22 janvier 2005

La prise de tête Lance Armstrong

Dominique Bègles

Qu’il soit l’ami de George W. Bush ne force pas l’admiration. Qu’il ne cache pas son attirance pour le fric fait un peu tache pour un sportif de haut niveau. Qu’il manque de panache en concentrant sa participation sur le Tour de France, semblant ainsi dénigrer les autres compétitions, ne pousse pas à l’enthousiasme pour les performances du sextuple vainqueur de la Grande Boucle. Bien sûr, bien sûr, il y avait les rumeurs. D’aucuns n’avaient pas manqué d’interroger sur cet être « bionique » qui, après avoir surmonté une grave maladie, montrait des capacités physiques démesurées en comparaison avec la qualité moyenne que chacun s’accordait à lui reconnaître auparavant. Des mauvaises langues, sans doute. Ou des jaloux. Aujourd’hui, la justice a des doutes. Certes, le doute profite toujours à l’accusé. Accusé ? Lance Armstrong ne l’est pas. Pas encore ? Seule certitude, le parquet d’Annecy vient d’ouvrir une enquête préliminairequi vise son entourage. Selon certaines informations, elle ferait suite à des vérifications effectuées dans la plus totale discrétion durant le dernier Tour de France. Tout commence avec les témoignages d’Emma O’Reilly, une de ses anciennes masseuses, publiés dans un ouvrage paru aux Éditions La Martinière. Selon elle, pas de doute, il se dope. Le champion lui fait d’ailleurs un procès en diffamation qui devrait se tenir en juillet 2006. La justice a cependant pris tout cela très au sérieux. À elle de dire. Si c’est vrai, comment a-t-il fait pour ne pas se faire prendre en flagrant délit ? Réponse, peut-être dans la déclaration d’un de ses soigneurs : « Tout ce qu’il fait, il le fait infiniment mieux que ses adversaires. »


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