Gilles Le Roc'h
PARIS - Les groupes sportifs cyclistes ont mis la pression sur les coureurs concernant les tests ADN au cours d'une réunion à Paris avec le président de l'UCI, Pat McQuaid.
Cette réunion de l'Association des Groupes Sportifs (AIGCP), prévue de longue date, a permis la réélection du Belge Patrick Lefévère (Quick Step) au poste de président et du Français Roger Legeay (Crédit Agricole) à celui de vice-président.
Elle a également permis d'entériner les dispositions prises lors de leur précédente réunion, fin septembre à Salzbourg.
"La plus grande avancée", affirme Legeay, "concerne les tests ADN que nous voulons organiser dans le cadre des affaires en cours ou à venir. Nous allons demander à tous nos coureurs de donner, par écrit, autorisation à l'UCI d'utiliser leur ADN à des fins de contrôle et ce doit être fait pour le 1er décembre. Nous avions déjà décidé d'inclure cette clause dans chaque nouveau contrat."
La discussion a également porté sur le maintien du code éthique, remis en cause par les coureurs espagnols fin septembre. "Nous restons fermes sur le code éthique", poursuit Legeay. "Nous connaissons ses limites et les éventuels risques mais nous sommes prêts à les assumer."
Des modifications du code éthique ont été validées par la grande majorité des équipes, hormis CSC et Discovery Channel, dont les managers, respectivement Bjarne Riis et Johann Bruyneel, étaient absents et représentés par des adjoints.
L'Espagnol Manolo Saiz, mis en cause dans l'affaire Puerto, n'était pas présent et devrait être très prochainement exclu de l'AIGCP.
Préalablement, Pat McQuaid était venu exposer aux patrons des équipes professionnelles les dernières évolutions de l'affaire Puerto, notamment la demande du juge espagnol aux fédérations nationales concernées de ne pas sanctionner les coureurs sur la foi des documents dont elles disposent.
"Le président Pat McQuaid est venu nous apporter son soutien dans la lutte que nous menons contre le dopage", assure Marc Madiot, le manager de La Française des Jeux, "mais il nous a dit aussi qu'en l'état actuel des choses et parce que la justice espagnole ne nous aide pas beaucoup, l'UCI ne peut pas faire grand-chose pour l'instant".
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