18 mars 2004

Les cyclistes affichent leur volonté de transparence
devant le ministre des Sports de France

PARIS (AP) - Une délégation de quatre cyclistes invitée jeudi midi à déjeuner au ministère des Sports a pu faire le point avec Jean-François Lamour sur les problèmes de dopage qui assaillent le peloton.

"Cette rencontre, sans être urgente, était nécessaire", a souligné Jean-François Lamour en présence de ses quatre convives, Sylvain Chavanel, Jean-Cyril Robin, Florian Rousseau et Christophe Bassons.

"Auparavant, je me suis entretenu avec les institutionnels de ce sport mais il me fallait voir aussi les sportifs pour parler des réalités qu'ils vivaient", a souligné le ministre.

M. Lamour a détaillé à ses hôtes le contenu des mesures prises le 23 janvier dernier concernant la lutte contre le dopage. En réponse, les cyclistes lui ont fait part de leur volonté de se plier aux règles afin de lever la suspicion. "Nous sommes prêts à jouer la transparence pour que les choses évoluent vite. Nous sommes lassés de l'image de notre sport", a insisté Jean-Cyril Robin. "Ce n'est pas parce que des groupes sportifs se font prendre qu'il faut mettre tout le monde dans le même panier".

Les représentants du cyclisme se sont d'ailleurs désolidarisé d'un des leurs, Philippe Gaumont, qui a récemment livré dans le journal "Le Monde" les recettes pour se doper sans se faire prendre lors des contrôles antidopage.

"Il faut être un peu fêlé pour faire ce genre de déclarations qui sont loin de la vérité", a scandé Sylvain Chavanel. "Certains choisissent peut-être de se mettre hors-la-loi, moi je préfère rester dans les clous."

Jean-François Lamour a rappelé que six contrôles inopinés avaient déjà été diligentés avant Paris-Nice et a réaffirmé la détermination de son ministère à poursuivre dans cette voie.

"Les conrôles inopinés ont l'avantage de ne pas laisser le temps de se laver le sang ou de nettoyer son organisme", a poursuivi M. Lamour. Ils sont plus efficaces, mais ils sont en revanche plus compliqués à organiser que les contrôles opérés lors des stages puisqu'il faut savoir où réside le sportif et où il s'entraîne."

Jean-François Lamour a également évoqué le rôle du suivi longitudinal en proposant une piste d'amélioration.

"L'enjeu du suivi médical est de rechercher la perturbation des paramètres médicaux", a-t-il estimé. "Aujourd'hui, il se pratique à travers trois examens annuels prévisibles. Il pourrait être plus efficace en devenant aléatoire. Toutefois, c'est l'Union Cycliste Internationale (UCI) qui décide."

Cette rencontre a enfin permis à Jean-François Lamour de préciser que les foudres du ministère ne se focalisaient pas sur le cyclisme.

"Nous allons conduire des actions qui montreront que le ministère est totalement déterminé à agir contre les tricheurs", a-t-il conclu.


page mise en archives par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
Qui sur SVP?