Un médecin, membre de la famille du cycliste, affirme avoir été appelé à l'aide il y a un an pour l'aider à faire face à ce dérivé de la cocaïne.
e champion cycliste Marco Pantani, décédé samedi, fumait du crack, un dangereux dérivé de la cocaïne, affirme vendredi l'hebdomadaire italien Panorama en citant, sous couvert de l'anonymat, un médecin, membre de la famille Pantani.
"Il y a un an, les parents du "Pirate" demandèrent l'aide d'un parent médecin (...). Le docteur visita immédiatement Marco et lui expliqua dans le détail les risques courus en fumant ce dérivé de la cocaïne, ces cristaux qui, obtenus par un traitement chimique, sont beaucoup plus dangereux que la drogue d'origine", raconte le journal. Le médecin, affrontant le problème du dopage, affirme dans cette interview qu'"il est difficile de nier que certains produits transforment les cyclistes en toxicomanes. La cocaïne et ses dérivés sont pratiquement un passage obligés".
Jugeant que de nombreux sportifs prennent diverses substances dopantes "il n'y a pas seulement l'EPO (érythropoïétine), vous ne les voyez pas ces champions d'aujourd'hui qui ont les bras et les visages qui s'allongent comme s'ils étaient en phase de croissance?", le médecin accuse le cyclisme "d'avoir tué le sport".
Enquête vers le monde de la drogue
L'enquête sur la mort de Marco Pantani, inhumé mercredi à Cesenatico, sur la côte adriatique, est orienté à l'heure actuelle vers le monde de la drogue, essentiellement celui des revendeurs de cocaïne, drogue que le coureur consommait régulièrement, selon la presse.
Toute la presse italienne de vendredi affirme que la police de Rimini, station balnéaire où le coureur a été retrouvé mort, possède "une description sommaire" de la dernière personne ayant vu Marco Pantani vivant, et suspectée de lui avoir fourni la drogue, mais sans fournir d'autres détails. Le coureur est décédé d'un œdème cérébral et pulmonaire, selon les premiers résultats de l'autopsie effectuée lundi.
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