Yannick Cojan

13 août 1997

Yannick Cojan fait des flammèches

François Béliveau

Deux feux d'artifice ont marqué l'ultime étape des 20e Mardis cyclistes de Lachine, hier. Effet pyrotechnique, après la remise des trophées et bourses, mais surtout le feu d'artifice Yannick Cojan, lequel a terminé la série de dix épreuves en force pour doubler le meneur au classement, Sylvain Beauchamp.

«Ça s'est bien passé, comme je l'espérais», a dit le champion de 28 ans des Espoirs-Laval Naya, qui en était à une quatrième victoire dans cette série, record qu'on n'est pas près d'égaler. Il détenait d'ailleurs seul la marque de trois triomphes.

«Mon équipe a fort bien travaillé, en harmonie. Souvent, des coéquipiers ramenaient les échappés. Un boulot qui m'a favorisée, a noté Cojan avant de demander un répit aux journalistes, avant de monter sur le podium. Il avait un malaise. Il a réclamé de l'eau à son amie Kathleen Bernier et s'est retiré un moment ...

Cojan a éprouvé des problèmes de santé depuis cinq ans, mais il considère sa victoire d'hier comme la fin de sa période difficile, quoiqu'il ignore encore la nature de ses problèmes.

La foule de plusieurs centaines de spectateurs favorisait le Lavallois, qui a entrepris l'épreuve de 40 km en remportant les deux premiers sprints, histoire de profiter tôt de la valeur des points, doublés pour cette dernière course groupant 65 coureurs.

C'était fête au Village, autour du parc Lasalle, en dépit d'un ciel couvert. La petite brise favorisait la vitesse. Le champion a couru la distance en 49 minutes et 12 secondes, à 23 secondes du record, alors qu'on admirait une exposition d'hydroplanes, qu'on profitait d'une épluchette de blé d'inde au son de la musique de l'Harmonie de Lachine. Sur la tribune VIP, Gaétan Boucher et Maurice Richard qui devaient honorer les vainqueurs.

«Nos rivaux, surtout ceux d'Everfresh/Radio Énergie qui entouraient Sylvain Beauchamp, avaient plus de coureurs que nous, onze, et ils comptaient des hommes de plus haut niveau, mais nous avons livré la meilleure bataille. Ce fut très difficile, et c'est d'autant plus satisfaisant», a conclu Cojan.

Ce dernier a d'ailleurs terminé la saison en lion en gagnant pas moins de douze des quinze derniers sprints, en trois étapes.

Les hommes d'Antoine Bedwani ont aidé leur leader à gagner quatre des cinq sprints, et à finir troisième dans l'autre pour totaliser 174 points, toujours devant Beauchamp qui avait cinq points d'avance, et termine avec 74 de retard. Éric Lyman, du club Excellence, était parmi les cinq premiers dans les cinq sprints, mais c'est le champion national sur route Czeslaw Lukaszewickz, du club Seaco, qui a livré le plus beau duel en fin de course, finissant deuxième, tout près de Cojan, et conservant le troisième rang au cumulatif devant Sébastien Morissette.

Beauchamp, 24 ans, de Lachine, qui avait toutes les raisons de croire qu'il gagnerait cette édition, avant la remontée de Cojan, était déçu, mais pas désespéré : «Quand tu te fais battre par plus fort que toi, c'est moins dur, a-t-il dit. Mais c'est pas mon truc, je suis plus fort dans les grands tours. Nous avons bien essayé, mais tous connaissaient la vitesse de pointe de Cojan.

L'ainé de Yannick, Didier Cojan, 31 ans, vainqueur des seniors III et IV, a aidé son frangin, après six ans d'absence, avec Gino Beauchamp, Étienne et Jonathan Tremblay, Carl Boivin, Matt Anand, Jonathan Bolduc et Andrew Randall. «Il la voulait, celle-là!»


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