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30 juin 2006

Basso et Mancebo écartés aussi

Jean Montois

L'Italien Ivan Basso et l'Espagnol Francesco Mancebo ont été écartés du Tour de France cycliste à la veille du prologue de Strasbourg suite à l'affaire de dopage en Espagne.

Les noms de Basso et de Mancebo s'ajoutent à ceux de l'Allemand Jan Ullrich et l'Espagnol Oscar Sevilla qui ont été exclus plus tôt dans la matinée par leur équipe (T-Mobile).

« Concrètement, les directeurs sportifs vont prévenir leurs coureurs concernés », a annoncé Christian Prudhomme, directeur du Tour au cours d'une conférence de presse faisant le point à la mi-journée sur la situation.

Vincent Lavenu, responsable de l'équipe AG2R, a annoncé sur le champ l'éviction de Mancebo, quatrième du Tour 2005.

Bjarne Riis, manager du groupe CSC, a confirmé quelques instants plus tard la même mesure au sujet de son chef de file, Ivan Basso, deuxième du Tour l'an passé et vainqueur du récent Giro.

« Il est de ma responsabilité de suspendre Basso. Il faut que je pense à l'équipe, c'est le plus important », a déclaré Bjarne Riis au micro de la radio danoise. « J'ai confiance en Ivan. Mais c'est à lui et à ses avocats d'apporter maintenant les preuves contraires », a ajouté le manageur de l'équipe CSC.

Les responsables des 21 équipes en lice, qui se sont réunis vendredi matin à Strasbourg, se sont prononcés à l'unanimité pour le respect du code éthique de l'AIGCP, l'association qui regroupe les formations du peloton d'élite.

Selon ce code signé par les équipes, tout coureur impliqué dans une procédure judiciaire liée au dopage est retiré à titre préventif des courses.

Le cas complexe d'Astana
Les noms des différents coureurs concernés n'ont pas été annoncés officiellement. L'information sera du ressort des différents responsables d'équipe qui devraient se prononcer dans l'après-midi.

En ce qui concerne l'équipe espagnole Astana, qui aurait plusieurs coureurs impliqués, Christian Prudhomme a expliqué la complexité du cas.

« Pour Astana, a déclaré le directeur du Tour, c'est plus complexe parce que tellement de coureurs apparaissent dans le document que ça ressemble à un système de dopage d'équipe. Nous regrettons que le document (le rapport d'instruction sur le réseau présumé de dopage sanguin) ne nous soit pas parvenu 24 heures plus tôt, avant la décision du TAS (Tribunal arbitral du sport) ».

Le TAS a rejeté jeudi la récusation de l'équipe Astana, dont le leader est le Kazakh Alexandre Vinokourov, en se basant sur l'absence d'éléments officiels.

Les coureurs retirés ne seront pas remplacés, a confirmé pour sa part Patrick Lefevere, président de l'association des groupes sportifs (AIGCP).

« Nous avons voulu donner un signal très fort au monde extérieur du cyclisme en disant qu'on ne remplacera pas les coureurs. Ce serait trop facile », a déclaré Patrick Lefevere.

« Les équipes concernées vont donner dans l'après-midi leur version de l'affaire », a conclu le président de l'AIGCP.

Les équipes engagées dans les épreuves majeures de l'Union cycliste internationale (UCI) doivent se présenter à six coureurs.

Christian Prudhomme, qui s'est félicité de la décision prise par T-Mobile, a conclu son intervention en soulignant la détermination totale du Tour à «lutter contre le dopage».


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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