L'ancien coureur espagnol de la formation Kelme, Jesus Manzano, a poursuivi jeudi ses révélations sur les pratiques de dopage qu'il dit avoir connues, notamment l'utilisation des hormones de croissance et de l'érythropoïétine (EPO).
«Il y a open bar pour les hormones de croissance et on t'injecte de l'EPO presque tous les jours», affirme Manzano dans le quotidien sportif espagnol AS, au lendemain de ses révélations sur les autotransfusions.
La Fédération espagnole de cyclisme (RFEC) et l'équipe Kelme ont toutes deux promis des actions juridiques contre le coureur, qui a été licencié l'an dernier par sa formation.
Dans le second chapitre de ses déclarations, Manzano évoque la possibilité de contourner les tests sanguins inopinés, pratiqués le matin des courses par les contrôleurs de l'UCI (Union cycliste internationale).
«Actuellement, ce n'est pas difficile de tromper les vampires de l'UCI (inspecteurs chargés de procéder aux tests, ndlr). Tu as toujours un temps mort d'une demi-heure entre l'arrivée des commissaires et le contrôle», raconte Manzano.
«Les coureurs qui savent qu'ils ont des valeurs basses se font contrôler en premier, c'est une pratique courante pour gagner du temps. (...) Ceux qui ont des valeurs hautes s'injectent de l'albumine humaine, du sérum glucosé, et peuvent ensuite se faire contrôler», ajoute-t-il.
«Le jour où passent les commissaires, tu passes une journée de chien. Imagine ce que ça peut donner un litre de plus dans le corps. S'ils viennent un jour de montagne, il peut y avoir de mauvaises surprises», poursuit Manzano.
L'ancien coureur soutient que tous les coureurs de Kelme se sont retirés du Tour du Portugal 2003 en raison d'un dopage mal assimilé. Il donne aussi les noms des médicaments utilisés, en détaillant l'utilisation de l'hormone de croissance et de l'EPO.
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