La cinquième édition du Grand Prix féminin international du Québec a eu lieu du 22 au 26 août 2001 dans la région de Brome-Missisquoi.

Grâce à l'aimable collaboration du Comité organisateur et de sa directrice des relations médias, Sophie Castonguay, VÉLOPTIMUM vous offre accès à quelques textes remis aux médias avant la course.

Dans la série d'articles consacrés aux artisans qui travaillent le plus souvent dans l'ombre, voici

Le Radio-Tour, les motos-infos et l'ardoisier

Des rôles clés pour savoir ce qui se passe

entretien avec Louis Barbeau, responsable du radio-tour au Grand Prix

par Sophie Castonguay
pour le Grand Prix féminin international du Québec


Louis Barbeau
photo : Dominique Beaudoin ©

«Radio-tour vous souhaite la bienvenue à cette troisième étape du Grand Prix féminin. Aujourd'hui le parcours reliera les villes de Richford à Lac Brome, pour une distance de 99 km. Il y a 96 coureuses, la température est idéale avec un léger vent de face. Bonne course à tous». Voilà ce qu'on entend dans les premiers instants d'une course sur les ondes radios, qui relient une vingtaine de véhicules de la caravane: les équipes, le médecin, le véhicule de dépannage, les voitures médias et VIP.

Imaginez quelques instants que vous prenez place dans l'un de ces véhicules, tout à l'arrière du peloton et que les coureuses sont loin devant. Sans le radio-tour, impossible de savoir qui mène l'échappée, qui lance une attaque... C'est également un outil précieux pour les journalistes.

«Une tentative d'échappée par le 48 s'est amorcée, mais elle a été rattrapée par quatre coureuses, les 12, 26, 32 et 64».


Le responsable du radio-tour est parfois fort populaire auprès des journalistes vouilant vérifier une information.
Ici Louis Barbeau, à droite, est entouré de Diane Sauvé et Anik de Repentigny de Radio-Canada,
de Pierre Hamel de Vélo Mag et de Simon Drouin de La Presse.

Excitant n'est-ce pas? Il faut par contre mettre en place tout un système de communication avant que ces informations ne nous parviennent! Voilà l'occasion où l'ardoisier et les motocyclistes tiennent leur rôle dans le film de cette frétillante course!

D'abord le rôle des motocyclistes. Deux à trois motos font la navette entre l'échappée et le peloton pour notamment calculer les écarts entre les groupes et les retransmettre via une fréquence exclusive au responsable du radio-tour. Ces intervalles sont également accompagnés de commentaires sur la lutte qui se joue en avant-scène. Le travail que ces motocyclistes effectuent se nomme INFO-COURSE. Le coureur Yannick Cojan s'exécute au Grand Prix depuis quelques années déjà.


Le coureur Yannick Cojan enfourche sa moto depuis quelques années
pour donner des précisions sur le déroulement de la course via la fréquence radio
photos : Dominique Beaudoin ©

Le responsable du radio-tour, Louis Barbeau, trie ensuite les informations reçues de l'info-course et les retransmet en partie sur la fréquence accessible à l'ensemble des véhicules de la caravane. «Je me demande toujours: qu'est-ce que le directeur sportif aimerait savoir au sujet de la course? Je sélectionne donc le plus important. Je mentionne rarement les noms; toujours les numéros de dossards, le nom des équipes ou la détentrice du maillot, et ce toujours dans les deux langues. En Europe, les informations sont données en trois langues, avec l'ajout de l'espagnol!» de mentionner celui qui maîtrise l'art depuis 10 ans.

L'ardoisier ... Quelle tâche qui demande de l'attention! L'ardoisier renseigne les coureuses sur les écarts de temps (obtenus par les motocyclistes) entre l'échappée, le groupe de chasse et le peloton, en identifiant les numéros de dossards. Il écrit ces informations sur une ardoise ou tableau. Les spectateurs peuvent également suivre la course avec ces données.


photo : Guy Maguire ©

Pour occuper les fonctions du radio-tour, des motos infos ou de l'ardoisier, il faut comprendre la course. Voilà pourquoi ces rôles sont généralement tenus par les re-cyclés (!) du vélo ou des experts en la matière !

Il est évident que le radio-tour a une incidence sur l'évolution de l'épreuve. Les directeurs sportifs communiquent avec leurs athlètes sur les ondes d'une autre fréquence qui leur est propre, afin d'ajuster la stratégie.

«Dans les derniers kilomètres, les informations sont continuelles. J'alimente aussi l'animateur, qui se trouve sur la scène à l'arrivée, qui dévoile aux spectateurs l'évolution de la course» de conclure Louis, qui prend place dans le véhicule du directeur de course.

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Pour de plus amples informations sur le vocabulaire de la course, consultez En terme cycliste.

Note du webmestre Dans la vie de tous les jours, Louis Barbeau est directeur général de la Fédération québécoise des sports cyclistes.

Il est détenteur d'un baccalauréat et d'une maîtrise en sciences de l'Activité physique ainsi que d'une maîtrise en administration des affaires (MBA). Il est certifié comme entraîneur de niveau 3 en cyclisme et de niveau 2 en ski de fond et athlétisme du PNCE (programme de certification des entraîneurs). Ancien athlète et entraîneur, il est également à l'occasion analyste à la télévision.

Au début de janvier 2002, il a été nommé vice-président des Jeux au sein du conseil d'administration du Comité paralympique Canadien.


une page mise à jour le 27 octobre 2003 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca