Avant de décéder, Marco Pantani a écrit son désespoir sur le bloc-notes de l'hôtel.
En attendant les premiers résultats de l'autopsie du corps de Marco Pantani qui devaient être connus hier en fin d'après-midi, la presse italienne est revenue lundi matin sur la descente aux enfers du coureur cycliste et son addiction à la drogue. Selon La Repubblica, " des traces de poudre blanche " ont été retrouvées dans sa chambre d'hôtel. " La cocaïne, le grand ennemi ces dernières années du champion cycliste ", écrit le quotidien Il Messaggero.
Mais le vainqueur du Tour de France 1998 souhaitait " décrocher ", selon don Pierino Gelmini, fondateur des communautés Rencontres où les toxicomanes viennent se faire soigner. " En Bolivie nous avons une communauté qui dispose de 4 000 hectares avec des centaines de jeunes et d'adolescents que nous sauvons de la faim et de la drogue ", déclare-t-il au quotidien Corriere della Sera. " Pantani refusait d'entrer dans une communauté. En Italie cela aurait fait beaucoup de bruit et lui ne le voulait pas. Il avait peur des rumeurs, des journaux qui ne le laisseraient pas en paix. Alors, l'idée est venue de lui proposer une possibilité où personne ne le verrait, personne ne le jugerait, loin des projecteurs ", a poursuivi le religieux. Selon la presse, la date de son départ avait déjà été arrêtée et le coureur devait partir le 27 février en Bolivie avec don Gelmini.
Dans cette même chambre, on a également retrouvé neuf feuillets écrits sur le bloc-notes de l'hôtel. Marco Pantani se sentait " persécuté et incompris ", selon ses derniers écrits. Les derniers mots de Pantani, sur les feuillets laissés dans l'hôtel : " ils ne voulaient punir que moi ", titre en une le quotidien La Repubblica. " L'accusation de Pantani : "Vous ne me comprenez pas" ", écrit pour sa part en première page le quotidien de la capitale italienne, Il Messaggero. " Le mot "complot" apparaît trois fois dans ces écrits ", selon le Corriere della Sera qui cite aussi un extrait plus long : " "Personne n'a réussi à me comprendre, même pas ma famille. Je me suis retrouvé seul". "
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