9 mars 2004

Les équipes françaises
se plient aux nouvelles règles

Gilles Le Roc'h

ROANNE (Reuters) - Au départ de la deuxième étape de Paris-Nice à la Chapelle Saint-Ursin, il était beaucoup question, mardi matin, du coup de force de l'équipe CSC, la veille, dans le Gatinais balayé par le vent.

Les équipes parlaient aussi des mesures mises en place par le ministère des Sports à la suite de l'affaire Cofidis. Mesures suivies dans la difficulté.

La première d'entre elles concernent les assistants techniques des équipes françaises, chargées, entre autres, du massage des coureurs. Il a été demandé aux équipes que cette fonction soit désormais remplie par des kinésithérapeutes diplômés.

Le ministre Jean-François Lamour avait constaté que la plupart des affaires de dopage mêlaient des soigneurs, le Belge Willy Voet chez Festina en 1998, le Polonais Bogdan Madejak chez Cofidis en janvier dernier.

Cette mesure a été d'abord été incomprise par les patrons des groupes sportifs français, jugeant qu'il était un peu disproportionné de mettre dans un même sac tous les assistants techniques. Ils ont fini par s'y plier à l'échéance fixée par ASO, l'organisateur de la course, et par le ministre dans Paris-Nice.

Inopinés ou non ?
"Nous avions déjà deux kinés diplômés", affirme notamment Marc Madiot (FDjeux.com). "Nous aussi !" poursuit Roger Legeay du Crédit Agricole. "Nous avons employé un kiné du centre de formation de Chambéry", explique Vincent Lavenu (AG2r Prévoyance).

C'est en revanche plus compliqué pour les deux autres équipes françaises.

"Nous avons un kiné diplômé", assure Jean-Luc Jonrond, "mais dans un laps de temps aussi court, c'est difficile d'en trouver un deuxième et nous n'en avons pas ici. Jean-Marie Leblanc a eu la délicatesse de déléguer auprès des équipes en ayant besoin une kiné de son service médical."

"Moi je suis d'accord pour réglementer les choses", affirme Jean-René Bernaudeau, le patron de Brioches-La Boulangère, "mais je n'aime pas l'injustice. Je constate que cette mesure ne concerne pas les équipes étrangères et ce n'est pas bien."

Autre mesure, mise en place cette semaine, il est demandé aux commissaires de l'UCI de ne plus annoncer sur Radio-Tour les dossards de coureurs tirés au sort pour le contrôle anti-dopage, à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée.

Enfin le ministère a diligenté la semaine dernière des inspecteurs médicaux afin de pratiquer des contrôles "inopinés". Toutefois, ils se sont contentés de téléphoner aux coureurs désignés pour leur demander de se rendre dans l'après-midi dans un hôpital de leur région.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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