Extraits
Au mieux, il s'agit d'une simple négligence de sa part. Au pire, Jeannie Longo s'expose à des poursuites pénales et à une condamnation à deux ans de prison et 37 500 € d'amende, selon l'article 213-1 et 3 du Code de la consommation. La championne cycliste continue, en effet, de proposer de la créatine au rayon boutique de son site Internet personnel «www.Jeannielongo.Free.Fr».
Créatine complexe, créatine HMB, malto-créatine, ces produits bénéficient ainsi d'une promotion illégale de la star du cyclisme féminin, présente aux Jeux d'Athènes. « En France, la créatine est considérée comme un produit dangereux. Elle est totalement interdite. On va suivre le dossier Longo de près », indique-t-on à la Direction générale de la répression des fraudes. Pour ses « petites affaires », la championne s'est associée à la société française RCS Distribution (...) qui commercialise la gamme de produits connue sous les noms Vital Plus et Vit'all, via une filiale basée en Belgique. Or, le partenaire de Longo a été condamné, le 4 juin 2002, par la chambre criminelle de la Cour de cassation, « coupable d'avoir exposé, mis en vente ou vendu des denrées (...) qu'il savait falsifiées, corrompues ou toxiques (...) en l'espèce de la créatine, substance non autorisée. »
(...) Joint au téléphone, RCS Distribution jure « ne plus commercialiser de créatine depuis quelque temps » et assure « avoir prévenu à plusieurs reprises Jeannie Longo qui n'en a pas tenu compte », tout en regrettant « qu'elle n'ait pas actualisé son site Internet sur les produits proposant de la créatine ». (...) De toute façon, Longo ne réfute pas son rôle « d'ambassadrice » de la créatine : « La créatine n'est pas un produit dopant à l'origine, mais peut être utile à des gens qui choisissent une alimentation peu carnée pour maintenir leur masse musculaire. J'utilise donc la créatine ponctuellement et en faible quantité. » Certes, la créatine n'est pas inscrite sur la liste des produits dopants par l'Agence mondiale antidopage. Mais l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments a délivré un avis négatif en janvier 2001. Et surtout, Longo, conseillère technique cyclisme au ministère des Sports, ne peut ignorer les informations émanant de son ministère (époque Buffet), à savoir que « 50 à 70 % des lots de créatine saisis en France, dans les magasins et aux frontières, contiennent des anabolisants. »
source : cyclisme.dopage.free.fr
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