Le médecin légiste Francesco Toni a confirmé que la mort de Marco Pantani, trouvé mort samedi dans une résidence de Rimini, était due à un arrêt cardiaque dont la cause n'a pas encore été déterminée. Une autopsie est prévue lundi.
Selon les enquêteurs, il faudra attendre les résultats de l'autopsie lundi en fin d'après-midi afin d'obtenir les éléments nécessaires pour déterminer les raisons exactes du décès du coureur.
Le magistrat Paolo Gengarelli, en charge de l'enquête, chargera formellement en milieu de journée le médecin légiste Giuseppe Fortuni de procéder à l'autopsie.
Les premiers résultats devraient donc être connus en fin d'après-midi, mais il faudra plusieurs jours pour avoir les résultats des analyses chimiques qui établiront avec précision la quantité de médicaments que le coureur a ingurgitée.
L'hypothèse d'un suicide a été évoquée par certains commentateurs, mais le procureur de Rimini, Paolo Gengarelli, a refusé dimanche de les suivre sur cette voie. «Personne n'a encore parlé de suicide et moi, j'exclus de le faire tant que je n'ai pas les résultats de l'autopsie», a-t-il déclaré aux journalistes.
Pourtant, selon ses derniers écrits retrouvés dans la chambre, Pantani se sentait «persécuté et incompris». Neuf feuillets écrits sur le bloc-note de l'hôtel ont été retrouvés. Le mot complot apparaît trois fois dans ces écrits, selon le Corriere Della Sera qui cite aussi un extrait plus long : «personne n'a réussi à me comprendre, même pas ma famille. Je me suis retrouvé seul.»
La presse italienne affirme lundi que le champion cycliste envisageait de faire un cure de désintoxication en Bolivie. La date de son départ avait déjà été arrêtée et il devait partir le 27 février en Bolivie.
«En Bolivie nous avons une communauté qui dispose de 4000 hectares avec des centaines de jeunes et d'adolescents que nous sauvons de la faim et de la drogue», a déclaré au quotidien Corriere della Sera le religieux don Pierino Gelmini, fondateur de ces communautés appelées «Rencontres» où les toxicomanes viennent se faire soigner.
«Pantani refusait d'entrer dans une communauté. En Italie cela aurait fait beaucoup de bruit et lui ne le voulait pas. Il avait peur des rumeurs, des journaux qui ne le laisseraient pas en paix. Alors, l'idée est venue de lui proposer une possibilité où personne ne le verrait, personne ne le jugerait, loin des projecteurs», a poursuivi le religieux.
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