Le surréalisme |
Le mouvement
surréaliste Selon la définition donnée en 1924 par Breton, le surréalisme est un «l'automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique et morale». Littérature surréaliste
Se réclamant de Sade, de Rimbaud, de Mallarmé, d'Apollinaire et surtout de Lautréamont, auteur des Chants de Maldoror (1868-1870), les surréalistes désirent intégrer la vie psychique inconsciente dans leurs œuvres, principe qui sera adopté au début par tous les écrivains qui se rallient au mouvement, entre autres Paul Eluard, Louis Aragon, Antonin Artaud, Benjamin Péret, Robert Desnos, Georges Limbour, Raymond Queneau, Michel Leiris, Pierre Naville, René Crevel et Philippe Soupault. Dans le premier Manifeste du surréalisme, André Breton, se réclamant de Freud, inaugure ce qui sera le processus de production de la plupart des œuvres littéraires et plastiques : l'inconscient devient le nouveau matériau du créateur. Ce matériau appelant une méthode de travail, le rêve à l'état de sommeil ou à l'état de veille, la parole sous hypnose, ou encore le fantastique, le bizarre, l'étrange, l'inattendu sont les divers moyens pour le mettre à jour. Le premier texte qui sera considéré, rétroactivement, comme surréaliste est les Champs magnétiques, rédigé conjointement en 1919 par André Breton et Philippe Soupault et publié en 1921. L'automatisme était alors déjà expérimenté par les deux auteurs qui laissaient libre cours à leur imaginaire, cherchant à libérer le langage de tout contrôle, écrivant le texte d'une seule traite et sans le retoucher par la suite.
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