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31 août 2005

Les performances de Lance Armstrong
pas uniquement dues à l'EPO

BERLIN (AFP) - Les performances de Lance Armstrong, sept fois vainqueur du Tour de France cycliste, ne sont pas uniquement dues à l'EPO (érythropoïétine) mais également à d'autres produits dopants, estime le spécialiste de la lutte antidopage italien Alessandro Donati, dans l'hebdomadaire allemand Die Zeit à paraître jeudi.

"On ne peut guère réaliser les performances d'Armstrong avec seulement de l'EPO", estime Alessandro Donati, ancien responsable du centre de recherche et d'expérimentation du Comité olympique national italien (CONI). "L'EPO améliore la respiration, explique Donati. Mais il y a aussi les anabolisants, la testostérone et beaucoup d'autres. Beaucoup de coureurs prennent tout, vraiment tout, pour être plus rapides".

Donati, issu de l'athlétisme, s'était illustré dans la lutte antidopage en réalisant en 1994 un dossier concernant des sportifs de haut niveau et des médecins - en particulier dans le domaine du cyclisme - compromis dans des affaires de dopage.

Le cyclisme est victime d'un dopage à grande échelle, affirme-t-il, sans vouloir donner de noms. "Le cyclisme est dans les mâchoires du dopage, dit-il. S'il ne l'est pas à 100%, c'est pratiquement 100%. La raison: la force physique est le facteur absolument décisif, la tactique joue un rôle moindre".

L'ancien responsable du CONI assure qu'il n'a "pas du tout été surpris" par l'annonce de résultats antidopage positifs sur les échantillons du coureur américain. "Il y a eu au cours des dernières années des indices clairs et des déclarations sur la manière dont Armstrong a gagné ses trophées", précise-t-il.

Alessandro Donati critique au passage le quotidien français l'Equipe, qui avait révélé les résultats positifs à l'EPO de six échantillons d'urine d'Armstrong prélevés en 1999, lors de sa première victoire dans le Tour.

"Les documents produits par l'Equipe sont sans équivoque et lourds, affirme-t-il. Mais la position du journal est moins claire (...) Les journaux qui parlent de cyclisme ne devraient pas être partie prenante dans l'organisation d'une course", en l'occurence la Grande Boucle. Cela vaut aussi pour la Gazzetta dello Sport, partenaire du Tour d'Italie, selon M. Donati.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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