véritables pionniers dans leurs manières de créer la "music businnes" d'aujourd'hui (KISS et ABBA ont chacun tourné un film kitsch les mettant en vedettes en 1978...). Voilà. Et aussi, n'oublions pas que Gene Simmons est lui-même un grand fan du groupe.


ABBA Gold. Greatest hits. Polydor, 1992.
Dominic Gagnon
Chambly