21 février 2004

Cyclisme. Un médecin de la famille témoigne sur la toxicomanie du coureur décédé.

Pantani: le crack fumait du crack

Par Michel CHEMIN

L'enquête sur la mort de Marco Pantani, toute tendue vers la consommation de drogue, tendrait à déresponsabiliser, peut-être un peu trop rapidement, le monde du cyclisme professionnel. Si le procureur de Rimini, la station balnéaire de l'Adriatique où le champion cycliste a été retrouvé sans vie samedi dernier, déclarait jeudi que Pantani avait été «broyé par le sport-spectacle», le passage du dopage avéré du cycliste à la consommation non moins avérée de cocaïne, ne semble pas trop préoccuper les enquêteurs. C'est surtout la chasse au dernier dealer du Pirate qui est ouverte et, vendredi, les policiers de Rimini assuraient n'être en possession que d'une «description sommaire» de la dernière personne ayant vu Marco Pantani vivant, suspectée de lui avoir fourni de la drogue.

Vendredi, pourtant, l'hebdomadaire italien Panorama assurait que Pantani fumait du crack, un dérivé de la cocaïne. S'appuyant sur le témoignage d'un médecin membre de la famille Pantani, Panorama raconte : «Il y a un an, les parents du Pirate demandèrent l'aide d'un parent médecin [...]. Le docteur visita immédiatement Marco et lui expliqua dans le détail les risques [...] beaucoup plus dangereux qu'avec la drogue d'origine.» Le médecin lui-même affirme : «Il est difficile de nier que certains produits transforment les cyclistes en toxicomanes. La cocaïne et ses dérivés sont pratiquement un passage obligé.» Le médecin accuse le cyclisme d'«avoir tué le sport» en fermant les yeux sur le dopage.


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