Tom Boonen a dit sa façon de penser, samedi, en recevant le trophée du «Flandrien». Il entamait, hier, sa nouvelle vie à Monaco.
Eric de Falleur
Deux jours après s'être vu décerner son deuxième «Flandrien» consécutif, Tom Boonen était, hier, à Monaco pour y découvrir l'appartement que son manager, Paul De Geyter, lui a déniché au pied du Rocher. Dès qu'il aura emménagé à Monaco, le champion du monde y résidera, en effet, un maximum de son temps.
« Mais je suis et je reste un Campinois », dit à ce propos Tom Boonen, qui vient d'offrir une maison à ses parents où un flat lui est réservé pour quand il reviendra au pays.
« Normalement, ce sont les parents qui aident leurs enfants, chez nous c'est le contraire », souriait, samedi, à Bruges, André Boonen, le père.
Une chanson pour lui
Samedi aussi, le Gala du Flandrien fut le théâtre d'une première. Le groupe de techno Praga Khan a, en effet, consacré un CD à Tom Boonen, un morceau, «Balen Express», qui devrait faire fureur dans les boîtes à la mode de Flandre mais aussi, peut-être, de Wallonie.
« J'ai un rapport particulier avec ce Flandrien », concédait Boonen après la remise du prix. «Il y en a eu et il y en aura encore certainement d'autres mais cela reste le premier trophée du genre que j'ai reçu. Et puis, il s'agit d'une véritable récompense internationale où sont associés les choix d'un jury de spécialistes et du public. Pour autant, mon but reste de gagner des courses, pas des trophées.»
« Le plus fort sans pilule »
Et cette saison, des victoires, Tom Boonen en a enlevé quelques-unes, et non des moindres.
« Je suis aussi fier d'avoir été le plus fort de la saison naturellement, sans pilule, disait-il. Même s'il y aura toujours des tricheurs, on ne contrôlera jamais assez pour moi. Mais les instances concernées devraient avoir le respect des athlètes, pour le dopage mais aussi pour le reste. On a lancé le ProTour sans nous consulter. Quelques jours avant le Tour, j'ai été réveillé un jour à 6h45 du matin par mon GSM. J'avais quinze appels en absence de mes parents. Lore (NdlR : sa compagne) en avait autant sur le sien. J'ai paniqué et j'ai foncé à la maison, je pensais qu'il était arrivé quelque chose à mon frère, qui part tous les matins travailler à 6h. Quand je suis arrivé, les agents de l'Ama (NdlR : Agence mondiale antidopage) m'attendaient pour un contrôle inopiné. Ils auraient pu le faire tout aussi bien à 9h... Et l'affaire Jan Kuyckx, un de mes compagnons d'entraînement, me reste aussi sur l'estomac, je ne le cache pas. »
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