Floyd Landis, convaincu de dopage à la testostérone pendant le Tour de France, a divulgué jeudi sur son site internet des éléments clés de l'argumentaire qu'il présentera dans quelques mois devant une commission d'arbitrage dans l'espoir de conserver sa victoire dans la Grande Boucle.
Landis a publié sur son site www.floydlandis.com une présentation sur PowerPoint concoctée par l'ancien médecin Arnie Baker, qui lui sert d'entraîneur et de conseiller, ainsi que plusieurs centaines de pages de documents relatifs aux accusations qui pèsent sur lui.
Son argumentaire veut mettre en lumière plusieurs irrégularités à la fois dans le dossier et dans les résultats de ses analyses fournis par le Laboratoire national de dépistage du dopage (LNDD) de Châtenay-Malabry, qui avait décelé un ratio anormal entre testostérone et épitestostérone dans les échantillons A et B de Landis, ainsi que la présence de testostérone synthétique.
Ces irrégularités présumées avaient été notifiées par l'avocat du cycliste, Howard Jacobs, à l'Agence américaine antidopage, dans le but de faire annuler l'affaire. Sa requête a été rejetée le mois dernier.
Landis doit présenter formellement son appel devant une commission d'arbitrage à la fin du mois de janvier ou début février 2007. Il pourrait également décider de saisir le Tribunal arbitral du Sport.
Les organisateurs du Tour de France ont déjà annoncé qu'ils ne considéraient plus Landis comme le vainqueur de la dernière édition du Tour.
Landis a été rattrapé par le dopage moins d'une semaine après le Tour de France. Il a été testé positif à la testostérone à l'issue de la 17e étape, dont l'arrivée était jugée à Morzine.
Dans sa présentation en ligne du dossier, les experts mandatés par Landis soutiennent désormais que le laboratoire s'est notamment trompé dans ses analyses, a mal étiqueté les échantillons et n'a pas respecté le protocole préconisé par l'Agence mondiale antidopage.
"Tout le processus est truffé d'erreurs", conclut Baker.
Contacté par l'Associated Press, le secrétaire général de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), Philippe Dautry, a estimé qu'il était "prématuré" de réagir aux attaques du camp Landis.
"En tant qu'agence qui intègre directement des analyses, la question sera évoquée quand nous aurons des éléments bien clairs sur les éventuelles critiques", a-t-il déclaré. "Pour l'instant, c'est un peu prématuré. Nous n'avons que quelques vagues bruits sur les arguments de Landis et de son avocat. Tout ça s'inscrit dans une procédure disciplinaire en cours, dans laquelle tous les éléments doivent être examinés."
De leur côté, les organisateurs du Tour de France ont maintenu leur confiance dans les résultats obtenus par le LNDD.
"Nous n'avons aucune raison de remettre en cause les conclusions du laboratoire de Châtenay-Malabry", a réagi le directeur du Tour, Christian Prudhomme.
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