16 février 2004
RIMINI, Italie (AP) - Le champion cycliste Marco Pantani, retrouvé mort dans une chambre d'hôtel samedi soir, a laissé des notes dans lesquelles il se plaignait de la solitude et de l'incompréhension du monde, rapporte la presse italienne lundi.
Les notes de Pantani, qui était âgé de 34 ans, ont été retrouvées dans sa chambre, près de son cadavre.
Mais le procureur chargé de l'enquête sur sa mort estime que les mots de Pantani ne ressemblent pas à l'explication d'un éventuel suicide, selon le "Corriere della Sera".
"Il n'y a pas une seule ligne qui peut faire penser à un message d'adieu", a déclaré au journal le procureur Paolo Gengarelli.
Avant même les résultats de l'autopsie prévue un peu plus tard lundi, Gengarelli a écarté la thèse du suicide. Selon plusieurs journaux italiens, les premiers examens effectués sur le cadavre de Pantani ont permis d'établir que le cycliste a succombé à un arrêt cardiaque, dont la cause reste à déterminer.
Au moins 10 flacons de tranquillisants ont été découverts dans la chambre de Pantani. Certains étaient vides, d'autres à peine ouverts, et de quatre marques différentes.
Pantani, 34 ans, a été retrouvé mort tard samedi soir dans la chambre d'une résidence hôtelière de la cité balnéaire de Rimini. Ce sont des employés de l'hôtel, inquiets de ne pas l'avoir vu de toute la journée, qui ont ouvert la porte de sa chambre et l'ont découvert.
L'ancien vainqueur du Tour de France et du Giro, frappé par les accusations de dopage ces dernières années, était arrivé dans cette résidence de l'Adriatique quelques jours avant sa mort.
L'été dernier, il avait passé plusieurs semaines dans une clinique spécialisée dans le traitement des dépressions et des dépendances.
"Personne n'a réussi à me comprendre, même pas ma famille", a écrit Pantani dans l'une des notes trouvées près de lui, selon le Corriere della Sera et d'autres journaux. "Je suis seul."
"Ils voulaient me punir moi seulement", a-t-il aussi écrit, apparemment en référence aux accusations de dopage portées contre lui, a rapporté "La Repubblica".
Le "Corriere" a ajouté que dans au moins trois notes, Pantani a évoqué une théorie du complot contre lui. Selon Gengarelli, ces notes sont les "pensées d'un homme qui, peut-être à tort, se sentait trahi par tout le monde."
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