Suite aux révélations dans les colonnes de L'Equipe sur les échantillons positifs de Lance Armstrong pendant le Tour de France 1999, le quotidien a publié mercredi une enquête qui tend à prouver que l'assainissement tant attendu du cyclisme reste une douce illusion.
Les chiffres qui ressortent du sondage Ipsos réalisé dans quatre pays européens (France, Allemagne, Espagne et Italie) sont éloquents. Une grande majorité des gens (79%) associent cyclisme avec dopage. Le phénomène est d'autant plus fort en France (97%) depuis l'affaire Festina en 1998 et les dernières révélations sur Lance Armstrong.
Les affaires de dopage et les tragédies se multiplient dans tous les pays, les contrôles sont toujours plus performants, les chartes de l'éthique et les codes de bonne conduite se succèdent et pourtant le cyclisme reste dans son marasme à base d'"omerta" pour éviter l'exclusion.
La France isolée
Le pire est sans doute de constater que les instances dirigeantes ne veulent pas prendre leurs responsabilités. Le Néerlandais Hein Verbruggen, ancien président de l'UCI, n'a pas été exempt de tout reproche et son successeur, l'Irlandais Pat McQuaid, n'offre pas toutes les garanties de réussite dans ce dossier. Le nouveau président est certes conscient que le cyclisme est en danger et de l'ampleur de la tâche qui lui incombe mais il reste très frileux dans son jugement et stigmatise l'attitude de la France à ce sujet.
Le sondage fait ressortir un détail important, voire capital : le public n'est pas dupe. Au contraire, on dénote que l'opinion publique reste pragmatique sur les valeurs véhiculées par ce sport. En définitive, nombreux sont les sondés qui continuent de penser que les coureurs cyclistes restent de grands champions avec ou sans dopage.
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