10 avril 2004
PARIS (AP) - Il n'est pour l'instant pas question d'interdire de Tour de France l'équipe Cofidis, au coeur de nouvelles révélations de dopage, a déclaré samedi sur RTL Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour, qui dit vouloir faire preuve de patience et s'aligner sur une éventuelle décision de l'Union cycliste internationale (UCI).
Jean-Marie Leblanc a par ailleurs rendu hommage à la décision "courageuse" de la direction de Cofidis, annoncée vendredi, de suspendre sa participation à Paris-Roubaix et à toute autre course "jusqu'à nouvel ordre".
"Si des faits étaient révélés, sans doute l'UCI prendrait-elle des mesures (...) et sans doute nous-mêmes nous serions amenés à suivre la position de l'UCI, bien sûr", a-t-il déclaré, ajoutant: "On n'en est pas là".
Il a rappelé que l'équipe Cofidis faisait partie de celles qui sont qualifiées d'office en vertu du règlement de l'UCI et qu'il fallait être "un peu prudent", notant que l'organisation du Tour avait été déboutée par l'UCI "il y a quelques années" pour avoir voulu écarter des équipes qualifiées.
"Soyons un peu patients. Attendons que les fils de cette instruction se dénouent, d'en savoir un peu plus", a-t-il ajouté. "On n'est pas dans la situation de l'affaire Festina où le dopage était organisé par les dirigeants de l'équipe", a-t-il noté, parlant de "dérive de quelques uns".
Vendredi, le quotidien sportif "l'Equipe" avait publié des extraits de procès-verbaux reprenant les dépositions devant le juge d'instruction chargé de l'enquête, du coureur Philippe Gaumont, selon lequel plusieurs membres de Cofidis, en particulier le médecin Jean-Jacques Menuet, auraient participé au dopage des coureurs.
Licencié depuis ces révélations, Philippe Gaumont a également mis en cause le coureur britannique David Millar, champion du monde du contre-la-montre.
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