D'Armstrong à Heras, de l'EPO aux transfusions sanguines : 2005 a été une saison délicate.
La Belgique n'a pas été épargnée par le phénomène..
Julien Gillebert
C'est devenu une mauvaise habitude: pendant cette saison, comme lors des précédentes, le mot «dopage» est venu s'infiltrer dans les pages ou discussions consacrées au cyclisme. Tantôt pour évoquer un coureur contrôlé positif. Tantôt pour commenter l'appel d'un cycliste, impliqué dans une affaire et qui clame son innocence. Car toutes ces affaires connaissent le même scénario. Un coureur. Un contrôle positif, lors d'une course, d'une kermesse ou d'un entraînement. Et le cycliste qui crie au scandale, mettant en doute la fiabilité des tests EPO ou avançant des justifications thérapeutiques.
Certains finissent par être blanchis. Comme Verheyen, Schumacher ou Guidi. D'autres ne le sont pas. Récemment, c'est Roberto Heras qui s'est laissé rattraper par son échantillon B. Le vainqueur du dernier Tour d'Espagne est le dernier gros poisson à avoir été pris, juste après les révélations de «L'Equipe» sur la positivité d'Armstrong dans le Tour 1999.
Si l'EPO a donc encore eu le maître mot en 2005, les termes «transfusions sanguines», «pots belges», «hormones de croissance» ont aussi souvent été cités lors de cette saison, qui a vu Frigo rattrapé par le blitz du Giro 2001 (comme Di Grande, Zanini ou Figueras) mais surtout par la découverte de produits dopants dans le véhicule de son épouse... Sans oublier les cas des Espagnols: Nozal, Ribeiro, Laguna et, surtout, Aitor Gonzales ou Santos Gonzales.
La Belgique n'a pas non plus été épargnée avec les suites de l'affaire Museeuw, la nouvelle condamnation de Vandenbroucke, le cas Quick Step avec la découverte d'EPO au domicile de Marc Lotz, les dossiers Kuyckx ou Capelle. Ce dernier, qui crie haut et fort qu'il a la conscience tranquille, a été contrôlé positif à l'EPO mais vient quand même d'introduire un recours au Conseil d'Etat pour annuler sa suspension de 18 mois.
Cette saison a aussi encore démontré que tous les niveaux du cyclisme sont concernés. En début d'année, c'est le directeur sportif d'AG 2R, Laurent Biondi, qui était inculpé pour possession de pots belges. Ensuite, c'est José De Cauwer qui était dans le collimateur de la justice pour un ancien trafic présumé d'amphétamines. Mais l'ancien sélectionneur national s'en est sorti (prescription). Sans compter que le fléau du dopage touche les jeunes. La preuve avec les hématocrites élevés des Slovènes Spilak et Kerkez aux derniers Championnats du Monde espoirs. Ou avec le contrôle positif du champion de Wallonie des élites sans contrat, Lionel Syne, aujourd'hui déclassé au profit de Jonathan Henrion...
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