PARIS (AP) - Le ministre des Sports Jean-François Lamour a fait part lundi "de sa grande tristesse" devant la mort du coureur cycliste italien Marco Pantani et a préconisé un "suivi psychologique" des sportifs de haut niveau.
L'ancien champion olympique de sabre a exprimé sur France-2 une "grande tristesse de voir disparaître un champion de cette façon: seul, isolé, et en grande détresse psychologique".
"Je suis persuadé qu'il faut accompagner le sportif, pas simplement au moment de sa reconversion, mais dès le début, à partir du moment où il a décidé ou qu'il se sent capable de poursuivre une carrière de haut niveau", a avancé Jean-François Lamour.
Ce dernier a "décidé, au début de l'année, de mettre en place un suivi psychologique tout au long de la carrière du sportif" alors qu'il n'existait qu'"un dispositif, qui s'appelle le suivi longitudinal, la possibilité de suivre médicalement (...) la santé du sportif".
"Il est important qu'un sportif à un moment de sa vie, quand il subit une blessure, une baisse de résultats, ait quelqu'un à qui se confier", en particulier quand il "se sent un peu trop seul", a souligné Jean-François Lamour. "Cela évitera ce type de comportement" menant à la mort de Pantani.
Et de proposer ce suivi "dès les premiers entraînements de haut niveau qu'il rentre dans la filière espoir".
Interrogé plus généralement sur le dopage, le ministre des Sports a assuré que "c'est un combat permanent" mais que la priorité doit "être cohérent au niveau international sinon nous n'y arriverons pas".
"Le trafic de produits dopants est très lucratif" avec "des filières venant de l'Est de l'Europe", a déploré Jean-François Lamour. "Il faut être en capacité de lutter".
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