ZURICH (Reuters) - L'équipe cycliste suisse Phonak a annoncé jeudi que la contre-expertise du contrôle antidopage subi par Tyler Hamilton lors du Tour d'Espagne prouvait sa culpabilité.
L'Américain devrait en revanche conserver sa médaille d'or olympique du contre la montre au bénéfice du doute.
Le cycliste américain, âgé de 33 ans, est soupçonné d'avoir eu recours à des transfusions sanguines, une pratique interdite, pour améliorer ses performances.
Il a déclaré mardi qu'on lui avait signifié deux contrôles positifs, l'un après son titre olympique sur contre-la-montre à Athènes, l'autre après sa victoire d'étape le 11 septembre dernier sur le Tour d'Espagne.
L'équipe Phonak a déclaré que la contre-expertise du contrôle effectué sur le Tour d'Espagne était positive, tandis que celle menée par le Comité international olympique (CIO) après la victoire d'Hamilton en Grèce "s'était révélée négative".
En début de soirée, le CIO a confirmé cette dernière information, soulignant dans un communiqué que la contre-expertise n'avait "pas été concluante" car l'échantillon avait été détruit en étant congelé.
"La procédure disciplinaire a dû être interrompue à cause de ce résultat non conluant", peut-on lire dans le communiqué. "Le CIO n'appliquera pas de sanction dans cette affaire."
Arnie Ljungqvist, chef de la commission médicale du CIO, a déclaré à la presse que l'échantillon B d'Hamilton n'aurait pas dû être congelé à Athènes. "Il s'agit d'une erreur humaine, causée par la charge de travail inhabituelle rencontrée lors des Jeux olympiques", a-t-il ajouté lors d'une téléconférence.
"Les règles sont claires. D'un point de vue légal, ce cas sera considéré comme négatif car le test B ne confirme pas le A."
Hamilton a été suspendu mercredi jusqu'à nouvel ordre par Phonak, qui a précisé jeudi que le coureur restait au sein de l'équipe jusqu'à ce que toute "la clarté" soit faite sur l'affaire. L'équipe suisse a annoncé son intention de mettre en place une "commission scientifique" afin de vérifier la fiabilité de ces tests sanguins.
Pour l'heure, l'Union cycliste internationale n'a pas officiellement annoncé qu'Hamilton, quatrième du Tour de France 2003, avait été contrôlé positif.
Il risque une suspension de deux ans si l'UCI le déclare coupable de dopage lors de la Vuelta.
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