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27 février 2006

L'UCI admet être à l'origine des fuites sur Armstrong

Gilles Le Roc'h

PARIS (Reuters) - L'Union Cycliste Internationale a reconnu qu'un de ses membres était à l'origine des fuites qui ont permis au quotidien L'Equipe d'accuser Lance Armstrong de dopage pendant le Tour 1999.

Dans un communiqué, l'UCI précise que les documents ont été remis au journaliste de l'Equipe Damien Ressiot en toute bonne foi.

Le même communiqué annonce que l'un des responsables médicaux de la Fédération Internationale, le docteur Mario Zorzoli, a demandé à être suspendu de ses fonctions jusqu'à ce que "toute la lumière soit faite sur cette affaire."

Depuis le 23 août, date de la parution de l'article mettant en cause Armstrong, vainqueur à sept reprises du Tour de France, l'UCI et son ancien président Hein Verbruggen s'efforcent de savoir comment L'Equipe s'était procuré les documents attestant du dopage de l'Américain.

La lumière a été faite lors d'une rencontre entre Hein Verbruggen et le président de l'Agence mondiale antidopage, Dick Pound, pendant les Jeux olympiques de Turin.

Dick Pound a démontré à Hein Verbruggen que les pièces confidentielles remises à L'Equipe provenaient de l'UCI.

Code antidopage
Tout serait parti du désir de Damien Ressiot de savoir si Lance Armstrong avait jamais demandé une autorisation en vue de poursuivre un traitement en rapport avec son cancer. En d'autres termes de vérifier si l'Américain avait par exemple fourni une ordonnance médicale l'autorisant à prendre de la testostérone.

Les documents remis par l'UCI ont établi que tel n'était pas le cas mais ils ont aussi dévoilé le code antidopage personnel de Lance Armstrong qu'il était dès lors possible de comparer avec les procès-verbaux des contrôles du Tour de France 1999.

Le journaliste de L'Equipe détenait ces procès-verbaux des analyses pratiquées à posteriori par le laboratoire de Chatenay-Malabry pour éventuelle prise d'EPO dont la méthode de recherche a été validée en 2001.

Il a ainsi découvert que Lance Armstrong aurait été positif à l'EPO à six reprises pendant le Tour de France 1999 et que quatre autres coureurs, non identifiables, se seraient également dopés.

L'UCI se retrouve en position difficile parce que les informations apportées par Dick Pound montrent que les accusations lancées par L'Equipe contre Lance Armstrong reposent sur des documents officiels.

La Fédération internationale, aujourd'hui dirigée par Pat McQuaid, affirme avoir pris "des mesures internes appropriées".

Elle dit également être en attente des "résultats de l'enquête indépendante concernant les accusations de dopage portées à l'encontre de Lance Armstrong" menée par le Néerlandais Emile Vrijman.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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