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23 octobre 2006

Jeannie Longo obtient gain de cause contre Aujourd'hui en France

La championne cycliste Jeannie Longo a obtenu gain de cause en appel contre le quotidien Aujourd'hui en France qu'elle poursuivait pour diffamation à cause d'un article paru pendant les JO d'Athènes 2004, a-t-on appris lundi auprès de son avocat Me André Soulier.

L'article en question, intitulé "Quand Jeannie Longo propose des produits interdits", accusait la championne de promouvoir "des produits interdits" sur son site internet. À savoir la créatine, laquelle, si elle est censée être interdite en France, ne figure pas sur la liste des produits dopants établie par l'Agence mondiale antidopage (AMA).

En septembre 2005, le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé le quotidien du groupe Amaury. Mais Jeannie Longo, la championne la plus titrée de l'histoire du cyclisme (plus de 900 victoires), a fait appel.

"La publication de l'article incriminé parmi d'autres passages évoquant le cas de sportifs de haut niveau déjà condamnés pour dopage accrédite l'idée d'une implication ou du moins d'une certaine complaisance de Jeannie Longo à l'égard du dopage", considère la Cour d'appel en estimant que les passages poursuivis "portent atteinte à l'honneur et à la considération" de la championne et présentent "un caractère diffamatoire à son égard".

Les juges ont considéré que "la légitimité du but poursuivi n'est pas discutable", s'agissant de la question du dopage des sportifs, et que les termes de l'article ne contiennent "aucune animosité personnelle". Mais ils ont reproché au journal de ne pas avoir apporté la preuve d'un contact avec la championne, préalablement à la publication, et d'avoir invoqué seulement le caractère interdit de la créatine sans procéder "à des vérifications sérieuses" sur l'existence ou non "d'une interdiction légale de la vente et de l'usage de ce produit".

En soulignant que les accusations étaient d'"une gravité toute particulière" et que l'article visait "manifestement, sous un titre pour le moins accrocheur, à porter atteinte à la réputation de Jeannie Longo", la Cour d'appel de Paris lui a octroyé le 5 octobre la somme de 15.000 euros à titre de dommages-intérêts et l'insertion du jugement dans trois publications.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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